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OTTAWA — La taxe sur les services numériques promise par le Canada et ciblant les plus grands géants mondiaux de la technologie et des médias sociaux rapportera le double du montant estimé précédemment, selon le directeur parlementaire du budget.
Dans un rapport publié mardi matin, le DPB a déclaré que la taxe « augmenterait les recettes du gouvernement fédéral » de 7,2 milliards de dollars sur cinq ans. Les estimations précédentes évaluaient ce chiffre à 3,4 milliards de dollars sur cinq ans.
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Les États-Unis ont mis en garde contre des représailles si le Canada allait de l’avant avec une taxe sur les services numériques avant qu’un accord de l’OCDE ne soit conclu. Mais on ne sait pas si cette position va changer maintenant que les États-Unis ont confirmé lundi qu’ils ne respecteraient pas eux-mêmes la date limite fixée par l’OCDE pour signer le traité.
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La taxe sur les services numériques a été promise pour la première fois dans le budget 2021 et serait rétroactive au 1er janvier 2022. Elle cible les grandes entreprises qui exploitent des marchés en ligne, des plateformes de médias sociaux et tirent des revenus de la publicité en ligne, comme Amazon, Google, Facebook, Uber. et Airbnb. Les estimations du DPB couvrent la période de 2023 à 2028.
La taxe de 3% sur les revenus des services numériques canadiens supérieurs à 20 millions de dollars s’appliquerait aux entreprises dont les revenus mondiaux dépassent 750 millions d’euros, soit environ 1,08 milliard de dollars.
Le DPB a souligné mardi que ses estimations comportent un « degré élevé d’incertitude ».
« Il est également prévu que les entreprises des secteurs ciblés ajusteront leurs services et leurs prix en réponse à la nouvelle loi. De plus, cette analyse ne tient pas compte du fait que le gouvernement devra déployer des ressources supplémentaires pour suivre les transactions au Canada puisque ces données ne sont pas collectées actuellement.
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Cette taxe n’était censée entrer en vigueur que si un processus multilatéral à l’OCDE, destiné à remplacer les taxes unilatérales sur les services numériques dans chaque pays, n’était pas mis en place d’ici 2024. L’accord de l’OCDE établit des règles permettant aux pays de taxer les plus grandes sociétés numériques multinationales. et établit un impôt mondial minimum sur les sociétés.
Cet été, les pays de l’OCDE ont annoncé qu’ils retarderaient d’un an la mise en œuvre de leurs propres taxes, même si le Canada était l’un des rares pays à l’écart de cet accord, une décision qui, selon les experts à l’époque, pourrait briser l’accord « fragile ».
David Cohen, l’ambassadeur des États-Unis au Canada, a averti que les États-Unis pourraient cibler le commerce numérique s’ils décidaient de prendre des mesures de rétorsion, tandis qu’en septembre, des dizaines de membres du Congrès américain ont qualifié le projet du Canada d’imposer la taxe de choix « risqué » qui pourrait nuire aux relations entre les États-Unis et le Canada.
Mais lundi, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que les États-Unis ne seraient pas prêts à signer l’accord de l’OCDE à temps, une décision qui pourrait inciter un certain nombre d’autres pays à introduire leurs propres taxes unilatérales sur les services numériques.
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