La startup de recharge de véhicules électriques Electra obtient 330 millions de dollars

Il n’est pas fréquent de voir un tour de table de série B de plus de 300 millions de dollars entièrement en capitaux propres. Et pourtant, la startup parisienne Electra vient de lever un tour de table de série B de 330 millions de dollars (304 millions d’euros).

Electra est une entreprise de recharge de véhicules électriques qui construit un réseau de bornes de recharge en France et dans d’autres pays européens. À l’heure actuelle, l’entreprise dispose de 172 bornes de recharge actives (avec plusieurs points de recharge par borne) et est en train de déployer 105 autres bornes.

Ces 172 bornes de recharge représentent près de 1 000 points de recharge. Vous pouvez généralement les trouver dans les parkings des supermarchés, devant les hôtels ou sur les aires d’autoroute. L’entreprise s’est également associée à l’aéroport de Toulouse pour y construire des bornes de recharge.

Ce qui distingue Electra des autres réseaux de recharge de véhicules électriques, c’est qu’il se concentre exclusivement sur les bornes de recharge rapide. Elle développe également sa pile logicielle en interne afin que l’application de l’entreprise fonctionne bien avec les bornes de recharge de l’entreprise.

Et cela débloque des fonctionnalités intéressantes. Par exemple, Electra connaît l’état de ses bornes de recharge en temps réel. Les clients peuvent savoir avec certitude qu’il y a une place disponible lorsqu’ils se dirigent vers une borne de recharge.

En outre, les clients peuvent réserver une borne de recharge à l’avance s’il n’y a qu’une poignée de bornes de recharge disponibles. Electra facture de 0,39 € par kWh à 0,52 € par kWh en France, selon la vitesse de recharge que vous demandez.

Comme on peut s’y attendre, la construction d’un réseau de recharge pour véhicules électriques coûte cher. Et cette nouvelle levée de fonds servira à déployer davantage de bornes de recharge. Electra estime pouvoir déployer 15 000 points de recharge sur 2 200 stations d’ici 2030.

PGGM, un prestataire néerlandais de services de fonds de pension, ainsi que le fonds Large Venture de Bpifrance mènent le tour de table. Les investisseurs existants Eurazeo, RIVE Private Investment, le groupe SNCF à travers 574 Invest et Serena participent à nouveau.

Et pour rappel, Electra a également déjà levé des fonds auprès d’EIP en Suisse, de RATP Capital Innovation, de la Banque des Territoires de la CDC, de l’Ademe Investissement, d’Eiffel Investment Group, de RGreen Invest, de Frst, d’Allianz, du Groupe Chopard et d’Altarea. Dans l’ensemble, il y a un certain nombre de grands acteurs des infrastructures ou d’institutions financières publiques sur la table de capitalisation d’Electra.

Electra est en concurrence avec Ionity, une autre startup européenne de recharge de véhicules électriques basée en Allemagne qui a levé 700 millions d’euros il y a quelques années. Il existe d’autres acteurs purs de la recharge de véhicules électriques dans le monde, comme EVPassport en Amérique du Nord, qui a récemment levé 200 millions de dollars.

Bien que ces sociétés soient des acteurs d’infrastructure, il est intéressant de noter qu’elles organisent des tours de table. Habituellement, les startups ayant d’énormes besoins en capitaux tentent d’obtenir une ligne de crédit auprès d’un partenaire financier pour lancer les projets. Mais dans le monde de la recharge des véhicules électriques, il semble que les fonds d’infrastructure souhaitent prendre une participation financière dans ces entreprises.

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