La Marine royale canadienne fait face à un autre scandale d’inconduite sexuelle

Deux officiers supérieurs de la marine disent qu’ils quittent l’armée parce qu’ils ont perdu confiance en son leadership et en la façon dont il gère les inconduites sexuelles.

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La Marine royale canadienne se retrouve mêlée à un autre scandale sur des allégations d’inconduite sexuelle, le deuxième en moins d’un mois.

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Deux officiers supérieurs de la marine disent qu’ils quittent l’armée parce qu’ils ont perdu confiance en son leadership et en la façon dont il gère les inconduites sexuelles. Lieutenant-Cmdr. Nicole Dugas a déclaré à CBC la semaine dernière qu’elle démissionnait parce que le contre-amiral Brian Santarpia, le commandant de la flotte canadienne de l’Atlantique, avait refusé de tenir trois subordonnés clés responsables de mauvaise gestion et de tentative de dissimulation d’un cas d’inconduite sexuelle. Lieutenant-Cmdr. Jennifer McGean, qui a soutenu Dugas pendant son affaire, a déclaré au diffuseur qu’elle quittait également la marine parce qu’elle ne pouvait plus tolérer la façon dont l’armée traitait les accusations d’inconduite sexuelle.

Le porte-parole de la Défense nationale, Dan Le Bouthillier, a déclaré lundi que l’auditeur interne du ministère avait été chargé en janvier de procéder à un examen de la situation. Mais aucun détail n’était disponible sur le moment où l’examen serait terminé ou s’il serait rendu public.

Les démissions très médiatisées font suite à des allégations d’inconduite sexuelle le mois dernier dans une base navale de la côte ouest. Un cours de formation de base pour les marins à la BFC Esquimalt a été annulé après une série d’incidents, notamment le partage d’une photo sexuellement explicite, des commentaires sexualisés et du harcèlement racial.

De plus, l’examen des allégations de Dugas et McGean est le deuxième en cours à examiner les décisions prises par les cadres supérieurs de la base navale d’Halifax. En octobre 2021, le ministre de la Défense de l’époque, Harjit Sajjan, a annoncé un examen des circonstances impliquant la libération rapide de l’armée d’un commandant de la marine qui faisait l’objet d’une enquête pour inconduite sexuelle. Peu de temps après, le commandant est ensuite ramené comme civil à la base navale d’Halifax. On ne sait pas si cet examen est terminé ou s’il sera rendu public.

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Le vice-amiral Craig Baines, le commandant de la Marine royale canadienne, a refusé de dire s’il avait toujours confiance en Santarpia pour commander la flotte de l’Atlantique. Santarpia a refusé de commenter ce journal.

Mais la Défense nationale a publié une déclaration, notant que : « Nous reconnaissons la douleur ressentie à la fois par le Capc Dugas et le Capc McGean tout au long de cette situation difficile.

« Nous savons que la lutte contre l’inconduite et le rétablissement des relations avec les personnes lésées est un processus sensible et continu qui nécessite des efforts soutenus, de l’éducation, de la compassion et de la confiance. »

Santarpia a pris le commandement en juin 2020 des Forces maritimes de l’Atlantique de Baines, qui était alors contre-amiral. Art McDonald, alors vice-amiral et commandant de la Marine royale canadienne, a présidé la cérémonie.

Malgré la répression annoncée par l’armée contre les inconduites sexuelles, la marine continue de faire la une des journaux en raison d’incidents présumés.

Baines lui-même a été critiqué l’année dernière pour avoir joué au golf avec le général à la retraite Jon Vance, qui faisait face à des allégations d’inconduite sexuelle à l’époque. Baines, qui a déclaré vouloir soutenir Vance, s’est par la suite excusé pour ses actions. Vance a plaidé coupable la semaine dernière pour entrave à la justice.

En septembre, ce journal a révélé que les officiers de la marine qui plaisantaient sur le sexe pervers et le bondage lors d’une conférence téléphonique officielle au début de 2021 ne feraient l’objet d’aucune mesure disciplinaire. Et ce, malgré l’admission par la marine que « les allégations ont démontré la culture sexualisée à laquelle la MRC doit continuer à faire face, et que la confiance doit être rétablie chez les personnes touchées ».

En décembre, Le vice-amiral Haydn Edmundson a été accusé d’agression sexuelle et d’actes indécents. Les accusations font suite aux allégations d’un ancien marin selon lesquelles elle aurait été violée par Edmundson à bord du NCSM Provider en novembre 1991. Il a nié les accusations. L’affaire sera entendue par un tribunal civil.

L’année dernière, la police militaire a également enquêté sur le chef d’état-major de la défense, l’amiral Art McDonald, après des allégations d’inconduite lors d’une opération navale en 2010. La police a déclaré qu’elle n’avait trouvé aucune preuve pour étayer le dépôt d’accusations. McDonald a clamé son innocence et a quitté les Forces canadiennes.

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