La croissance économique du Canada ralentit à 3,1 % : ce que vous devez savoir

Kevin Carmichael : l’économie est plus froide que ne le pensaient les prévisionnistes, mais elle est encore trop chaude au goût de la Banque du Canada

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du Canada le produit intérieur brut a augmenté à un taux annuel de 3,1 % au premier trimestrecomparativement à un taux révisé de 6,6 % au cours des trois derniers mois de 2021, a déclaré Statistique Canada le 31 mai. Voici ce que vous devez savoir.

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Est-ce que 3,1 % est un bon chiffre?

La Banque du Canada prévu le mois dernier la croissance au premier trimestre s’établirait à un taux annuel de 3 %, et il estime que le taux de croissance « potentiel » du Canada — le rythme auquel l’économie peut se développer sans alimenter l’inflation — est d’environ 2 %. Donc, oui, 3,1 % est un assez bon chiffre.

Pour ce que ça vaut, la prévision moyenne de Bay Street avant la publication était d’environ 5% de croissance, donc il y aura une certaine déception, ou peut-être un soulagement, étant donné que la croissance à ce rythme continuerait d’alimenter les inquiétudes que la banque centrale avait perdu son prise sur l’inflation. La Banque du Canada a du mal à se faire une idée des prix, mais elle semble avoir une meilleure idée de ce qui se passe avec le PIB.

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Qu’est-ce qui a motivé l’augmentation ?

Les dépenses des ménages ont augmenté pour le troisième trimestre consécutif, et les investissements des entreprises dans les structures non résidentielles et les machines et équipements ont augmenté de 9 % par rapport au trimestre précédent, a déclaré Statistique Canada.

Les dépenses de consommation ne sont pas une surprise, car le marché du travail est brûlant et les ménages ont une forte demande refoulée après deux ans de vie dans divers états de confinement pandémique. Il y a probablement place pour encore plus de croissance, puisque Statistique Canada a observé que les dépenses en automobiles et en services restent inférieures aux niveaux d’avant la pandémie.

La vigueur continue de l’investissement des entreprises est un signe positif, car cela suggère que les entreprises accélèrent pour suivre le rythme de la demande, ce qui pourrait éventuellement exercer une pression à la baisse sur l’inflation. Les investissements en ouvrages non résidentiels et en machines et matériel ont maintenant fortement augmenté depuis le deuxième trimestre de 2021.

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La construction résidentielle a augmenté pour un deuxième trimestre consécutif, entraînée par une augmentation de 9,3 % des dépenses en rénovations par rapport au quatrième trimestre.

Qu’est-ce que cela signifie pour l’inflation?

L’économie est plus froide que ne le pensaient de nombreux prévisionnistes, mais elle est encore trop chaude au goût de la Banque du Canada. Les derniers chiffres du PIB confirment l’évaluation de la banque centrale selon laquelle la demande a dépassé l’offre, justifiant sa décision d’emprunter une trajectoire relativement raide vers des taux d’intérêt plus élevés. Les décideurs ont télégraphié qu’ils avaient l’intention de relever le taux de référence d’un demi-point le 1er juin et rien dans les derniers chiffres du PIB ne les ferait dévier de leur trajectoire.

Le chiffre le plus étonnant du rapport est peut-être le décompte de la rémunération nominale des employés de Statistique Canada, qui a augmenté de 3,8 % par rapport au quatrième trimestre, comparativement à une augmentation de 2 % au trimestre précédent. À l’exception du troisième trimestre de 2020, lorsque la pandémie faussait la plupart des données, la dernière augmentation était la plus importante depuis le deuxième trimestre de 1981. C’est bon pour les travailleurs, dont la part du PIB a généralement diminué au cours des dernières décennies. Mais c’est aussi un signe que les pressions inflationnistes se propagent.

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Quelle est la ligne de fond?

Les discussions sur la récession deviennent de plus en plus fortes alors que de plus en plus d’économistes parient que l’inflation mondiale, la hausse des taux d’intérêt et la guerre en Ukraine se combineront pour créer un ralentissement dans un avenir proche. Si c’est ce qui se profile à l’horizon, les ménages et les entreprises du Canada semblent prêts à affronter la tempête. Les entreprises investissent à un rythme impressionnant et les ménages disposent toujours d’une importante réserve de revenu disponible.

Le taux d’épargne des ménages est passé de 6,9 ​​% au quatrième trimestre à 8,1 % au premier trimestre. C’est un coussin plus important que celui qui existait avant les dernières récessions. Le taux d’épargne moyen des ménages au cours de la décennie précédant 2020 était de 3,5 %, selon Statistique Canada. Si les choses empirent, l’économie devrait être en mesure d’y faire face.

• Courriel : [email protected] | Twitter: carmichaelkevin

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