Junk Science Week : Net-Zero Edition — Tammy Nemeth : Net-zero ? De nouvelles normes visent le zéro émission absolu

Le Canada est sur le point de signer de nouvelles normes onéreuses de déclaration des émissions qui risquent de tuer l’industrie des combustibles fossiles

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Le Canada est sur le point de se connecter à de nouvelles normes onéreuses de déclaration des émissions susceptibles de tuer l’industrie des combustibles fossiles. Cette norme de référence mondiale proposée, qui a été appelé « l’une des innovations les plus importantes en comptabilité depuis le 14ème siècle », est actuellement au format brouillon et ouvert aux commentaires jusqu’au 29 juillet. Cependant, tel qu’il est écrit actuellement, le Normes internationales d’information financière (IFRS) Divulgation relative à la durabilité et au climat est fortement biaisé contre tout type d’émissions et multipliera les coûts de mise en conformité et augmentera le risque de poursuites.

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Les nouvelles mesures pénalisent de plusieurs manières toute entreprise qui produit tout type d’émissions.

Les plus évidentes concernent les compagnies pétrolières. La norme IFRS exige que la déclaration des émissions potentielles brutes intégrées dans les réserves d’hydrocarbures d’une entreprise soit comptabilisée dans ses émissions globales. Cette disposition aura pour effet de compromettre la sécurité énergétique. Quelle incitation une entreprise aura-t-elle à investir dans l’exploration et le développement et à augmenter sa base de réserves si cela signifie que les prêteurs, les assureurs et les investisseurs doivent compter de nouvelles réserves contre elle, rendant ainsi le financement moins probable ? Ce qui devrait compter, ce sont les émissions nettes et non brutes, mais les normes ne permettent pas de comptabiliser les émissions nettes dans le contexte des émissions globales. Ainsi, même si une entreprise utilise la capture ou les compensations de carbone qui la rendent nette zéro, il n’y a pas de place dans les normes pour en faire état dans les chiffres. Une telle approche ne promeut pas le zéro net, elle codifie le zéro absolu.

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Les paramètres d’émission doivent tenir compte de la sécurité énergétique, de la stabilité politique, des environnements réglementaires et des technologies de capture du carbone. La norme proposée ne le fait pas. En fait, il considère un environnement réglementaire rigoureux comme un risque, ce qui en fait un passif pour les sociétés pétrolières, bien qu’un atout pour l’éolien et le solaire. Cette approche pourrait signifier qu’une entreprise opérant dans un pays ou une région où la réglementation est moins stricte sera considérée plus favorablement qu’une entreprise opérant au Canada, où les normes réglementaires sont plus strictes.

La norme IFRS est censée s’appliquer à l’ensemble de l’économie, pas seulement aux grandes industries émettrices. Comme Brian Moynihan, PDG de Bank of America, a récemment expliqué : « Cela doit s’appliquer à l’ensemble de l’économie… Une fois que vous l’avez intégré dans la comptabilité, toutes les entreprises doivent le faire, il n’y a pas de débat. » Ce point a été repris par Jean Graham, PDG du Fonds d’investissement du Régime de pensions du Canada : « Il ne s’agit pas de passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables, il s’agit de faire la transition de l’ensemble de l’économie mondiale. À cette fin, la norme IFRS comprend exigences de divulgation axées sur l’industrie dans 11 secteurs désignés couvrant 68 industries, des biens de consommation aux produits agricoles, des soins de santé aux services aux consommateurs. Chaque aspect commercial de la société sera affecté dans la quête de déclaration et, en fin de compte, de réduction des émissions brutes.

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La comptabilisation détaillée des émissions brutes est compliquée, avec trois « périmètres » différents. Les émissions de scope 1 sont celles produites directement par une entreprise ; Le scope 2 correspond aux émissions indirectes produites à partir de l’énergie acquise utilisée par une entreprise ; et, surtout, Le Scope 3 correspond à toutes les émissions indirectes qui peut être lié à une entité à travers son toute la chaîne de valeur. La norme IFRS impose aux entreprises de rendre compte sur l’ensemble de ces trois périmètres. Les entreprises, grandes et petites, sont soudainement tenues d’avoir une connaissance détaillée des tableaux d’entrées-sorties des émissions de toutes les autres entreprises avec lesquelles elles ont des interactions, aussi éloignées soient-elles.

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Dans la déclaration de ses émissions de portée 3, une entreprise doit comptabiliser les émissions de 15 domaines différents, y compris la façon dont ses produits vendus sont utilisés et éliminés, sans aucune disposition pour remédier à la duplication de la comptabilisation, ni comment cet exercice complexe et pernicieux serait accompli. . Le coût de la conformité – les dépenses en main-d’œuvre et en argent pour suivre et signaler tout cela – sera stupéfiant, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Comme toujours, les coûts fixes élevés d’importantes obligations réglementaires profiteront aux très grandes entreprises.

Une autre exigence coûteuse en temps et en argent concerne les analyses de scénarios. Ceux-ci sont simulations informatiques pour prédire ce qui pourrait vraisemblablement se produire au Canada et dans le monde d’ici 2050 (en utilisant des données allant des émissions futures potentielles aux changements météorologiques basés sur les évaluations du GIEC) et comment tout cela affectera la stratégie et les résultats d’une entreprise. Un résultat imprévu potentiel est qu’une entreprise pourrait devenir financièrement responsable pour toute inexactitude perçue concernant les émissions, les développements économiques futurs, la météo ou le comportement et les actions de ceux qui utilisent ses produits. Les entreprises doivent également s’engager à respecter les objectifs arbitraires de l’accord de Paris et accepter la responsabilité de ne pas les respecterdéresponsabilisant ainsi les gouvernements qui fixent ces objectifs impossibles.

Grâce à la diabolisation des émissions de CO2, toute industrie qui produit ou utilise des hydrocarbures sera sérieusement compromise, certaines au point de disparaître, c’est pourquoi il est impératif que les sociétés canadiennes d’hydrocarbures et les autres industries concernées soumettent leurs commentaires aux IFRS avant la le cycle de commentaires se termine le 29 juillet. Comme le dit la vieille maxime, « celui qui se tait est censé être d’accord ».

Tammy Nemeth est une analyste énergétique stratégique basée au Royaume-Uni. Son dernier rapport est Compter les molécules de carbone.

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