Joe Oliver : Pour rendre le Canada plus productif, réduire les impôts, les déficits, la réglementation et plus encore

Le taux de croissance du Canada devrait être le plus lent dans les économies avancées

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« Systémique » est l’adjectif de la décennie. Eh bien, le Canada a un problème systémique de croissance économique. L’OCDE prévoit que le taux de croissance de notre PIB par habitant sera plus lent que dans tous les autres pays riches à moyen et à long terme. La cause en est une croissance anémique de la productivité, combinée à une population vieillissante. Elle est exacerbée par des impôts élevés, la détérioration des finances publiques et une réglementation intrusive.

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La théorie économique et l’histoire indiquent toutes deux des effets négatifs importants d’impôts sur les sociétés élevés, complexes et distorsifs, notamment un taux d’amortissement inférieur. Leur effet est d’augmenter le coût du capital, de réduire les retours sur investissement et donc de décourager la création de richesse. Dans le même temps, la flambée des impôts sur le revenu des particuliers décourage le travail mais encourage les cadres et les professionnels les plus performants à partir pour des juridictions moins punitives. Et, à l’inverse, en ralentissant la croissance économique, des taux d’imposition non compétitifs peuvent en fait réduire les recettes fiscales globales.

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Afin de fournir une marge budgétaire pour les réductions d’impôts dont nous avons besoin, les gouvernements doivent mettre un terme aux dépenses extravagantes, embaucher moins de fonctionnaires et réglementer de manière moins intrusive.

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Selon les plans actuels, cependant, le déficit fédéral atteindra 43 milliards de dollars, faisant grimper la dette à 1,2 billion de dollars d’ici la fin de l’année. Les charges d’intérêts, la dépense fédérale qui connaît la croissance la plus rapide, atteindront 50 milliards de dollars en 2027. La prodigalité du secteur public à cette échelle évince les investissements en capital privé, sape la croissance de la productivité et limite la possibilité de dépenses de relance lors de tout ralentissement économique futur.

Ce qui m’amène à notre immense secteur de l’énergie, qui représente environ un dixième de l’économie, avec les quatrièmes plus grandes réserves prouvées de pétrole brut au monde et les cinquièmes plus grandes réserves de gaz naturel. La décision du gouvernement fédéral de bloquer délibérément l’accès aux combustibles fossiles aux marchés des eaux de marée et d’outre-mer, en limitant les exportations au marché américain fortement réduit, a bloqué nos vastes réserves d’énergie, exclu des revenus importants pour les programmes sociaux, sapé l’unité nationale et la sécurité énergétique, supprimé des emplois en Alberta et à travers le pays et nous a rendus inutiles aux alliés européens désespérés de remplacer le gaz bloqué par le régime irrédentiste de Poutine. Et ce qui reste de notre secteur de l’énergie doit faire face à une taxe sur le carbone, une réglementation sur les carburants propres et un plafonnement des émissions, qui, selon les estimations du Fraser Institute, coûteront au moins 44 milliards de dollars en 2030, tout en offrant des avantages environnementaux minimes.

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Le Canada ne représente que 1,5 % des émissions mondiales, il ne peut donc pas avoir d’impact mesurable sur les températures mondiales, même si nous revenons aux niveaux de consommation d’énergie de l’âge de pierre, ce que certains Gaïens semblent vouloir. Quoi qu’il en soit, nous avons raté tous les objectifs de GES fixés jusqu’à présent par nos gouvernements. Pendant ce temps, notre réticence à développer et à exporter du pétrole et du gaz ne diminuera pas la consommation mondiale ou la production de pays étrangers avec des droits de l’homme et des bilans environnementaux épouvantables.

Selon RBC Economics, tenter d’atteindre Net Zero d’ici 2050 coûtera au Canada la somme colossale de deux billions de dollars, tandis que McKinsey estime que le prix mondial sera de 275 billions de dollars américains. L’adaptation serait considérablement moins coûteuse et nous préparerait en fait au changement climatique. L’indifférence des alarmistes climatiques à l’égard de l’adaptation peut sembler paradoxale jusqu’à ce que vous réalisiez que leur véritable objectif est la redistribution des revenus nationaux et internationaux.

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Peu de gens établissent un lien entre les politiques anti-ressources et les salles de classe bondées, les rues pleines de nids-de-poule ou un membre de la famille languissant sur une civière dans le couloir d’un hôpital. Mais ils sont une conséquence directe de ces politiques – tout comme l’inflation persistante et les niveaux d’endettement punitifs.

Il n’y a pas de solution miracle pour améliorer la productivité. Nous devons : promouvoir le commerce extérieur, réduire les obstacles au commerce intérieur, simplifier le code des impôts, rationaliser la collecte des impôts et promouvoir la cohérence réglementaire dans les projets de construction, d’infrastructure et de ressources. Réformer les approbations lourdes, coûteuses et longues pour les nouveaux bâtiments contribuerait grandement à résoudre la crise du logement au Canada.

Les crédits d’impôt, les déductions et autres incitations ciblées pourraient rendre les entreprises plus susceptibles d’investir dans des actifs et dans la R&D améliorant la productivité, y compris l’intelligence artificielle. Mais les subventions qui ciblent les entreprises pour des raisons politiques étrangères affectent mal le capital. Les subventions pour les énergies renouvelables, combinées à des pénalités fiscales pour les combustibles fossiles, entraînent inévitablement des factures d’énergie et d’électricité plus élevées, à moins qu’elles ne soient compensées par des hausses d’impôts imposées à bon nombre des mêmes personnes.

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Le gouvernement devrait investir dans des projets d’infrastructure publique qui contribuent directement à l’efficacité, tels que de nouveaux réseaux de transport, l’amélioration de la large bande et la modernisation des services gouvernementaux. L’éducation et la formation sont essentielles au développement d’une main-d’œuvre hautement qualifiée dans une économie fondée sur le savoir. Des taux d’imposition plus bas pour les PME, qui sont les plus gros employeurs du pays, encouragent l’investissement dans la technologie, le développement des compétences et l’innovation.

Le Canada a perdu son avantage fiscal sur les États-Unis en 2017 lorsque le taux fédéral américain est passé de 35 à 21 %. Un environnement fiscal plus favorable aux entreprises pourrait aider à résoudre le problème de la fuite des capitaux, qui tourmente les décideurs depuis des décennies.

Le défi urgent de productivité du Canada doit être une priorité pangouvernementale. Cela signifie des décisions difficiles de la part du sommet, pas de l’art de la performance. Désolé de finir sur une note aussi sombre.

Joe Oliver a été ministre des Ressources naturelles puis ministre des Finances dans le gouvernement Harper. Adapté des remarques d’un panel sur la productivité lors de la conférence sur la réforme fiscale de l’Institut CD Howe la semaine dernière.

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