Un de mes tableaux préférés est Cucumber House, une aquarelle – je crois – d’Eric Ravilious. C’est une étude aérée au calme. Pour moi, c’est toujours comme un jour de congé scolaire. Nous sommes dans une sorte de serre et diverses plantes poussent. Le verre s’incline au-dessus de la tête et il y a un sentiment d’ordre soigné, de quelque chose d’amoureux, de la disposition, des tables, des feuilles et des pousses. Cucumber House a été peint en 1935, et je ne vois pas les années trente comme une décennie extrêmement calme. Ravilious lui-même serait tué dans la guerre qui commençait déjà à gronder. Et pourtant : inspirez, expirez. J’aime vraiment ce tableau.
Et j’adore Botany Manor, qui est notre jeu de la semaine. Botany Manor n’est pas encore sorti, mais je l’ai aperçu brièvement lors de Wholesome Direct de cette semaine et il y a maintenant une démo sur Steam que vous pouvez aller jouer. Botany Manor ne me donne pas seulement des vibrations de Cucumber House parce qu’il s’agit de plantes et parce qu’il a le style et l’équilibre nécessaires pour lancer les choses dans une serre. C’est parce qu’il utilise des plantes et des serres et l’activité tranquille de faire pousser les choses comme un moyen de ralentir le joueur, de les installer dans un rythme plus doux. C’est comme un de ces TikToks où on vous dit d’inspirer et d’expirer jusqu’à ce que la pluie ait peint le trottoir.
Botany Manor est un jeu de réflexion. Vous êtes chargé de découvrir les différentes exigences que certaines graines ont pour pousser. Mais c’est aussi un jeu d’exploration, car vous trouvez ces exigences en chassant autour du manoir, en lisant des cartes postales et des journaux, en regardant du matériel photographique et en essayant généralement de résoudre les problèmes. L’atmosphère est celle dans laquelle les jeux vidéo sont merveilleusement doués : une absence récente. La maison est calme mais inondée de soleil. Je le mettrais vers 11h un jeudi. Ciel bleu, petite brise. Pratiquement idéal.