Je suis votre président – Critique

Je suis votre président - Critique

Les votes arrivent, les sondages grimpent et la course est serrée !

Bienvenue à Je suis votre président, un petit jeu indépendant qui vient de sortir sur Xbox après avoir été sur Steam depuis quelques mois maintenant. Publié et développé par President Studio, il s’agit d’un jeu de simulation unique dont l’objectif est de devenir « l’homme le plus puissant du monde ». Je n’ai légitimement jamais joué à un autre jeu comme celui-ci, même s’il présente des similitudes passagères avec Papiers s’il vous plaît et des jeux de cet acabit.

Aperçu – Le bon, la brute et le bizarre

Le bon

Tout d’abord, passons en revue les bons côtés de ce petit jeu unique. Le gameplay est divisé en tours, ce qui vous donne un contrôle solide sur le sens du rythme du jeu. Les graphismes sont assez simples mais correspondent à l’ambiance recherchée par les développeurs, qui consistait à faire la satire de pratiquement tout. Les membres de votre cabinet, lorsqu’ils viennent vous parler, sont littéralement des personnages debout en carton qui s’approchent de vous en claquant, puis restent là, immobiles et souriants, pendant qu’ils vous parlent à travers des fenêtres de texte.

Le jeu dépend de vos choix au fur et à mesure de votre progression dans votre mandat de président, ils vous sont donc constamment présentés sous différentes formes. Des factures que vous signez aux problèmes individuels que les gens vous apportent lorsqu’ils vous rendent visite chaque jour, les choix et l’humour satirique enjoué tout au long de l’écriture (et il y en a beaucoup) m’ont fait rire aux éclats et sourire à la bêtise.

De toute évidence, de nombreux sujets politiques d’actualité vous sont présentés, mais la manière dont vous les abordez dépend entièrement de vous, que vous les souteniez, les ignoriez ou alliez dans une direction hilarante et opposée à celle-ci. Vous obtenez également un joli petit diagramme montrant où se situent vos politiques à mesure que vous progressez dans votre règne… euh, terme. L’audio est également assez correct, transmettant les idées et fournissant occasionnellement des signaux sonores idiots, mais il est par ailleurs quelque peu oubliable. Ce qui se démarque vraiment, c’est l’écriture, au-dessus de toutes les autres valeurs de production. L’écriture est légitimement idiote et m’a fait attendre le tour suivant pour voir quels moments étranges le lendemain a eu lieu.

Le méchant et le bizarre

J’aime diviser ces sections, mais parfois, le méchant et le bizarre se mélangent trop étroitement dans les jeux pour que je puisse m’en sortir, et malheureusement, celui-ci ne fait pas exception. Pendant que je jouais, je me suis retrouvé à plusieurs reprises à me battre avec une conception d’interface utilisateur maladroite. Je peux dire qu’il s’agissait d’un jeu PC et que le seul véritable « portage » effectué consistait à attacher le curseur de la souris à votre manette et j’aimerais vraiment que les développeurs de jeux arrêtent de faire cela. Créer une interface utilisateur de contrôleur appropriée S’IL TE PLAÎT, car déplacer le curseur de la souris avec une manette est nul. Toujours. Ce n’est *jamais* agréable. Mais au-delà de cela, je me suis retrouvé à penser que l’interface utilisateur aurait été maladroite, même sur PC, par endroits.

Naviguer et pouvoir voir toutes les informations sur la carte du monde est presque impossible en raison du fonctionnement du zoom de la carte et de la façon dont l’interface utilisateur est disposée sur tout. Ainsi, de nombreuses informations se retrouvent hors écran et illisibles, quelle que soit la manière dont vous essayez de faire apparaître l’info-bulle.

Il existe également un problème ennuyeux lié au manque d’informations fournies au joueur sur des éléments tels que les politiques que vous appliquez. Vous voyez les chiffres et les effets statistiques, mais pas ce que ces politiques SERaient réellement. Il suffit de deviner en fonction du titre, et cela vous sort directement de l’immersion. Un autre problème avec l’écran de politique est que vous êtes limité à 4 jetons de projet pour chaque spécialisation, même au cours de votre deuxième mandat, donc environ à la moitié du premier mandat, votre écran de politique devient essentiellement inutile.

De plus, soit le financement et le définancement ne fonctionnent pas correctement, soit je ne le comprends tout simplement pas. Ce n’est pas très bien expliqué et jouer avec cela ne vous fait pas vraiment sauter aux yeux. Tout cela conspire pour voler toute la valeur de rejouabilité d’un jeu qui semble conçu pour que vous puissiez jouer une douzaine de fois pour voir toutes les situations et scénarios étranges.

Conclusion

L’encre est sèche sur les factures, les interviews sont toutes terminées pour la journée et vous êtes prêt à vous reposer. Bon travail, Monsieur le Président. Reposez-vous bien, votre nation aura besoin de vous demain !

Dans l’ensemble, j’ai apprécié mon temps avec Je suis votre président, bien qu’il ait été gâché à plusieurs reprises par une mauvaise conception/implémentation de l’interface utilisateur, et que le désir de rejouer le jeu (ou même de terminer mon deuxième mandat) ait été aspiré rapidement par la limitation arbitraire des projets sur l’écran politique et par les luttes constantes avec l’interface utilisateur. J’ai dû recharger les sauvegardes plusieurs fois en raison de la question du financement/définancement et de la question du jeton de projet limité. Mais si vous cherchez un petit jeu amusant pour rire, celui-ci est suffisamment divertissant pour quelques heures. Ne vous attendez pas à quelque chose d’avant-gardiste et de pointe. Vous serez profondément déçu.

Mais si vous aimez l’idée de mettre vos doigts présidentiels derrière votre bureau présidentiel et de rire comme un fou pendant quelques heures et que vous n’êtes pas trop pointilleux sur la façon d’y arriver, alors Je suis votre président saura certainement satisfaire !

(I Am Your President est maintenant disponible sur Xbox et PC via Steam. J’ai joué au jeu sur Xbox via un code fourni par President Studios)

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