Jack Mintz : L’Alberta prend la moitié des actifs du RPC comme point de départ raisonnable

Lorsque l’on considère combien la province a investi davantage dans le Régime de pensions du Canada que ses homologues, il est logique

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Je n’allais pas écrire à nouveau sur le régime de retraite de l’Alberta et sur ce qui est devenu le controversé LifeWorks rapport disant que l’Alberta devrait recevoir la moitié des actifs du Régime de pensions du Canada si elle mettait en place son propre APP. Il est tellement évident que depuis 1966, l’Alberta a assumé la charge du reste des provinces du RPC (c’est-à-dire pas le Québec, qui a son propre régime) que je ne pensais pas que j’aurais à le faire. En outre, même LifeWorks reconnaît que les chiffres doivent être affinés. Son modèle suit essentiellement le rapport actuariel du RPC, mais un traitement plus attentif des hypothèses actuarielles propres à l’Alberta et de la migration interprovinciale nécessite l’accès aux données confidentielles du RPC. Personne n’a encore fait cet exercice.

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Oui, à la grande horreur du centre du Canada et de certains experts de l’Alberta, le transfert d’actifs estimé par LifeWorks équivaut à environ la moitié des actifs du RPC. L’article 113.2 de la Loi sur le Régime de pensions du Canada indique très clairement que si une province se retire du RPC, elle a droit à un transfert d’actifs égal à : ses cotisations, plus les rendements des placements associés, moins les frais d’administration et les prestations de retraite payées — le tout depuis 1966.

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Comme le reconnaissent LifeWorks et d’autres experts, la manière exacte de calculer la part des frais administratifs et des revenus de placement de l’Alberta n’est pas tout à fait claire. (Bien que les coûts administratifs soient minimes, à seulement 0,5 pour cent des cotisations, les revenus de placement accumulés sont importants : ils dépassent désormais les cotisations accumulées). Une lecture littérale de la loi suggère que les revenus de placements dus pourraient être basés uniquement sur les cotisations antérieures multipliées par le taux de rendement des investissements. Cela entraînerait un transfert d’actifs de 637 milliards de dollars en 2021, soit 117 pour cent de l’actif net du RPC. Mais ce calcul indexe en réalité les cotisations mais pas les prestations ou les frais administratifs, ce qui n’a guère de sens.

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Une chose que la législation fait clairement pas Je dirai que le transfert est basé sur la population ou la part des contributions de l’Alberta. Michel Leduc, d’Investissements RPC, aurait dû laisser la réponse fédérale aux politiciens et ne pas dire : « Une province qui ne représente que 16 pour cent du total des cotisations ne peut pas, légalement ou de manière réaliste, être autorisée à réclamer plus de la moitié des actifs. » Mais pourquoi pas, si la province a été le plus grand contributeur net ? Trevor Tombe, de l’Université de Calgary estimations le transfert représenterait 25 pour cent des actifs du RPC, ce qu’il obtient en supposant que 16 pour cent des revenus de placement seraient répartis à l’Alberta en fonction de son brut contributions (même si la part de l’Alberta des filet les cotisations versées au RPC sont bien supérieures à 16 pour cent). Que est un terrain d’entente, mais il n’est ni fondé sur la législation ni sur une base actuarielle.

À l’exception honorable de Colby Cosh article dans le NP de samedi, les commentateurs ont ignoré la législation et ridiculisé les estimations de LifeWorks en les qualifiant de bancales. Mais ses calculs reposent sur une interprétation juridique conforme à la Loi sur le RPC. Il estime les contributions nettes de l’Alberta de 1966 à 2021 à 59 milliards de dollars. Les revenus d’investissement sur ce montant ont totalisé 220 milliards de dollars, pour un total d’environ 280 milliards de dollars.

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Pour avoir une idée des chiffres, le graphique montre les agrégats du RPC pour 2021. La part de l’Alberta des cotisations aux régimes « de base » et « supplémentaire » du RPC en 2021 était de 18 pour cent, tandis que sa part des prestations et des coûts administratifs n’était que de 13 pour cent. pour cent, ce qui est inférieur à sa part de population dans les provinces du RPC (15 pour cent).

L'Alberta et le Régime de pensions du Canada

Mais regardez la contribution nette de l’Alberta. Il a payé 10,0 milliards de dollars et n’a récupéré que 6,8 milliards de dollars (y compris le paiement des frais administratifs) en 2021. Cela représente 3,3 milliards de dollars. Mais la contribution nette totale de toutes les provinces, y compris l’Alberta, n’était que de 1,8 milliard de dollars. La cotisation nette de l’Alberta représentait donc 176,5 pour cent de la cotisation nette totale au régime pour cette année-là. En 2021, les autres provinces du RPC ont été des bénéficiaires nets des largesses de l’Alberta. Et cela est vrai depuis la création du RPC. Compte tenu du rôle toujours démesuré de l’Alberta dans le financement du régime, il n’est vraiment pas surprenant qu’elle obtienne 55 pour cent des actifs du régime si elle quittait le régime.

Ce n’est pas le résultat attendu en 1966, lorsque le RPC a été créé. Au départ, le régime était sous-financé, avec des versements bien supérieurs aux cotisations et aux rendements des placements (même si, même à l’époque, l’Alberta était un petit contributeur net). Le grand changement s’est produit après la réforme du RPC en 1997 pour le rendre autofinancé. Des charges sociales plus élevées et une nouvelle approche d’investissement – ​​dans un large éventail d’actifs plutôt que seulement dans les obligations provinciales – ont permis aux revenus de placement du RPC de croître rapidement. Mais depuis les réformes de 1997, les contributions nettes de l’Alberta ont également augmenté rapidement.

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Lors des réformes de 1997, les règles concernant le retrait d’une province auraient pu être modifiées. Mais ce n’était pas le cas. Voilà donc les règles que nous avons. Il serait évidemment injuste de les modifier à ce stade tardif – même si cette injustice n’a jamais arrêté Ottawa auparavant. Si des modifications de dernière minute sont apportées, une sorte de compensation sera nécessaire pour une province qui a supporté une grande partie du coût de la capitalisation complète du RPC.

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