Il est temps que les Canadiens disent à leurs gouvernements qu’ils en ont assez des impôts élevés
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Alors que les revenus affluent dans les coffres fédéraux et provinciaux, il est temps que les Canadiens disent à leurs gouvernements qu’ils en ont assez des impôts élevés. Avec tant d’ingérence dans l’économie, les gouvernements inefficaces ne peuvent même pas offrir un bon service avec l’argent dont ils disposent. Les temps d’attente médicaux sont plus longs que jamais. Les scores en mathématiques et en littératie chutent. Les entreprises protégées sont subventionnées plutôt que poussées par la concurrence à innover. Même (Dis-)Service Canada ne peut pas fournir de passeports à temps pour les voyageurs canadiens.
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Des impôts moins élevés et moins de dépendance à l’égard d’un gouvernement inefficace sont un bon point de départ. D’après les récents budgets fédéraux et provinciaux, la Revue financière d’avril du FMI prévoit que les gouvernements canadiens percevront 41,2 % du PIB en recettes fiscales et non fiscales en 2022. Si les gouvernements étaient un peu plus petits, à 38,5 % du PIB (où ils étaient en 2015), nous pourrions payer 70 milliards de dollars de moins en impôts. C’est 2 000 $ par personne ou, pour une famille de quatre personnes, 8 000 $. Cela pourrait être un objectif raisonnable.
Dans les temps anciens, la fiscalité impliquait souvent la conscription de personnes pour travailler dans des temples ou des travaux publics. Aujourd’hui, les impôts sont prélevés sur nos chèques de paie ou augmentent le prix des biens et services que nous achetons dans les magasins. Mais l’effet est le même : la conscription de notre travail.
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Les taux d’imposition des particuliers n’ont pas été aussi élevés depuis le début des années 1990. Les taux pour les revenus les plus élevés dépassent 50 % dans la plupart des provinces et les taux de récupération appliqués aux prestations pour enfants et personnes âgées poussent les taux marginaux effectifs d’imposition à plus de 70 % pour les personnes à revenu modeste. Après déductions des impôts sur le revenu et des charges sociales, les chèques de paie doivent couvrir les taxes de vente fédérales-provinciales qui ont augmenté à 15 % dans les provinces de l’Atlantique et au Québec. (L’Ontario est à 13 pour cent et l’Alberta, sans taxe de vente provinciale, est la plus basse du pays à 5 pour cent). Les Canadiens en vacances sont accablés par les taxes d’accise ou les frais sur le carburant, le transport aérien, les hôtels et les divertissements. Les propriétaires sont escroqués par les redevances d’aménagement, les taxes foncières et les droits de cession immobilière, sans parler des coûts d’électricité et de chauffage plus élevés soumis aux taxes sur le carbone et les taxes de vente.
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La taxe sur l’inflation pèse également sur les familles, car les hausses de salaires sont en retard sur les hausses de prix. Les entreprises confrontées à la hausse des coûts de la main-d’œuvre, du capital et des intrants ont plus de mal à augmenter les prix des consommateurs fatigués par l’inflation. D’autre part, les gouvernements fédéral et provinciaux profitent de plus d’impôts sur les particuliers, sur les sociétés et sur les ventes/d’accise à mesure que les salaires augmentent et que les biens et services deviennent plus chers. La seule bonne nouvelle dans tout cela, c’est que les budgets fédéral et provinciaux sont sur le point d’être équilibrés, un objectif qui pourrait en fait être atteint avec un minimum de discipline budgétaire.
En plus de nous prendre directement des ressources, toutes ces taxes nuisent à notre liberté d’une autre manière : en réduisant la croissance économique et notre avant impôt les salaires. Dans un papier publiés cette semaine, les professeurs Bev Dahlby et Ergete Ferede, leaders dans la mesure du «coût marginal des fonds» (MCF), ont mis à jour leurs estimations du coût réel des impôts fédéraux des particuliers et des sociétés pour chaque dollar de revenus collecté. Le MCF est basé sur l’idée que la taxe coûte plus que les fonds collectés. Il y a aussi la perte d’assiette fiscale, car les gens travaillent et investissent moins en raison de l’augmentation des impôts. L’ampleur de cette perte économique supplémentaire dépend du taux d’imposition : plus le taux est élevé, plus le coût économique par dollar collecté est important. À partir de 2022, les auteurs estiment que le MCF pour l’impôt fédéral sur le revenu des particuliers est de 2,86 $ par dollar supplémentaire de revenus perçus et pour l’impôt sur les sociétés, de 2,02 $.
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Une partie intrigante de l’analyse Dahlby-Ferede est sa comparaison des valeurs MCF au cours du dernier demi-siècle. Prenons un exemple, avec la réduction du taux d’imposition fédéral sur le revenu des sociétés de 21 à 15 %, le MCF de l’impôt fédéral sur les sociétés est passé de 3,76 $ à 2,02 $ entre 2005 et 2021. Par contre, le MCF de l’impôt fédéral sur le revenu des particuliers l’impôt sur le revenu a augmenté au cours de la même période, passant de 2,33 $ à 2,86 $ en raison de la hausse des taux d’imposition sur le revenu des particuliers après 2015. Depuis 2015, l’impôt sur le revenu des particuliers a maintenant un MCF plus élevé que l’impôt sur le revenu des sociétés.
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Ce n’est pas seulement le gouvernement fédéral qui aspire l’air de l’économie avec des taux d’imposition élevés. Il en va de même pour les provinces qui ont augmenté leur propre taux d’imposition des particuliers au cours des dernières années. Le gouvernement de Doug Ford en Ontario distribuera peut-être des plaques d’immatriculation gratuitement avant les prochaines élections, mais il n’a fait aucun effort pour réduire le fardeau fiscal des particuliers dans la province. Le MCF de l’Ontario pour l’impôt des particuliers est maintenant de 6,67 $, le plus élevé de toutes les provinces. Les provinces de l’Atlantique, le Manitoba et la Saskatchewan ont des taux d’imposition des sociétés si élevés qu’ils pourraient en fait plus bas ces taux d’imposition et générer davantage de revenus. En d’autres termes, ils ont traversé du mauvais côté de la célèbre courbe de Laffer.
Dahlby et Ferede ne regardent pas les autres taxes telles que les taxes de vente et foncières ou nos diverses taxes d’accise sur les produits de luxe, le tabac, l’alcool et le carburant. J’espère qu’ils le feront à l’avenir puisque leurs travaux fournissent des indications sur la façon dont le Canada devrait modifier sa composition fiscale. Si l’impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés sont les impôts les plus coûteux, les gouvernements devraient se tourner vers d’autres revenus avec des MCF plus faibles.
Avec la flambée des prix et la hausse des taux d’intérêt, nous n’avons pas besoin de plus d’impôts et de gouvernements encore plus gros et encore plus inefficaces. Pour aider les Canadiens aux abois, les gouvernements devraient plutôt mettre l’allégement fiscal des particuliers au premier plan. Une réduction d’impôt de 70 milliards de dollars serait un bon début. Si les politiciens ne deviennent pas sérieux, peut-être qu’une révolte fiscale dans les urnes attirera leur attention.