Google va coopérer avec les autorités indiennes après avoir perdu l’offre de bloquer la décision antitrust d’Android

Google continuera de contester la décision du chien de garde antitrust indien, mais coopérera avec les autorités « sur la voie à suivre », a-t-il déclaré vendredi, répondant à une décision très médiatisée du plus haut tribunal indien cette semaine qui oblige le fabricant d’Android à faire une série de changements qui pourraient bouleverser la façon dont elle exerce ses activités sur le marché étranger clé.

La Cour suprême indienne a rejeté jeudi la demande de Google de bloquer une ordonnance antitrust, accordant à la place au fabricant d’Android une semaine supplémentaire pour se conformer aux instructions de la Commission de la concurrence de l’Inde.

L’affaire va maintenant revenir au tribunal d’appel du pays, le National Company Law Appellate Tribunal (NCLAT), où Google n’avait auparavant obtenu aucune réparation. La Cour suprême a ordonné au NCLAT de rendre sa décision d’ici le 31 mars.

Comme TechCrunch l’a écrit jeudi, le défi pour Google est qu’à moins que la NCLAT ne prenne une décision en faveur de Google d’ici ce mois-ci, le géant de la technologie devra apporter une série de changements à ses pratiques commerciales en Inde.

La CCI a ordonné à Google de ne pas exiger que la licence de son Play Store soit liée à l’installation obligatoire de plusieurs applications Google telles que Chrome et YouTube. Le chien de garde a également ordonné à Google d’autoriser la suppression de toutes ses applications des téléphones et de donner aux utilisateurs de smartphones la possibilité de changer de fournisseur de moteur de recherche.

La CCI a également infligé une amende de 162 millions de dollars à Google lors de sa première commande.

« Nous examinons les détails de la décision d’hier qui se limite à des mesures provisoires et n’a pas statué sur le fond de notre appel », a déclaré un porte-parole de Google à TechCrunch.

« Android a grandement profité aux utilisateurs, développeurs et équipementiers indiens et a joué un rôle clé dans la transformation numérique de l’Inde. Nous restons engagés auprès de nos utilisateurs et partenaires et coopérerons avec la CCI sur la voie à suivre, parallèlement à notre appel.

L’Inde est le plus grand marché de Google en termes d’utilisateurs. L’entreprise, qui a investi plus de 10 milliards de dollars en Inde au cours de la dernière décennie, a amassé plus d’un demi-milliard d’utilisateurs actifs par mois dans le pays. La grande majorité des smartphones en Inde fonctionnent sous Android.

Google a averti plus tôt ce mois-ci que si la décision de l’organisme de surveillance antitrust indien était autorisée à progresser, les appareils deviendraient chers sur le marché sud-asiatique et conduiraient à une prolifération d’applications non contrôlées qui constitueraient des menaces pour la sécurité individuelle et nationale.

De nombreuses startups indiennes concurrentes des services de Google ont salué la décision de la Cour suprême. Rohan Verma, directeur général de MapmyIndia, s’est dit « ravi » de cette décision, notant que Google obligeant les vendeurs de smartphones à préinstaller Google Maps avait nui aux perspectives commerciales de MapmyIndia.

Rakesh Deshmukh, directeur général d’Indus OS, un marché Android, a qualifié l’ordonnance du tribunal de « moment décisif ».

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