Google déploie des tests qui bloquent le contenu des actualités pour certains utilisateurs au Canada

Google a lancé des tests qui bloquent l’accès au contenu des nouvelles pour certains utilisateurs au Canada en réponse au projet de loi sur les nouvelles en ligne du gouvernement canadien. Le projet de loi C-18, ou la loi sur les nouvelles en ligne, obligerait des plateformes comme Facebook et Google à négocier des accords qui paieraient les éditeurs de nouvelles pour leur contenu. Le projet de loi est actuellement devant le Sénat canadien pour débat.

La société a déclaré à TechCrunch que les tests impactaient « un petit pourcentage » d’utilisateurs canadiens. Les tests limitent la visibilité des nouvelles canadiennes et internationales et touchent tous les types de contenu de nouvelles.

« Nous testons brièvement les réponses potentielles des produits au projet de loi C-18 qui ont un impact sur un très petit pourcentage d’utilisateurs canadiens », a déclaré un porte-parole de la société à TechCrunch dans un e-mail. Nous effectuons des milliers de tests chaque année pour évaluer toute modification potentielle de la recherche. Nous avons été totalement transparents quant à notre préoccupation selon laquelle C-18 est trop large et, s’il reste inchangé, pourrait avoir une incidence sur les produits que les Canadiens utilisent et sur lesquels ils comptent au quotidien. Nous restons déterminés à soutenir un avenir durable pour les nouvelles au Canada et à offrir des solutions qui corrigent le projet de loi C-18.

Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien dit sur Twitter que les Canadiens ne seront pas intimidés par les tests et que les géants de la technologie doivent être plus transparents et responsables.

« C’est décevant d’entendre que Google essaie de bloquer l’accès aux sites d’information », a déclaré Rodriguez dans un tweeter. « Les Canadiens ne seront pas intimidés. En fin de compte, tout ce que nous demandons aux géants de la technologie, c’est de rémunérer les journalistes lorsqu’ils utilisent leur travail. C’est pourquoi nous avons introduit la loi sur les informations en ligne. Les géants de la technologie doivent être plus transparents et responsables envers les Canadiens. »

L’an dernier, Facebook a menacé de bloquer le partage de contenu d’information canadien à moins que le gouvernement ne modifie la législation qui obligerait les plateformes numériques à payer les éditeurs de nouvelles. En 2021, Facebook a brièvement interdit aux utilisateurs australiens de partager ou de visualiser des liens d’actualités sur la plate-forme en raison d’une législation similaire. Google emprunte maintenant au livre de jeu de la société appartenant à Meta.

Le déménagement de Google ne marque pas la première fois que l’entreprise s’oppose à la législation canadienne. L’année dernière, Google a exprimé des inquiétudes concernant le projet de loi C-11, ou la loi sur le streaming en ligne. Le projet de loi obligerait des plateformes comme YouTube, propriété de Google, à mettre davantage en évidence le contenu canadien. Google a fait valoir que le projet de loi affecterait négativement les créateurs et les téléspectateurs et limiterait la possibilité de découvrir le contenu. Le Sénat canadien a récemment adopté le projet de loi avec des dizaines d’amendements, et il sera examiné par la Chambre des communes.

Il y a quelques mois, la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a publié une déclaration notant que les nouvelles en ligne et les factures de streaming discriminent les entreprises américaines. Le gouvernement américain a également fait part de ses préoccupations concernant les implications commerciales des projets de loi.

Source-146