GOLDSTEIN : La philosophie de la douceur du Canada envers le crime a commencé il y a cinq décennies

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Le traitement réservé aux enfants des criminels violents au Canada aujourd’hui – libération sous caution facile, peines légères, libération d’office, libération conditionnelle anticipée, traitement spécial pour les membres de certains groupes minoritaires, garder secrète l’identité des jeunes contrevenants même lorsqu’ils commettent un meurtre – n’est pas arrivé par accident .

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Ils étaient le résultat inévitable des mesures de justice pénale, de prison et de libération conditionnelle adoptées par les gouvernements fédéraux canadiens à partir des années 1970.

Celles-ci ont été initialement mises en œuvre par le gouvernement libéral du premier ministre de l’époque, Pierre Trudeau, qui a ouvertement reconnu que son intention était « de mettre l’accent sur la réhabilitation des individus plutôt que sur la protection de la société ».

Mais cela a également été adopté par les progressistes-conservateurs et les néo-démocrates de l’époque.

Cinq décennies plus tard, les Canadiens continuent de récolter le tourbillon de ces décisions avec des criminels endurcis arrêtés, inculpés et libérés sous caution pour commettre d’autres crimes ou, sur condamnation, bénéficiant d’une libération conditionnelle anticipée, se moquant des peines prononcées en cour.

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Ces principes ont été clarifiés par le gouvernement libéral de Pierre Trudeau dans une allocution du 7 octobre 1971 au Parlement du solliciteur général de l’époque, Jean-Pierre Goyer.

«Depuis trop longtemps maintenant», a déclaré Goyer, «notre société axée sur la punition a cultivé l’état d’esprit qui exige que les délinquants, quel que soit leur âge et quelle que soit l’infraction, soient placés derrière les barreaux. Encore aujourd’hui, trop de Canadiens s’opposent à ce que les délinquants soient considérés comme des membres de notre société et semblent ignorer le fait que le processus correctionnel vise à faire du délinquant un citoyen utile et respectueux des lois, et non plus un individu aliéné de la société et en entrer en conflit avec elle.

« En conséquence, nous avons décidé désormais de mettre l’accent sur la réhabilitation des individus plutôt que sur la protection de la société… On reprochera peut-être à nos réformes d’être trop libérales ou d’omettre de protéger la société contre de dangereux criminels. En effet, cette nouvelle politique de réhabilitation demandera probablement beaucoup d’efforts et comportera certains risques… »

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Répondant au nom des progressistes-conservateurs, le député Eldon Woolliams a déclaré : « J’espère que le ministre se rend compte que le crime n’est pas seulement la faute du prisonnier, mais aussi la faute de la société. Tout le monde naît aussi propre qu’un morceau de papier blanc. C’est la société qui crée l’environnement qui mène au crime.

Le député néo-démocrate John Gilbert a dit qu’il soutenait les réformes de Goyer, mais « j’hésite à le féliciter parce que son gouvernement est celui qui est responsable de ne pas avoir mis en œuvre de réformes il y a de nombreuses années afin de développer un système de pénologie adéquat… pour la plupart de ses réformes, aucune période définie de le temps de mise en œuvre est donné.

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L’effet pratique de cette philosophie libérale, endossée par l’opposition, était d’élever la réhabilitation du délinquant – aussi faible que soit l’espoir qu’elle se produise – au-dessus des autres objectifs de la détermination de la peine tels que la dénonciation d’un comportement illégal, la dissuasion et la protection de la société.

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Au cours des décennies suivantes, cela est devenu le modèle du système de justice pénale du Canada, auquel ont adhéré les gouvernements libéraux et progressistes-conservateurs, reflété dans les décisions de mise en liberté sous caution, de libération conditionnelle et de détermination de la peine et dans les décisions de la Cour suprême du Canada, en particulier après l’adoption de la Charte par le Parlement en 1982. .

L’abolition permanente de la peine de mort au Canada en 1976 sous le gouvernement libéral de Pierre Trudeau faisait partie de cette philosophie, même si, concrètement, les dernières exécutions au Canada ont eu lieu en 1962, lorsque Arthur Lucas et Ronald Turpin ont été pendus à la prison Don de Toronto pour meurtre.

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Changer de gouvernement n’a rien fait.

En 1987, un vote libre au Parlement sur le rétablissement de la peine de mort a été défait par 148 voix contre 127, le premier ministre progressiste-conservateur Brian Mulroney décrivant la peine capitale comme « répugnante » et « profondément inacceptable ».

Vingt-deux ministres ont voté avec Mulroney en faveur de l’abolition. Quinze seulement ont soutenu le rétablissement de la peine de mort.

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La Loi sur les jeunes contrevenants, éventuellement remplacée par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents, avec ses peines considérablement réduites et la garantie de l’anonymat même pour les personnes reconnues coupables de meurtre, faisait partie de cette philosophie.

Idem la libération d’office, qui réduit automatiquement d’un tiers la durée d’incarcération pour la plupart des infractions pénales et la libération conditionnelle, qui tourne en dérision les peines prononcées au procès.

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Aujourd’hui, pour de nombreux criminels, la libération conditionnelle totale intervient dès le tiers de leur peine. Les permissions de sortir sans escorte peuvent commencer dès qu’un sixième de la peine a été purgée.

Alors que le gouvernement conservateur de Stephen Harper a tenté de rétablir l’importance de la dénonciation des conduites illégales, de la dissuasion et de la protection de la société dans la détermination de la peine, le premier ministre Justin Trudeau a régulièrement érodé ces efforts, supprimant les peines minimales obligatoires pour les crimes graves commis avec une arme à feu – comme a la Cour suprême du Canada — et rendant la mise en liberté sous caution encore plus facile à obtenir que par le passé.

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