Fisker prévoit de nouveaux licenciements alors que les liquidités diminuent et que la faillite menace

Fisker affirme qu’elle prévoit d’autres licenciements moins de deux mois après avoir supprimé 15 % de ses effectifs, alors que la startup EV se démène pour lever des fonds pour rester en vie. Fisker espère demander la protection contre la faillite dans les 30 prochains jours s’il ne parvient pas à réunir cet argent, selon un dossier réglementaire de la Securities and Exchange Commission des États-Unis.

La société en péril a déclaré mardi dans le dossier réglementaire qu’elle ne disposait que de 54 millions de dollars en espèces et équivalents au 16 avril, et de 11,2 millions de dollars supplémentaires auxquels il n’était pas possible d’accéder immédiatement. Fisker a déclaré dans le dossier qu’elle essayait actuellement de lever des fonds pour rembourser un prêt sur lequel elle n’avait pas respecté ses obligations afin d’éviter la faillite. À la mi-janvier, le solde impayé était supérieur à 300 millions de dollars.

Fisker employait toujours 1 135 personnes dans le monde au 19 avril, selon le dossier. Cela représente une baisse par rapport aux 1 560 fin 2022 et aux 1 300 fin septembre 2023. L’entreprise a également annoncé mardi qu’elle « réduirait son empreinte physique ».

Cela fait suite à l’annonce faite lundi soir par Fisker du départ d’un deuxième membre de son conseil d’administration, le premier étant prévu fin mars. La société a également embauché un directeur de la restructuration qui est désormais uniquement chargé d’approuver le budget de Fisker, ainsi que du processus décisionnel relatif à toute vente des activités de Fisker.

Fisker se retrouve au bord de la faillite suite au lancement difficile de son premier véhicule électrique, le Fisker Ocean SUV, qui a débuté en juin 2023.

L’Ocean a été gêné par de nombreux problèmes, notamment des bugs logiciels, des rapports de perte de puissance soudaine et de défaillance des freins, ainsi qu’un service client insuffisant, comme l’a rapporté TechCrunch en février. Fisker a eu du mal à atteindre ses objectifs de vente internes et a perdu la trace de millions de dollars de paiements de clients pour certains des véhicules qu’elle vendait, déclenchant un audit interne qui a permis de récupérer la majorité de cet argent. Il a passé les derniers mois à tenter de s’orienter vers un modèle de concession.

L’Océan fait désormais l’objet de trois enquêtes fédérales distinctes de la part de la National Highway Traffic Safety Administration. L’entreprise n’a émis aucun rappel, mais a suspendu la production du SUV. Entre-temps, elle a réduit les prix de ses stocks existants jusqu’à 39 % dans le but de générer des liquidités à court terme. La société a également été radiée de la Bourse de New York.

Si Fisker finit par demander la protection contre les faillites, ce serait la deuxième startup automobile du fondateur Henrik Fisker à le faire. Son effort précédent, Fisker Automotive, a déposé une demande de mise en faillite (chapitre 11) en 2013.

Source-146