Epiphaneia de Richard Georges – Critique de Kristiana Reed


Écrit avec maturité, expérience et sagesse, Epiphaneia est d’un calibre poétique au-dessus des autres.

Écrit au lendemain de l’ouragan Irma, Epiphaneia est une collection qui explore la vie, la perte, le deuil et la communauté. Dès le début, Georges parle avec maturité, expérience et sagesse ; placer immédiatement Epiphaneia au-dessus de plusieurs, des sorties de poésie actuelles car son calibre poétique lui garantit une place dans la bibliothèque de chacun.

Parfois, l’écriture de Georges rappelle certains des plus grands poètes modernes. Dans « On Remembering », j’ai capté des échos de Plath, tandis que des morceaux comme « Pathfinder » et « A Longer Loneliness » ont rappelé la façon dont Heaney a écrit sur l’Irlande. Mais, la voix individuelle de Georges est forte et dure. Il est rare que chaque poème d’un recueil vous oblige à faire une pause, à reconnaître que vous êtes sous l’emprise d’un écrivain incroyablement talentueux, puis à continuer. A chaque poème, je savourais la vérité poignante des vers de Georges ; dans sa capacité à communiquer d’anciens sentiments profonds avec un piquant enviable.

« Au revoir vient dans des langues dont je ne me souviens pas,

Je ne peux plus comprendre.

(Trop plein de vermouth et de fumée de cigarette)

« s’immerger dans cette magnifique vie trop pleine. »

(La logique de la perception)

Georges écrit avec le goût de la vie vécue avec amour et peur à deux mains. Ainsi, comme Epiphaneia passe à des poèmes directement inspirés de l’ouragan Irma, le chagrin, l’espoir et le sens de la communauté sont palpables.

« La tempête est là… » et « Un inventaire pour la survie » capturent tous deux de manière frappante la destruction écologique causée par l’ouragan et la façon dont nous cherchons toujours à reconstruire ce que nous avons perdu – même dans notre chagrin d’amour, même en sachant que nous ne pouvons pas récupérer tout. Par conséquent, il y a parfois une grande tristesse mais Georges continue de découvrir l’espoir partout où il se trouve.

« les oiseaux tournent comme des cerfs-volants, le soleil reste une étoile

et nous sommes toujours là »

(Nature morte d’une ruine)

« J’ai commencé à apprendre que dévasténe signifie pas morte,

cette ruine peut être resplendissante,

que ce qui a été vidé puisse être rempli.

(L’année est devenue plus belle)

‘Altricial’ aussi, est un beau commentaire sur le fait de recommencer.

Georges ne manque pas une miette. Chaque poème tend la main et touche le lecteur – le réconforte et le console, partage des vérités universelles avec l’espoir de les avaler.

Epiphaneia finit avec la force avec laquelle il s’ouvre. La pièce de prose ‘Notes on the Road Town’ aux côtés de ‘Heartache is for Lovers…’ et ‘A Mixtape for Tortola’ vous laissent le rappel doux-amer que rien dans la vie ne dure éternellement mais certaines choses (comme notre capacité d’aimer et de perdre ) ne changera jamais.

Je suis écrivain, éditeur et professeur d’anglais basé au Royaume-Uni. J’ai auto-publié deux recueils de poésie (Entre les arbres et les fleurs sur le mur). J’aime réviser de la poésie, des nouvelles, de la fiction littéraire et de la fiction historique, ainsi que travailler en tant qu’éditeur et correcteur indépendant.



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