Withdrawn from her class | The veiled teacher should not have been hired, says Legault




(Québec) Le premier ministre François Legault soutient que la commission scolaire Western Quebec n’aurait tout simplement pas dû embaucher Fatemeh Anvari, une enseignante voilée qui a finalement été retirée de sa classe d’une école de Chelsea en application de la loi 21 sur la laïcité de l’État.






Tommy Chouinard

Tommy Chouinard
La Presse

« Quand on adopte une loi, il faut la faire respecter. Donc, la commission scolaire n’aurait pas dû embaucher cette personne-là », a affirmé M. Legault lors d’une conférence de presse visant à dresser le bilan de la session parlementaire, qui prend fin vendredi.

L’enseignante faisait de la suppléance dans une classe de troisième année de l’école primaire anglophone de Chelsea depuis environ un mois. Les parents ont appris son départ vendredi dernier. Le président par intérim de la Commission scolaire Western Québec, Wayne Daly, a confirmé que c’est en raison de la Loi sur la laïcité de l’État que l’enseignante a dû être retirée de la classe.


PHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE

François Legault

Cette loi interdit aux enseignants — tout comme à d’autres agents de l’État en position d’autorité (policiers, agents correctionnels, avocats et juges) — le port de signes religieux durant leur prestation de travail. Elle s’applique tant aux centres de services scolaires qu’aux commissions scolaires anglophones, qui la contestent devant les tribunaux.

« Je vis bien avec le choix qu’on a fait, le choix de la laïcité », a affirmé François Legault. « On a adopté en bonne et due forme, démocratiquement, la loi 21. » Cette loi a été adoptée sous le bâillon en juin 2019. Les députés de la CAQ et du Parti québécois l’ont appuyée ; ceux du Parti libéral et de Québec solidaire ont voté contre.

L’enseignante Fatemeh Anvari est toujours à l’école Chelsea Elementary School en Outaouais, mais elle a été affectée à d’autres tâches qui n’interfèrent pas avec l’application de la loi 21. Elle y travaillera notamment sur « l’inclusion », selon les dirigeants de la commission scolaire.

« Oui, ils peuvent la mettre dans un département, mais ils auraient dû être plus clairs lors de l’embauche », a soutenu François Legault. « Les commissions scolaires sont là pour faire respecter la loi. Quand ils ont embauché l’enseignante, la loi 21 était claire, et ils auraient dû aviser l’enseignante. Ça n’aurait pas dû être quelque chose de nouveau. »

Le Parti libéral du Québec, qui s’est opposé à l’époque à l’adoption de la loi 21, admet néanmoins que la loi sur la laïcité « est en place et elle doit être appliquée » comme les autres lois au Québec. « La commission scolaire doit faire la lumière sur les raisons pour lesquelles [elle a] hired while the law was in force, ”explained the parliamentary leader for training, André Fortin.

“At the same time, the government must look in the mirror and tell itself that it has its share of responsibility for this situation. It was the decision he made that was criticized at the time. As we have already told you, we found that it was a law that went too far, that was discriminatory. And today we see the effects of this law, ”he lamented at a press conference on Friday.

The Parti Québécois also argued that the law must apply. “The person knew, with full knowledge of the facts, that this is the law. And, at that point, the law must apply, quite simply, ”summed up Chief Paul St-Pierre Plamondon.

According to Quebec solidaire, “Quebec cannot do without female teachers” while the school network is affected by the labor shortage. “It’s sad that this is it. I also hear the other people who work in the school environment, who find that the load is enormous. So, it is a great sadness to lose qualified human resources like that ”, supported the co-spokesperson, Manon Massé.

With Fanny Lévesque, Press


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