War in Ukraine, day 76 | “The occupiers are gradually being pushed back from Kharkiv”, assures President Zelensky

(Kyiv) The Russian noose is loosening on Kharkiv, the second city of Ukraine located in the east and which had been shelled since the end of February, said the Ukrainian authorities on the night of Tuesday to Wednesday, when the conflict could extend southwest according to Washington.

Updated yesterday at 10:58 p.m.

David STOUT with Dmitry ZAKS in Kramatorsk
France Media Agency

What you need to know

  • The conflict has made more than 8 million displaced in Ukraine as of May 3, according to the UN;
  • “More than a thousand” Ukrainian soldiers including “hundreds of wounded” still in Azovstal, according to Kyiv;
  • Moscow will not attend special meeting of Human Rights Council on Thursday;
  • Hit hard by the sanctions, the Russian oligarchs are deprived of their fortune;
  • Nearly two-thirds of Kyiv’s 3.5 million residents have returned to the Ukrainian capital, according to Mayor Vitali Klitschko;
  • Joe Biden on Monday reactivated a law to expedite the shipment of military equipment to Ukraine, the Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act of 2022 ;
  • Special meeting of the Human Rights Council;
  • Ukrainians have been “unwillingly sent to Russia,” Pentagon spokesman John Kirby said Monday;
  • Fighting in the east, strikes in Odessa;
  • Finland and Sweden come at the time of the choices for their probable candidacies to NATO.
  • The Ukrainian president asserted that “the occupiers are gradually being pushed back from Kharkiv”.

“Our armed forces gave us all good news from the Kharkiv region. The occupiers are gradually being pushed back from Kharkiv,” President Volodymyr Zelensky said in a video. “I am grateful to all our fighters who hold their ground and show superhuman strength to drive out the invading army.”

“The localities of Cherkasy Tychky, Rusky Tychky, Roubijné and Bayrak have been liberated” in the region of this large city, said the Ukrainian general staff on Facebook. “Thus, the enemy was pushed back even further from Kharkiv, and the occupiers had even fewer opportunities to hit the regional center.”

But “the intensity of the shelling in the Kharkiv district has increased”, he also noted. In addition, according to Oleg Snegoubov, head of the Kharkiv regional administration speaking on Telegram, “by withdrawing, the Russian occupiers leave behind them deadly traps”, mines.

The northern and northeastern districts of Kharkiv, which had around 1.5 million inhabitants before the war, have been hit by Russian rockets for weeks, causing the death of civilians. At the end of February, the Russians wanted to take the city, in vain: the Ukrainian forces resisted and pushed them back a few kilometers away, at the cost of bitter fighting.

The American Institute for the Study of War (ISW) noted at the end of last week that, in this eastern part of the country, the Ukrainian army “is making significant progress and will probably advance to the Russian border in the days or weeks to come.

It also seems to confirm the trend that emerged on the eastern front during this third month of the Russian invasion: on the one hand, Ukrainian units are counterattacking and advancing east of Kharkiv, on the other, the Russians are slowly eating away at ground about 150 km southeast of the Ukrainian advance, towards the part of Donbass not yet under Russian or pro-Russian separatist control.

What about Transdniestria?

The “second phase” of the “special military operation” announced by Moscow aims for a total grip on the Donbass, and the fighting is particularly intense in the Luhansk region.




Mais l’attention se porte désormais également sur le sud-ouest du pays. Le président russe Vladimir Poutine veut « étendre » le conflit jusqu’à la Transdniestrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré mardi la cheffe du renseignement américain, Avril Haines.

Le 22 avril, un général russe, Roustam Minnekaïev, avait d’ailleurs fait valoir que « le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transdniestrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone ». Or, la défense des russophones est l’une des justifications par Moscou de la guerre actuelle.

Outre la Crimée annexée en 2014, les troupes russes occupent une grande partie du sud de l’Ukraine, notamment la capitale régionale de Kherson.

Selon le commandement ukrainien pour le sud, les troupes russes sont en train de frapper « sans merci » la région de Mykolaïv, qui représente l’ultime verrou avant Odessa, à l’ouest. « Des maisons privées, des installations agricoles ont été endommagées et l’alimentation en électricité de l’une des localités a été interrompue », a-t-il affirmé dans la nuit de mardi à mercredi.

Odessa, centre culturel majeur tant pour les Ukrainiens que pour les Russes, a été sporadiquement frappée par des missiles russes depuis le début du conflit. Cette ville portuaire russophone avait reçu lundi la visite surprise du président du Conseil européen, Charles Michel.

Dans les environs d’Odessa, « la pression psychologique se poursuit sur la population voisine de la Transdniestrie » avec « le possible blocage de la région en raison de la mise hors service du pont du Dniestr, qui a de nouveau été attaqué par des missiles », a aussi avancé le commandement ukrainien pour le sud.

Fin avril et début mai, des explosions avaient secoué la Transdniestrie, où stationnent des troupes russes depuis une trentaine d’années.





La Russie s’était aussitôt dite « alarmée » par ces « actes terroristes », indiquant suivre la situation de près. De son côté, l’Union européenne a annoncé le 4 mai qu’elle allait « considérablement accroître » son aide militaire à la Moldavie. Ce petit pays, non membre de l’OTAN, a également reçu le soutien fin avril de Paris et Berlin.

Vote sur l’aide militaire américaine

Dans le sud-est, les forces russes ont encore pilonné l’aciérie Azovstal, à Marioupol, où se terrent toujours des dizaines d’Ukrainiens, soldats et civils. « Des dizaines de frappes », « chaque heure », a écrit sur Telegram Petro Andriouchtchenko, adjoint au maire de cette ville portuaire prise par les Russes et presque entièrement détruite.

La cheffe du renseignement américain a par ailleurs dit que M. Poutine compte sur un essoufflement du soutien occidental à l’Ukraine et se prépare à « un conflit prolongé », pour lequel il va « probablement » imposer la loi martiale en Russie. Ce qui pourrait conduire à une « trajectoire plus imprévisible et potentiellement une escalade » dans les prochains mois, selon Mme Haines.

À Kyiv, vidée de la majorité de ses résidents au début de l’invasion russe, près des deux tiers des 3,5 millions d’habitants de la capitale sont revenus, a indiqué mardi le maire Vitali Klitschko.

Dans la soirée, il a annoncé le décès à l’âge de 88 ans du premier président de l’Ukraine indépendante, Léonid Kravtchouk (1990-1994). Cet ancien apparatchik était revenu sur la scène politique en 2020 en devenant, à la demande du président Zelensky, un des négociateurs ukrainiens dans les pourparlers avec la Russie portant sur le conflit du Donbass.

Du côté de l’aide américaine à l’Ukraine, la Chambre des représentants a adopté mardi soir une enveloppe faramineuse de près de 40 milliards de dollars, suivant Joe Biden dans son soutien indéfectible à Kyiv. Le texte voté par des élus des deux camps comprend un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions. Il doit désormais être voté au Sénat, en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, avant d’être promulgué par le président américain.

Concernant les sanctions contre la Russie, les négociations se poursuivent sur le projet d’embargo de l’UE sur le pétrole russe, actuellement bloqué par la Hongrie. Un accord est possible « dans la semaine », a assuré mardi le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune.

Le premier ministre italien Mario Draghi, dont le pays est très dépendant au gaz russe mais livre des armes à l’Ukraine, a rencontré mardi Joe Biden à la Maison-Blanche. Le premier a appelé de ses vœux « une Union européenne forte […] in the interest of the United States”, the American president praising “a good friend and a great ally”.


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