Unlicensed Taxis Lurking Outside Bars Awaiting Patrons

Bar owners in Montreal are increasingly worried about the rise of illegal taxis preying on their patrons and staff, especially during late-night hours. Reports of aggressive drivers and overcharging have surged since the deregulation of the taxi industry in 2019. Incidents of harassment are frequent, prompting calls for government regulation and enforcement. Personal accounts highlight the danger these unlicensed taxis pose, raising concerns for the safety of customers returning home after a night out.

La Préoccupation des Propriétaires de Bars à Montréal

Les propriétaires d’un bar à Montréal expriment leur inquiétude face à la forte présence de taxis illégaux qui exploitent leur clientèle et leurs employés, surtout durant les heures matinales. “Mettre quelqu’un dans un taxi a toujours été synonyme de sécurité. Mais avec des taxis frauduleux, nous risquons d’exposer cette personne à un danger encore plus grand sans le savoir,” s’inquiète Édouard Lefrançois, le gérant du bar le Quai des brumes. “Nous ne savons plus comment protéger notre clientèle,” ajoute Julia Blais, la programmatrice de spectacles de cet établissement situé sur la rue Saint-Denis, à l’angle de Mont-Royal, un secteur surnommé le “Triangle des Bermudes” par les noctambules en raison de sa forte concentration d’établissements festifs.

Les Taxis Illégaux : Un Fléau Croissant

De nombreux clients et employés de bars dans cette zone ont été confrontés à des chauffeurs agressifs au cours de l’année passée, faisant des avances ou facturant “50$ pour un trajet qui devrait coûter 25$,” rapporte M. Lefrançois, âgé de 27 ans. Ces “taxis fantômes” circulent dans la ville en toute impunité depuis la déréglementation de l’industrie en 2019, déplore Frédéric Prégent, PDG de Taxelco. Avec un dôme blanc “qui coûte 10$ sur Amazon,” selon lui, ils se regroupent là où se trouvaient autrefois des chauffeurs de compagnies dûment établies. “On ne voit jamais ces dômes durant la journée. Ils sont principalement présents lorsque les gens sont ivres et moins vigilants,” dénonce M. Lefrançois, qui appelle à la prudence. Bien que certains soient de véritables taxis indépendants, munis d’une licence visible délivrée par la Société de l’assurance automobile du Québec et d’un compteur, d’autres opèrent illégalement, sans autorisation.

Ce phénomène ne se limite pas au Plateau-Mont-Royal. La situation est si préoccupante que les organisateurs d’un festival d’hiver dans la métropole auraient demandé à M. Prégent de les aider à gérer les taxis, rapporte-t-il. “Là, des chauffeurs non autorisés m’ont clairement dit qu’ils étaient là pour profiter des gens,” alarme le PDG. “Nous avons besoin de normes gouvernementales et surtout d’un dispositif de contrôle, car il n’y a pas assez d’inspecteurs de la route.” Selon la loi, ce sont eux qui doivent veiller à ce que les règles concernant le transport payant de personnes en voiture soient respectées. La police peut également intervenir, mais le fait est rare. L’année dernière, par exemple, le Service de police de la Ville de Montréal n’a délivré que 28 contraventions liées à ce phénomène. Taxelco, le plus grand répartiteur de taxis de la province, fait de nombreuses représentations auprès du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) à ce sujet. Cependant, le turnover au sein du cabinet de la ministre Geneviève Guilbault oblige M. Prégent à “recommencer sans cesse le processus,” se désole-t-il. “Le noyau des conseillers est resté le même, et les dossiers avancent à leur rythme habituel,” a répondu le ministère.

Des Histoires Dérangeantes à la Sortie des Bars

Isabelle Claveau se souvient avec effroi d’avoir entendu un conducteur de taxi frauduleux lui dire: “Si tu ne voulais pas te faire violer, tu aurais dû faire plus attention.” Cette femme de 38 ans venait de lever les yeux de son téléphone et a réalisé que le chauffeur la conduisait loin de chez elle. “J’ai commencé à paniquer,” raconte Mme Claveau, qui rentrait chez elle après un service au bar l’Escogriffe en février dernier. Grâce à sa rapidité d’esprit, elle a profité d’un ralentissement à un feu de circulation pour s’échapper, même si le véhicule était encore en mouvement. “Est-ce que je dois me téléporter pour rentrer chez moi en toute sécurité?” se demande-t-elle, encore en colère des semaines après l’incident.

Quelques jours plus tard, la musicienne Éliane Viens-Synnott, 34 ans, a vécu une mésaventure similaire en sortant du même bar au petit matin. Après une longue nuit de travail en tant que DJ, elle avait bu et a hélé un taxi au hasard pour rentrer chez elle. “C’est quelque chose que j’ai fait mille fois,” dit-elle. Mais cette fois-ci, le chauffeur, qui n’avait pas de licence visible, a fait des avances à son égard. “Il a demandé si nous pouvions nous revoir et a fait des commentaires sur mon corps, me disant que j’étais son type,” déplore la musicienne. Mal à l’aise et effrayée, elle est sortie de la voiture alors qu’elle était arrêtée à un feu rouge. Juste au moment où elle pensait avoir semé le chauffeur, elle l’a vu garé devant son appartement. Elle a alerté la police pour pouvoir rentrer chez elle en toute sécurité, mais elle déplore que ces taxis avec des dômes blancs continuent de circuler en ville, mettant en danger les usagers. Julia Blais, la programmatrice de spectacles de 41 ans au Quai des brumes, trouve inquiétant d’entendre de telles histoires, car elle prend un taxi chaque soir de travail.

Comment Identifier un Taxi Accrédité

  • Les chauffeurs affichent leur permis d’identité avec photo
  • Les tarifs sont visibles
  • Ils possèdent un compteur de taxi
  • Le PDG de Taxelco recommande d’utiliser Téo Taxi, d’appeler une compagnie ou de commander un Uber.

Latest