Understanding the Overlooked Role of Condoms in Preventing AIDS Among Youth

Young people are showing a concerning decline in HIV awareness and condom usage, with a significant drop in protected sexual encounters reported in Europe. A 2023 study revealed that many under-24s feel poorly informed about HIV, with a lack of knowledge about prevention and treatment options. Despite legal requirements for sexual education, many students receive inadequate instruction. Increased access to reliable information and resources, including free condoms and testing for young people, is essential for improving awareness and reducing new infections.

La sensibilisation des jeunes face au VIH

Les jeunes ont-ils baissé la garde face au virus du VIH ? À l’approche du weekend de Sidaction, un événement caritatif dédié à la recherche et à l’accès aux soins contre le sida, prévu du 21 au 23 mars, l’association alerte sur l’importance de l’utilisation du préservatif, en particulier parmi les 15-24 ans. Le constat est inquiétant : selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié en août 2024, les jeunes ne prennent pas toujours l’initiative d’utiliser cette méthode contraceptive lors de leurs relations sexuelles.

Pire encore, l’utilisation des préservatifs chez les adolescents sexuellement actifs a chuté de manière significative en Europe au cours de la dernière décennie, avec des proportions ‘préoccupantes’ de rapports non protégés. Entre 2014 et 2022, le pourcentage d’adolescents ayant déclaré utiliser un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel est passé de 70 % à 61 % chez les garçons, et de 63 % à 57 % chez les filles. En France, parmi les répondants de 15 ans ayant déclaré une activité sexuelle en 2022, 30 % des filles et des garçons ont indiqué ne pas en avoir utilisé un lors de leur dernière rencontre.

Un manque d’information alarmant

Ce déclin est d’autant plus préoccupant que, en 2023, parmi les 5 500 personnes ayant découvert leur statut VIH positif en France, 17 % étaient des jeunes de moins de 25 ans, selon les chiffres publiés en novembre 2024 par Santé Publique France. La raison principale invoquée est le manque d’accès à l’information. Une enquête Ifop sur ‘Les jeunes et le VIH’ menée en 2023 a révélé que 23 % des moins de 24 ans se sentaient mal informés sur le VIH, une augmentation de 22 points par rapport à 2009.

Plus en détail, 43 % des 15-24 ans ignorent qu’il existe un traitement d’urgence en cas de risque lié au VIH, 65 % ne savent pas où se faire dépister, 23 % pensent que la prise de la pilule du lendemain est efficace pour prévenir la transmission du VIH (contre 10 % en 2015), et 18 % croient qu’un comprimé de paracétamol peut empêcher la transmission du virus.

Dans ce contexte, l’éducation à la vie affective et sexuelle est plus cruciale que jamais. Toutefois, elle est souvent mal enseignée. Bien que cela soit obligatoire depuis plus de vingt ans, seulement 20 % des collégiens bénéficient des trois séances annuelles imposées par la loi de 2001. Annoncé en juin 2023 par Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale, le premier projet de programme scolaire consacré à ce sujet devait entrer en vigueur pour l’année scolaire 2024. Après plusieurs controverses, une nouvelle version est attendue pour septembre 2025.

Dans cette optique, il est essentiel de renforcer et de faciliter l’accès à des informations fiables et complètes pour combattre les idées reçues et promouvoir de bonnes pratiques de protection. Alors que les traitements actuels permettent de contrôler la transmission du VIH, la prévention reste primordiale pour éviter de nouvelles infections. ‘D’autant plus qu’à partir de janvier 2023, des préservatifs masculins et féminins sont distribués gratuitement aux moins de 26 ans dans les pharmacies, un programme encore trop peu connu,’ rappelle Alexandra Guérin, responsable qualité et réglementation chez Terpan, une PME française spécialisée dans la santé sexuelle et la réduction des risques. De plus, depuis septembre 2024, les moins de 26 ans peuvent se faire dépister gratuitement sans ordonnance pour quatre infections sexuellement transmissibles, en plus du VIH, dont le dépistage était déjà remboursé.

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