Thanks, Guy | The Press

Guy Lafleur’s coffin, placed in the middle of the Bell Center, was well surrounded.

Posted at 8:30 p.m.

On one side, the relatives of the Blond Demon. On the other, the Hart, Art-Ross, Conn-Smythe and Ted-Lindsay trophies. The Stanley Cup was not far behind, like a caring friend. And in front, tens of thousands of people marched to salute their beloved hero one last time.

The line stretched to the outside, on the avenue des Canadiens-de-Montréal, where people spontaneously chanted “Guy, Guy, Guy” while clapping their hands. In this heterogeneous crowd, there was obviously a strong contingent of supporters aged 50, 60 or 70. But surprisingly, there were also a lot of young people. And by young, I’m not talking about people my age or millennials. I’m talking about the Zs, who are under 25 and have never seen Guy Lafleur play anywhere other than in a montage on YouTube.




C’est le cas de Gianluca Nirchi, 23 ans. Il s’est déplacé au Centre Bell, dimanche, car Guy Lafleur est au centre de l’histoire de sa famille.

« Mon père est né en Italie en 1964. Il est arrivé ici en même temps que Guy Lafleur a fait ses débuts pour le Canadien. Il est tombé en amour avec le hockey, et la principale raison, c’était Lafleur. Lorsque le temps est venu de retourner en Italie, quelques années plus tard, il a refusé en raison de son amour pour le hockey. Et c’est pour ça, aujourd’hui, que nous sommes Canadiens. »

L’histoire ne s’arrête pas là. « Mon père jouait au hockey, poursuit-il. Un jour, alors qu’il avait 18 ans, il a assisté à une remise de prix. Il avait un peu trop bu et s’est senti mal. Sais-tu qui est venu l’aider pendant 30 minutes ? Son idole. Guy Lafleur ! »


PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE

Mario Lessard est venu de Rawdon pour honorer la mémoire de Guy Lafleur.

Un phénomène qui me frappe depuis la mort de Guy Lafleur, c’est la quantité colossale de témoignages de Québécois qui disent l’avoir rencontré au moins une fois. Ici, dans un tournoi de balle-molle. Là, dans une soirée de collecte de fonds. Ça explique probablement pourquoi les gens continuent de l’appeler Guy, tout simplement, plutôt que Monsieur Lafleur, comme on dit, par exemple, Monsieur Béliveau.

Gabriel Occhionero n’a que 18 ans, mais il a déjà croisé Guy Lafleur. C’était au Centre Bell, il y a quelques années, lors d’une activité de promotion. « Je lui avais parlé un petit peu. Genre bonjour, comment ça va ? Guy Lafleur, c’est un nom que tu connais quand tu joues au hockey – et j’ai joué au hockey toute ma vie. Pour moi, venir ici aujourd’hui, c’est lui démontrer une marque de respect. »

Son ami Mattéo Vallières, 19 ans, renchérit. « Depuis que j’ai 5 ans, mon père me parle de Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur. J’ai grandi avec leurs histoires, et je suis fier de mes racines québécoises. C’est pourquoi c’était important pour moi de venir lui rendre hommage. »

Je n’ai jamais eu la chance de le voir jouer en personne, mais aujourd’hui, je viens un peu le voir, d’une autre façon…

Mattéo Vallières

Alexandre Leclerc, 23 ans, a failli ne pas pouvoir venir au Centre Bell pour la cérémonie. « C’est le rush de fin de session à l’école, explique-t-il. Mais je suis un grand partisan du Canadien. J’écoute les matchs religieusement. Je tenais à venir lui rendre hommage. »

Pour son ami Jérémy Scraire, 23 ans aussi, il n’était pas question de rater cet évènement. « Lors de la cérémonie pour Maurice Richard, j’avais seulement 1 an. Pour celle de Jean Béliveau, j’avais de l’école. Mais cette fois, j’avais la chance de pouvoir être ici. C’est un moment historique. Guy Lafleur, il a marqué la culture québécoise. Peu importe ton âge, tu sais qu’il a eu un grand impact. Aujourd’hui, c’est une page d’histoire qui se tourne. On ne sait pas si un autre joueur va susciter autant d’engouement dans le futur. »

Un peu plus loin dans la file, j’ai croisé Cédric Demers et Elliot Vadeboncœur. Les deux cousins, âgés de 24 et 17 ans, sont descendus de Saint-Jérôme pour l’occasion. « Notre grand-père est un grand fan du Canadien, explique Cédric. Sa cave est décorée aux couleurs de l’équipe. On écoute tous les matchs depuis qu’on est tout petits. » Elliot prend le relais. « En fait, le hockey, c’est ce qui unit notre famille. Et aujourd’hui, c’est un moment important dans l’histoire du club. C’est pour ça qu’on est ici. »


PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE

De nombreux bouquets de fleurs ont été déposés près de la statue de Guy Lafleur, au Centre Bell.

Juste avant de partir, je suis tombé sur un père et son fils de 19 ans venus de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le père se prénomme Robert. Le fils, Frédéric. « Et sais-tu c’est quoi notre nom de famille ? Lafleur ! », s’exclame Frédéric.

« Mon père m’a tellement parlé de Guy Lafleur que j’ai l’impression de l’avoir vu jouer [rires]. Robert confirms. “I didn’t see Maurice Richard or Jean Béliveau play. I hadn’t been able to come to their funeral either. But Lafleur, when I was a little boy, he was my idol. Besides, I had the same name. It was with him that I started to watch hockey. »

And the father’s passion was transmitted to the son, who winked at the legend of the Canadian, this winter, in his hockey league. “Before, says Frédéric, I always wore number 8. But this year, I changed to number 10, in homage to Guy Lafleur. »

Do you know many athletes who still influence young people, 30 years after they stopped playing?

This is the mark of giants.

Legends.

Immortals.


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