Sex Education | Educate yourself about sexuality on TikTok?

Does it hurt ? What is 69? And the penis, is it longer after the first relationship? No, these questions weren’t asked in a classroom or at dinner time, but on TikTok. Portrait of an improbable incursion, analysis and reflections.

Posted yesterday at 1:00 p.m.

Silvia Galipeau

Silvia Galipeau
The Press

“Here’s why vaginal orgasm doesn’t exist”, “Did you know that there are three types of erections? and “Do you know the clitoris?” “. In capsules of less than 60 seconds, in a direct, concise and complicit tone, Anne-Marie Ménard, a graduate in sexology, has been striving for more than a year now to “deconstruct myths”. Place for education.

All subjects are covered: from orgasm to “nanny” farts, including porn (by the way, yes, many straight women enjoy lesbian porn, “I’ll explain why!”, she says in a capsule on the subject). Exit the taboos.


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, THE PRESS

Anne-Marie Ménard, graduate in sexology

Hi, today I’m deconstructing a sexual myth!

Quote from TikTok account @aulitavecannemarie

It all started with the pandemic. Or just before, in fact. After a few workshops in schools, Anne-Marie Ménard notes the extent of ignorance among young people. “At the end of the course, the students held me back to ask me questions: is it normal if…”, she says in a fiery interview granted recently. It’s because sexology is his “passion”, and it shows. ” I’m on a mission ! she laughs.




Il faut dire que d’ordinaire, ou traditionnellement, peut-être, la sexualité a été exposée par la négative : la première fois (fait mal), il faut se protéger (des maladies), on « perd » sa virginité (au fait : « l’hymen qui déchire, c’est un mythe ! Il n’y a rien qui déchire ! », ne peut-elle s’empêcher de nous rappeler). De son côté, l’approche, on l’aura compris, est tout autre : « J’essaye d’enlever cette peur-là, résume-t-elle, pour normaliser, expliquer les étapes et décomplexer. »

Rejoindre le plus grand nombre

D’où l’idée des capsules sur le web, laquelle s’est imposée avec la pandémie et la fermeture des écoles. C’est une amie qui lui a d’abord conseillée TikTok. « Je n’y avais jamais été de ma vie ! » Et le succès a été immédiat. En deux capsules sur le clitoris et à peine plus d’une heure, elle avait 70 000 vues. Aujourd’hui, son compte possède plus de 111 000 abonnés. « Le plus que je peux joindre de monde, le mieux, parce qu’il y a un message à passer ! »

En plus dudit « message », Anne-Marie Ménard a quelques clips promotionnels (peu nombreux et dûment identifiés), gracieuseté de la boutique érotique Éros et Compagnie, notamment. On la voit donc promouvoir ici un jouet sexuel, là une huile. Éthiquement, la communicatrice n’y voit pas grand souci. « Oui, je suis à l’aise, tranche-t-elle. Si personne n’explique ces produits-là, qui va le faire ? Et moi, je ne parle pas de produits auxquels je ne crois pas. »

C’est une réflexion semblable qui a amené Maude Painchaud Major, fondatrice de Sexplicite (une boîte de services en matière d’éducation à la sexualité), sur TikTok au tout début de la pandémie. Elle non plus ne connaissait pas grand-chose au réseau social avant d’y plonger.

Il faut rejoindre les jeunes là où ils sont.

Maude Painchaud Major, fondatrice de Sexplicite

« Le 12 mars 2020, j’animais un atelier de questions et réponses dans un collège d’Ahuntsic en secondaire 2. Le lendemain, les écoles fermaient. Mais moi, il fallait que je continue de répondre aux questions des adolescents ! » Solution ? « Je pourrais répondre à une question par jour sur TikTok ! », s’est-elle dit. Et pourquoi TikTok ? « Dans l’optique de rejoindre le plus grand nombre. […] Everyone is on TikTok! »




Si cette diplômée en sexologie constate également que le besoin est « très, très, très présent » (« je me suis vite ramassée avec des milliers d’abonnés ! »), qu’elle pourrait répondre à une question chaque jour « pendant des années » (des relations amoureuses à l’orientation sexuelle en passant par le polyamour, les questions vont dans tous les sens, et toutes les directions), la formatrice a néanmoins arrêté après quelques mois (et surtout la réouverture des écoles), faute de temps (elle agissait bénévolement, faut-il le préciser).

N’empêche qu’elle continue de voir là un médium intéressant pour rejoindre un « grand bassin », dans un format « fun » et « léger », des jeunes qui ne sont peut-être pas exposés à ce contenu à l’école (où l’offre est inégale), encore moins à la maison. Ses limites ? « Comme tous les réseaux sociaux, il faut développer son esprit critique par rapport à ça. Il y a des gens très bien intentionnés, et d’autres qui vont juste dire n’importe quoi. Mais ça, c’est l’enjeu de tous les réseaux sociaux… »

Cultiver l’esprit critique

Distinguer le vrai du faux, c’est aussi l’enjeu souligné par tous les observateurs interrogés. Sara Mathieu-C., chargée de cours en éducation à la sexualité et administratrice du Club Sexu, voit ici trois types de contenu : le témoignage (offrant une « voix » et des « modèles », comblant un grand manque, notamment dans la communauté LGBTQ+), le contenu professionnel (des médecins s’affichant comme tel, un phénomène plus fréquent aux États-Unis, avec les gynécologues @drjenniferlincoln ou @drheatherirobundamd, notamment), et le contenu promotionnel.

« Il y a des personnes qui ont des intérêts lucratifs et qui utilisent le thème [de la sexualité] because it works, she denounces, and who want to sell either content or products. »

What to do ? No secret: “We must cultivate the critical spirit of children and adolescents. Who are these people, what is their interest? »

“You have to support young people,” adds Nina Duque, doctoral student in communications at UQAM and specialist in digital practices of adolescents.

You don’t have to tell them what to watch, but give them the tools to have a critical mind, give them space to get their information and equip them upstream to know what is good or not.

Nina Duque, doctoral student in communications at UQAM

How to check the source, the content of the comments? Does it look like a commercial site? It is necessary to push the reflection, suggests the researcher.

In the meantime, one thing is certain, she says: “Clearly, young people are asking questions. Not having the answers, they turn to where it is spoken…”

The opinion of the Order

The Ordre des sexologues du Québec is not surprised to see young people turning to TikTok. “And of course that’s a good thing,” says President Joanie Heppell, when [le contenu] is done by competent professionals. Where the shoe pinches is that it is hard to distinguish the wheat from the chaff. She advises the main interested parties to clearly display their professional title (sex therapist, social worker, etc.), their affiliation to an order, etc. “The Quebec public has an interest in knowing more about sexuality. It’s a protective factor when it comes to sexual health,” she says. Besides, she points out, “you know, you can be very competent in 15 seconds…”

Learn more

  • Young people on TikTok
    32.5%: of users are between 10 and 19 years old (in the United States)

    Source: Influencer Marketing Hub

    The weather on TikTok
    75 minutes: average daily time for children aged 4 to 15

    Source: Influencer Marketing Hub


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