Russian crew rushes to ISS amid war in Ukraine




(Almaty) Trois cosmonautes russes ont décollé vendredi à bord d’une fusée Soyouz pour la Station spatiale internationale (ISS), dans un contexte de tensions extrêmes entre la Russie et les Occidentaux liées au conflit en Ukraine.

Publié à 14h57

Christopher RICKLETON
Agence France-Presse

Cet équipage, dirigé par le cosmonaute expérimenté Oleg Artemiev, accompagné de Denis Matveïev et Sergueï Korsakov, a décollé à 15h55 GMT (11h55 HAE) pour un vol de trois heures jusqu’à l’ISS, où ils seront accueillis par une équipe de deux Russes, quatre Américains et un Allemand, selon des images retransmises par la NASA.

Jusqu’à récemment, la coopération spatiale entre la Russie et les pays occidentaux était l’un des rares domaines à ne pas avoir trop pâti des sanctions décrétées contre Moscou après l’annexion en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée.

Quelques tensions étaient toutefois apparues, notamment après que le président russe Vladimir Poutine a nommé en 2018 à la tête de l’agence spatiale russe Roscosmos le nationaliste Dmitri Rogozine.

Ce dernier affiche régulièrement son soutien à ce que la Russie appelle « une opération militaire spéciale » en Ukraine.

« Les nôtres ! Pour la première fois depuis de longues années, c’est un équipage entièrement russe », s’est-il félicité sur Twitter quelques heures avant le lancement.

Ce week-end, le responsable avait affirmé que les récentes sanctions occidentales introduites contre Moscou pourraient provoquer la chute de l’ISS.

Selon lui, le fonctionnement des vaisseaux russes ravitaillant l’ISS sera perturbé par les sanctions, affectant donc le segment russe de la station. En conséquence, cela pourrait provoquer « “l’amerrissage” ou “l’atterrissage” de l’ISS pesant 500 tonnes », avait-il mis en garde.

Les propulseurs des vaisseaux russes amarrés à la station servent en effet à corriger l’orbite de la structure spatiale. Une procédure réalisée une dizaine de fois par an pour la maintenir à la bonne altitude, ou encore éviter des débris spatiaux sur sa trajectoire.  

Les Américains seuls n’ont pas cette capacité, a confirmé lundi Joel Montalbano, le directeur du programme de la station pour la NASA. « La Station spatiale a été conçue sur le principe de l’interdépendance […] it is not a process in which one group can separate from the other. »

“Right now, there is no indication that our Russian partners want to do things differently. So we plan to continue operations as we do today,” he said.

Medal refused

Mr. Rogozin also had an exchange with the whimsical billionaire Elon Musk, founder of the space company SpaceX, who had challenged Vladimir Putin on Monday by offering him on Twitter a “man-to-man fight” with Ukraine as a stake.

“Elon, get out of the toilet so we can talk a bit,” Mr. Rogozin tweeted, referring to a message from the billionaire in which he said he wrote at least 50% of his tweets on a “porcelain throne”.

On board the ISS, Russian cosmonauts and American astronauts avoided talking about the conflict which has already claimed thousands of lives and caused one of the largest refugee crises in Europe since World War II.

But astronaut Mark Vande Hei took the brunt of the war of words between Russia and the West, when Roscosmos released a video jokingly saying he could stay on the ISS instead of returning to earth aboard a Soyuz rocket on March 30.

Scott Kelly, another NASA astronaut whose record for consecutive days spent in space was broken by Mark Vande Hei this week, responded to the joke by refusing a medal awarded to him by the Russian government.

The latest hitch in space cooperation, the European Space Agency (ESA) announced Thursday that it has suspended the Russian-European ExoMars mission and is looking for alternatives for the launch of four other missions due to the offensive. in Ukraine.

Dmitry Rogozin criticized “a very bitter event” and said that Russia could carry out this mission on its own, “in a few years”.


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