(Québec) Le pape François a quitté Québec et la province en début d’après-midi vendredi pour s’envoler vers Iqaluit, dernière étape de son voyage au Canada. Il s’est entretenu plus tôt avec des survivants des pensionnats autochtones et le premier ministre François Legault.
Publié à 6h14
Mis à jour à 15h21
À la sortie de l’Archevêché, le chef de l’Assemblé des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Ghislain Picard, s’est montré critique de la rencontre de vendredi et des résultats de la visite du pape.
« Il y avait selon moi un contingent trop important de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) », a-t-il dit. Lui et d’autres représentants autochtones ont déploré que certains accompagnateurs des survivants aient dû quitter la salle pour la rencontre avec le pontife.
M. Picard a toutefois observé « une progression dans le discours du pape », dans la reconnaissance jeudi soir des abus sexuels perpétrés par des membres de l’Église, un aspect qui n’avait pas été abordé lors des excuses plus tôt cette semaine.
Le chef de l’APNQL a aussi noté que du travail restait à faire sur des dossiers prioritaires tels que la doctrine de la découverte, l’accès aux archives, et le rapatriement des objets sacrés en possession du Vatican. « Tous ces éléments-là, il appartient maintenant à la Conférence des évêques d’assurer une suite », a dit M. Picard.
Dans un communiqué publié en après-midi vendredi, l’APNQL appelle la CECC à rendre publics « tous les documents d’archives permettant de faire la lumière sur l’histoire des pensionnats autochtones » et a révoquer la doctrine de la découverte.
La délégation autochtone de 25 personnes comprenait des survivants et des représentants des Premières Nations de tout l’est du Canada, dont certains ont pu être vus en train de remettre des cadeaux au pape au début de l’audience privée.
Dans une allocution d’ouverture de la réunion, le pontife a déclaré à la délégation autochtone qu’il était venu au Canada dans un « esprit de pénitence » pour s’excuser des torts qui leur ont été infligés par « pas seulement quelques catholiques ».
« Je fais cela pour que des progrès puissent être réalisés dans la recherche de la vérité, pour que les processus de guérison et de réconciliation puissent se poursuivre », a-t-il ajouté.
« J’ai rencontré le pape aujourd’hui et c’était une très belle rencontre », a dit Joan St-Denis, une survivante de la Première Nation Kebaowek, en Abitibi-Témiscamingue. Elle a pu lui raconter son histoire, et se dit satisfaite de la visite du pape, même si elle a entendu les commentaires plus critiques. « Tu ne peux pas guérir avec ça dans ton cœur », a-t-elle soutenu. « Je ne veux pas me concentrer sur les abus que nous avons subis […] I really appreciated [la visite], I leave with good thoughts, good feelings. »
Duke Peltier of the Wiikwemkoong First Nation in Ontario was also part of the delegation. In his brief conversation with the pope, he thanked him for his visit, but also urged him to “seriously consider making a real apology and getting it right”, he said. “I expect the Pope to have heard and listen to all views across the country and to provide clear instructions to the Bishops’ Conference and the Catholic Church to make repairs and allow the closure and closure. healing for everyone. »
In a message posted on social media after his meeting with the pope, Prime Minister François Legault said he spoke to him “about access to Church archives for indigenous peoples” and “about the place of the Church Catholic in Quebec”. “I sincerely hope that the presence of the pope and his apologies will allow indigenous peoples to move forward on the path of healing,” he added.
Called to clarify the content of the discussions, the Prime Minister’s Office refused to answer questions from The Pressevoking “a private meeting”.
Earlier Friday, Pope Francis began his day with a private meeting with members of his religious order, the Society of Jesus, the Jesuits.
In Iqaluit, the capital of Nunavut, he had to give private audiences with other residential school survivors. There will also be an outdoor meeting with young and old before his return flight to the Vatican.
During his Canadian tour, which included stops in Alberta, the pontiff apologized for the role played by Roman Catholic institutions in the residential school system. Many lamented that his apology didn’t go far enough because he didn’t make it clear that the Catholic Church as an institution was responsible for the abuses in residential schools.
With The Canadian Press