Health facility leaders have been informed they lack necessary funds for infrastructure maintenance and renovation, as outlined in a letter from Santé Québec. Concerns about the future of healthcare infrastructure are rising, with criticism from various political parties regarding budget management and potential penalties for contract cancellations. Santé Québec acknowledges financial limitations and stresses the importance of prioritizing urgent projects while urging CEOs not to make financial commitments. The situation raises alarm over the sustainability of public health services.
Une Austerité Alarmante pour le Réseau de Santé
Les dirigeants des établissements de santé ont été informés qu’ils ne disposeront pas de tous les fonds nécessaires pour la maintenance et la rénovation de leurs infrastructures. Cette information provient d’une lettre datée du 31 mars, obtenue par TVA Nouvelles. Dans ce document, Santé Québec demande aux gestionnaires de dresser la liste des sommes engagées pour l’entretien des actifs, d’identifier les pénalités liées à la résiliation de contrats, et de préciser l’impact sur la sécurité des soins aux patients et sur la continuité des services. “Je pense que si nous avions encore des doutes sur le fait que nous vivons une période d’austérité, avec les informations révélées, nous ne pouvons plus en douter,” souligne le député péquiste Joël Arseneau.
Des Inquiétudes Partagées sur l’Avenir des Infrastructures
Les Libéraux partagent le même constat. “Il n’y a même pas d’argent pour maintenir l’infrastructure que nous avons déjà, ce qui est extrêmement préoccupant. La question se pose : où va l’argent des Québécois ?” s’interroge André Fortin, porte-parole en santé pour le Parti libéral du Québec (PLQ). “Si nous laissons nos hôpitaux et CHSLD se détériorer, nous nous retrouverons dans une situation encore pire que celle que nous connaissons actuellement.”
Québec solidaire (QS) critique également la Coalition Avenir Québec (CAQ) pour ne pas respecter ses engagements, notamment avec le report de la modernisation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. “C’est une mauvaise gestion à double titre. Non seulement vous payez des pénalités, mais en plus, vous n’avez pas les travaux que vous aviez promis. En attendant, ce sont les services qui en souffrent,” déplore Vincent Marissal, député de QS.
Contacté par TVA Nouvelles, Santé Québec répond qu’il n’a eu accès au budget pour l’exercice financier 2025-2026 que le 26 mars. “Nous devons avant tout analyser les besoins et les engagements. Ensuite, nous déterminerons les projets prioritaires selon les réalités locales et le budget alloué,” précise la nouvelle agence gouvernementale. Santé Québec indique également avoir demandé l’identification de trois projets considérés comme urgents, soulignant l’importance de la “durabilité et de la sécurité des infrastructures.” “Nous nous engageons à faire des choix judicieux pour minimiser les impacts négatifs sur la qualité des services offerts,” ajoute-t-elle. “De plus, nous sommes conscients que nous devons mieux faire avec les fonds publics qui nous sont confiés, en tenant compte de la capacité de paiement des Québécois.”
Santé Québec a également demandé aux PDG du réseau de santé de ne pas effectuer d’engagements financiers. “En ce moment, le diable est dans les détails. Ils ne savent plus comment arrêter les dépenses ; c’est de l’austérité pure et simple,” insiste Vincent Marissal. “Le système de santé publique est menacé si nous ne maintenons pas correctement les infrastructures et si nous ne sommes pas en mesure de nous doter des bons outils pour soigner les gens,” ajoute Joël Arseneau. La direction a aussi été informée que les montants liés aux projets de rénovation en cours pourraient avoir un impact sur les fonds alloués pour l’année suivante. En d’autres termes, pas d’argent si ce n’est pas jugé prioritaire.