(Québec) La Coalition avenir Québec (CAQ) prend un premier engagement électoral en santé pour rendre le paquebot du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) plus agile. La formation politique propose de créer une toute nouvelle entité concentrée sur les opérations.
Publié à 10h43
Mis à jour à 13h16
C’est un deuxième engagement électoral de la CAQ après un premier sur le logement social, alors que la campagne n’est pas encore officiellement lancée au Québec. Un gouvernement caquiste procèderait à la création de l’agence « Santé Québec » qui viendrait superviser tout le volet opérationnel du MSSS. Le volet des orientations serait exclu de cette nouvelle entité.
Le MSSS serait ainsi scindé en deux pour alléger l’imposante structure, dont les failles ont été révélées pendant la pandémie. L’agence « Santé Québec » aurait le mandat de coordonner les opérations du réseau de la santé et viendrait ainsi « séparer » les rôles entre les orientations et les opérations.
« Ce n’est pas un rebrassage des structures sur le terrain qui va venir tout changer », s’est défendu mercredi le ministre de la Santé, Christian Dubé. « En fait, c’est même le contraire. On va faire en sorte qu’il y ait moins de bureaucratie, moins d’intervention du ministère et plus de décisions qui sont prises par des gestionnaires sur le terrain et avec les travailleurs de la santé », a poursuivi le ministre.
Les CIUSSS et CISSS nés de la controversée réforme Barrette demeurent d’ailleurs en place. La différence résiderait surtout du fait que les 34 PDG des établissements relèveraient désormais du grand patron de cette nouvelle agence et non de la sous-ministre à la Santé, Dominique Savoie, qui elle, superviserait seulement le volet des orientations du MSSS.
Cette promesse est d’ailleurs en ligne droite avec les recommandations de Mme Savoie dans son rapport intitulé Une gouvernance renouvelée du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS), dévoilé en juin. Le ministre Christian Dubé lui avait confié le mandat de poser un diagnostic sur l’organisation et la gouvernance du système pour assurer la réussite de son Plan santé.
Dans son rapport, Mme Savoie écrivait qu’il faut « recentrer la mission du MSSS sur la définition des objectifs et des orientations stratégiques, l’évaluation de la performance et le suivi des résultats ». Le ministère doit s’éloigner des opérations pour se concentrer sur son rôle de gestionnaire, selon elle. Mme Savoie recommandait de « créer une instance formelle de coordination et de supervision ».
Au moment du dépôt du rapport, Christian Dubé s’était gardé de commenter la recommandation de créer une nouvelle structure en santé affirmant « que c’était beaucoup plus à [sa] political formation” to come back to it, telegraphing his intentions to make it an electoral commitment. Mr. Dubé believes that this new structure is “a tool” to “succeed” his famous Health Plan, which aims to straighten out the health network.
A flowchart that “doesn’t make sense”
“At the moment, the Ministry of Health is taking care of a little bit of everything. As much the main orientations, the planning, but often he is involved in the operations. We directly manage 34 CISSS and CIUSSS CEOs, and the deputy minister also manages 15 assistant deputy ministers. […] I would sum it up: it doesn’t make sense. We must refocus the ministry on its primary role, ”said Mr. Dubé on Wednesday.
The organization chart of the MSSS would be reviewed. The deputy ministers responsible for operational sectors will be transferred to the new structure. The number of deputy ministers will be reduced, confirmed Mr. Dubé without specifying the number. A CEO will also be appointed by the future government at the head of the “Santé Québec” agency, as well as a board of directors.
According to the minister, apart from “a very limited number” of hires, the creation of the new structure would be “neutral cost”. The CAQ undertook on Wednesday to table a bill as soon as parliamentary work resumes after the elections to allow the creation of the new entity. In the current act, the CEOs of institutions report to the Deputy Minister, whereas this would no longer be the case.