Opposition Concerns Over SAAQclic Inquiry: Fears of Distraction Emerge

Opposition parties are urging that the upcoming inquiry into the SAAQclic debacle should not be a means to dodge pressing questions. Following a damning report from the Auditor General, the Legault government announced a public and independent investigation. Concerns focus on the responsibilities of two ministers and potential overcharging by involved companies. Additionally, a call for an election in Éric Caire’s riding is made, emphasizing transparency and accountability in government spending and project management.

Une Enquête Indispensable sur le Fiasco du SAAQclic

Les partis d’opposition insistent sur le fait qu’une commission d’enquête ne doit pas servir de prétexte pour éviter de répondre aux nombreuses questions soulevées par le fiasco du SAAQclic. Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, rappelle les propos de Jean Charest qui, après avoir initié la Commission Charbonneau sur la collusion et la corruption dans l’industrie de la construction, affirmait qu’il ne fallait pas entraver les enquêtes afin d’échapper aux questions des journalistes.

En annonçant une enquête publique et indépendante dimanche, le gouvernement Legault a finalement répondu à une demande formulée par les partis d’opposition, suite au rapport accablant de la Vérificatrice générale (VG) remis il y a un peu plus d’une semaine. Pour Québec solidaire, cela représente “le seul moyen” d’éclaircir les dépassements de coûts de 500 millions de dollars ainsi que les nombreuses défaillances dans la transition numérique de la SAAQ.

Les Deux Ministres Sous Surveillance

À ce jour, seul le ministre Éric Caire a subi des conséquences. “Ce qui est malheureux, c’est que deux ministres incompétents, responsables de ce fiasco, continuent de siéger au Conseil des ministres,” déclare le député libéral Monsef Derraji. Les opposants à la CAQ souhaitent comprendre si les deux ministres, François Bonnardel et Geneviève Guilbault, ont été informés des problèmes du projet avant son lancement, comme le soulignent les nombreuses révélations médiatiques récentes.

Selon Monsef Derraji, la commission d’enquête devra également examiner le “découpage” du contrat de 222 millions de dollars destiné à finaliser le projet durant la campagne électorale de septembre 2022. “Le découpage du contrat était-il une commande politique, oui ou non ?” s’interroge-t-il.

Le Parti Québécois soulève également des soupçons d’un phénomène de “surfacturation” par les entreprises impliquées, rappelant les “extras” facturés dans le secteur de la construction au cours de la Commission Charbonneau. “Dépensant autant d’argent pour un système non opérationnel en si peu de temps, c’est incompréhensible,” résume le député du PQ, Joël Arseneau.

Pour sa part, tout en soutenant l’instauration d’une commission d’enquête, le chef conservateur Éric Duhaime exige que la circonscription d’Éric Caire soit libérée, afin qu’il ait une chance d’être élu. “Pas question de continuer à lui verser son salaire et de le laisser demeurer le député de La Peltrie,” déclare-t-il dans un communiqué.

Récents Travaux d’Enquête au Québec

  • Commission Charbonneau (2011) : axée sur la lumière sur les schémas de collusion et de corruption dans l’industrie de la construction.
  • Commission Bastarache (2010) : mise en place suite aux allégations de l’ancien ministre Marc Bellemare concernant le processus de nomination des juges au Québec.
  • Commission Johnson (2006) : présidée par l’ancien Premier ministre Pierre-Marc Johnson, elle a été chargée d’enquêter sur les causes de l’effondrement du viaduc de la Concorde.
  • Commission Moisan (1999) : dirigée par le juge à la retraite Jean Moisan, elle a examiné les allégations de financement illégal des partis politiques au niveau provincial, à la suite de la Commission Gomery.
  • Commission Poitras (1996) : après l’arrêt des poursuites contre les frères Matticks, une enquête a été ordonnée sur les enquêtes criminelles menées par la Sûreté du Québec dans le cadre de crimes majeurs.

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