Montreal | Hundreds of striking federal workers demonstrate




Des centaines de grévistes de la fonction publique fédérale sont rassemblés au centre-ville de Montréal mercredi pour exiger des négociations de bonne foi avec leur employeur. Il s’agit du premier débrayage d’une telle envergure depuis plus de 30 ans.




Les employés de la fonction fédérale canadienne ont mis à exécution leur menace de grève générale mercredi matin, après un nouvel échec des négociations avec leur employeur mardi soir.

À Montréal, des centaines d’employés se sont réunis sur le boulevard René-Lévesque Ouest, en face des bureaux de l’Agence du revenu du Canada et de Transports Canada. Avec de la musique entraînante en arrière-plan, criant aux sons des klaxons des automobilistes, ces grévistes sont prêts à rester.

Rappelons que la convention collective de la fonction publique canadienne est échue depuis 2021.

Des piquets de grèves ont aussi été organisés à cinq endroits distincts à Montréal et Longueuil.

Des fonctionnaires fédéraux en grève à Montréal

  • Des centaines de grévistes de la fonction publique canadienne sont rassemblés sur le boulevard René-Lévesque Ouest mercredi matin.

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

    Des centaines de grévistes de la fonction publique canadienne sont rassemblés sur le boulevard René-Lévesque Ouest mercredi matin.

  • Crystal Warner, vice-présidente directrice nationale pour le SEIC (à gauche) et Annik Beamish, vice-présidente nationale pour le Québec (à droite) brandissent des drapeaux et encouragent les membres de leurs syndicats.

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

    Crystal Warner, vice-présidente directrice nationale pour le SEIC (à gauche) et Annik Beamish, vice-présidente nationale pour le Québec (à droite) brandissent des drapeaux et encouragent les membres de leurs syndicats.

  • Des grévistes sont rassemblés à cinq endroits distincts dans la région métropolitaine mercredi.

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

    Des grévistes sont rassemblés à cinq endroits distincts dans la région métropolitaine mercredi.

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« La fonction publique a droit à des salaires décents, autant que les gens du privé », souligne Audrey Parenteau, qui travaille en administration à Innovation, Sciences et Développement économique Canada depuis un an et demi. « On est tout autant touchés par l’inflation, ajoute-t-elle. Les deux partis doivent négocier de bonne foi ».

À l’avant-plan des demandes syndicales : une hausse salariale concurrentielle à l’inflation et la question de l’obligation du travail en présentiel.

« On a 6500 membres au Québec, et environ 2000 d’entre eux ont été embauchés en télétravail. Là, on leur demande de revenir au bureau, qui n’est pas nécessairement proche de leur domicile », explique Judith Côté, vice-présidente nationale pour le Québec du Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada (SEIC).

Le retour au bureau des fonctionnaires fédéraux, à raison de deux ou trois jours par semaine, a été annoncé par le Conseil du trésor en décembre dernier. Cette mesure a été dénoncée par les syndicats, notamment l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. Celui-ci indiquait en février que 1100 membres avaient fait des demandes à leur syndicat en raison de problèmes pour le retour au bureau, que ce soit dans l’accès à une garderie ou des problèmes avec le matériel informatique.

« On a des outils archaïques et un réseau informatique archaïque, dénonce Mme Côté. Et souvent, on apprend les changements de procédures dans les médias. »

« [Notre employeur] does not assess the impact of these procedural changes,” added Annik Beamish, another national vice-president of Quebec for the CEIU. “They changed the ways of working, of making files, without any support or follow-up. People have been hampered during the pandemic, worked overtime. There they are exhausted. This is the current climate, and our employer refuses to recognize it. »

The issue of inflation

Another point of contention between the Treasury Board and union members: salary increases. The Public Service Alliance of Canada (PSAC) is asking for a salary increase of 13.5% over three years, or 4.5% annually. This increase would cover the years 2021, 2022 and 2023.

“It’s even less than inflation,” says Mme Côté, who cannot explain the most recent offer from the Treasury Board, which is rather 9% over three years.

This proposal angers a Heritage Canada employee met on site, who preferred to keep his name silent. He is particularly frustrated with the salary increases automatically granted to federal MPs on 1er April which go hand in hand with inflation and private industry.

What bothers Fiona, an employee of Shared Services Canada, the most is this expectation from her employer that she continue to adapt and work despite everything. “Without any salary increase, despite inflation, despite all the adaptations, despite the pandemic, she lists. I am here to fight for my rights. »

“It is high time that our employer heard us about our demands,” said Judith Côté.


source site-61

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