Israel and Hamas at war, day 15 | Israel intends to “increase attacks”

The Israeli army announced on Saturday that it would intensify its strikes on the Gaza Strip, reinforcing fears of an escalation of the conflict. Far from being sufficient, humanitarian aid began to trickle into the Palestinian territory. The situation inside the enclave has become “catastrophic”, says the UN.



WHAT THERE IS TO KNOW

  • A first aid convoy of 20 trucks from Egypt entered Gaza on Saturday;
  • The humanitarian situation in Gaza is now “catastrophic”, five UN agencies warned on Saturday;
  • Israel has still not launched its attack inside the Gaza Strip despite an announcement by the authorities of an imminent offensive;
  • The Jewish state is strengthening its positions on the border with Lebanon following exchanges of fire with Hezbollah and must watch its back with Syria and Yemen;
  • UN boss Antonio Guterres called for a “humanitarian ceasefire” at the opening of a “Peace Summit” in Cairo;
  • The war left nearly 5,800 dead on both sides, according to official reports;
  • Around 210 people are believed to be detained by Hamas, “including foreigners”;
  • Hamas released two hostages of American origin, a mother and her daughter, on Friday for humanitarian reasons.

Filled with water, food and medicine, 20 humanitarian aid trucks entered the Gaza Strip on Saturday morning through the Rafah crossing, located on the Egyptian border.

Aid awaited for days, demanded by Arab and Western countries as well as by international organizations.

For the Gazan population, this is the first good news since the start of the conflict, even if the UN was quick to qualify this first humanitarian convoy as clearly insufficient.




Une lueur d’espoir qui s’est assombrie plus tard dans la journée, avec l’annonce d’une intensification des frappes sur Gaza.

« Nous allons multiplier les attaques à partir d’aujourd’hui », a déclaré l’amiral israélien Daniel Hagari, devant des journalistes.

Nous intensifierons nos attaques afin de minimiser les dangers qui menacent nos forces lors des prochaines étapes de la guerre.

Daniel Hagari, amiral israélien

La menace d’une offensive terrestre israélienne plane depuis plus d’une semaine au-dessus de la population gazaouie. Cette intensification des frappes est-elle le signe d’une invasion imminente ?

Peut-être, mais ce n’est pas certain, répond le professeur au Collège militaire royal de Saint-Jean Marc Imbeault.

Oui, bombarder de manière intensive une zone avant de lancer des troupes au sol est une stratégie militaire « classique ».

« Plus vous détruisez les infrastructures de l’ennemi, plus vous l’affaiblissez et vous augmentez vos chances de succès. Le but est de faire le plus de dégâts possible en prenant le moins de risques possible », explique-t-il.

Cela dit, une telle déclaration peut aussi être une façon de mettre de la pression sur le Hamas, ce qui a aussi pour conséquence de susciter la peur.

Il peut aussi y avoir une part de guerre psychologique là-dedans. L’armée israélienne aurait très bien pu intensifier les frappes sans l’annoncer.

Marc Imbeault, professeur au Collège militaire royal de Saint-Jean

Même si elles visent les infrastructures du Hamas, ces frappes feront vraisemblablement des victimes, dont le nombre s’élève à 4300 depuis le début du conflit, au sein de la population palestinienne.

« Gaza est un lieu densément peuplé et où les combattants sont mélangés à la population civile et où les effets collatéraux sont à peu près impossibles à éviter », souligne Pierre Jolicœur, également professeur au Collège militaire royal de Saint-Jean.

Aide humanitaire insuffisante

Mais pour l’heure, c’est la crise humanitaire qui menace surtout la population gazaouie et qui préoccupe à l’international.

Samedi, cinq agences de l’ONU ont sonné l’alarme au sujet de la situation « catastrophique » à Gaza. Des hôpitaux « submergés », des enfants mourant « à un rythme alarmant », privés d’eau, de nourriture et de soins de santé. « Les Gazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d’aide est nécessaire », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres.

Selon l’ONU, il faudrait au moins 100 camions d’aide humanitaire par jour pour répondre aux besoins de la population gazaouie. Or, le poste frontalier de Rafah a été refermé peu après le passage des 20 camions initiaux, samedi matin.

Malgré de nombreux appels à le maintenir ouvert, aucune information concernant son éventuelle réouverture n’a été annoncée. Le président des États-Unis, Joe Biden, a exhorté toutes les parties prenantes au conflit à continuer de laisser entrer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en état de siège.


PHOTO SHADI TABATIBI, REUTERS

Des immeubles d’habitation détruits par des frappes israéliennes, à al-Zahra, dans le sud de la bande de Gaza

« J’ai été clair depuis le début de cette crise, tant dans mes déclarations officielles que lors d’échanges en privé : l’aide humanitaire est d’une nécessité cruciale et urgente et elle doit continuer d’être acheminée », a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par la Maison-Blanche.

Pendant ce temps, la situation s’aggrave d’heure en heure dans la petite enclave.

Des médecins de Gaza ont prévenu que 130 bébés prématurés étaient en « danger imminent en raison du manque de carburant » dans les hôpitaux.


PHOTO SAMAR ABU ELOUF, THE NEW YORK TIMES

Bénévole à un point de distribution d’aide humanitaire dans le sud de Gaza

« Le monde ne peut se contenter de regarder ces bébés se faire tuer par le siège de Gaza », a déclaré la directrice générale de Medical Aid for Palestinians, Melanie Ward, dans un communiqué.

« L’eau est le plus grand combat… nous partons à la chasse tous les jours », a témoigné Mahmoud Nasser, un Canadien coincé à Gaza, en entrevue avec La Presse Canadienne.

« Ma femme est enceinte de cinq mois et je m’inquiète beaucoup parce qu’aujourd’hui, nous n’avons plus d’eau en bouteille et qu’elle boit de l’eau sale dont je ne suis pas sûr qu’elle soit hygiénique… », a-t-il poursuivi.

Tensions à la frontière libanaise

Autre foyer de tension : la région du nord d’Israël, frontalière avec le Liban. Israël a tué six combattants du Hezbollah, samedi, lors de combats transfrontaliers, a déclaré l’allié du Hamas.

De son côté, l’État hébreu a soutenu avoir échangé des tirs avec le Hezbollah dans au moins quatre zones différentes le long de la frontière libanaise.

Les hostilités ont forcé les habitants des deux côtés à fuir leurs maisons.

Par ailleurs, l’armée israélienne a affirmé dimanche avoir tué, lors de frappes aériennes, des « terroristes » s’abritant dans un souterrain de la mosquée al-Ansar de Jénine, en Cisjordanie.

Selon le Tsahal, la mosquée servait de « centre de commandement » et appartenait à des agents du Hamas et du Djihad islamique.

Désaccords au Sommet pour la paix

Samedi, des dirigeants de nombreux pays arabes et occidentaux se sont réunis au Caire, en Égypte, à l’occasion d’un Sommet pour la paix.

S’ils ont appelé à un cessez-le-feu pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza, les représentants des pays occidentaux et arabes n’ont pas pu s’entendre sur un communiqué final.

Selon des diplomates arabes cités par l’Agence France-Presse, les pays occidentaux réclamaient « un appel à la libération des otages » ainsi qu’une « condamnation claire du Hamas », dont l’attaque sanglante du 7 octobre a fait 1400 morts en Israël, ce qu’ont refusé les pays arabes.

« On demande que le Hamas libère les otages », a exhorté Mélanie Joly, samedi, lors de son allocution au Sommet, rappelant le droit des Palestiniens à l’autodétermination.

« Même en temps de crise, il y a des principes, et même en temps de guerre, il y a des règles. Le Canada soutient le fait qu’à tout moment, toutes les parties impliquées dans un conflit doivent respecter les lois humanitaires internationales », a-t-elle ajouté.

Tard samedi soir, Ottawa a annoncé son intention de mettre fin aux vols d’évacuation depuis Israël à compter de lundi. Le gouvernement a justifié cette décision en invoquant la baisse de la demande et l’existence d’options commerciales de plus en plus nombreuses. « Mon message aux Canadiens qui se trouvent en Israël est clair : si vous voulez quitter [le pays] for security reasons, the time to do it is now,” declared Minister Mélanie Joly.

Soon new hostages released?

New Israeli hostages could soon be released, Qatar estimates.

Mediation led by this Gulf country led to the release on Friday of two American women kidnapped by Hamas.

“I can’t promise it will happen today, tomorrow or the day after tomorrow. But we are on a path that will very soon lead to the release of the hostages, especially civilians,” said a spokesperson for the Qatari Ministry of Foreign Affairs, Majed Al-Ansari, in an interview with the newspaper World am Sonntag.

More than 200 Israeli and foreign hostages are still held by Hamas, according to Israel’s latest report.

With Agence France-Presse, The Guardian and The Canadian Press


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