(Mossoul) Acacias, citronniers, cyprès et petits flamboyants : quelque 300 arbres ont été plantés jeudi sur le campus d’une université de Mossoul, coup d’envoi d’une campagne pour lutter contre la désertification dans cette métropole du nord de l’Irak, ancien bastion djihadiste ravagé par la guerre.
Au total, quelque 5000 arbres seront mis en terre ces deux prochains mois à Mossoul et ses environs grâce à des financements du centre de crise et de soutien du ministère français des Affaires étrangères.
Jeudi matin, des volontaires et des étudiants, hommes et femmes, munis de pelle creusaient les pelouses clairsemées de l’Université technique de Mossoul pour y planter des arbres à la silhouette frêle, tout près des tuyaux d’irrigation devant assurer leur survie.
Des cyprès, citronniers, pins, acacias, mais aussi margousiers et petits flamboyants, poétiquement appelés en arabe les « moustaches du roi » : quelque 300 arbres ont été mis en terre, explique Abdel Aziz al-Saleh, responsable communication de « Mosul Eye », l’œil de Mossoul, média citoyen chargé de mener à bien le projet.
« L’objectif est de lutter contre la désertification à Mossoul qui n’a pas beaucoup d’espaces verts, nombre d’entre eux ayant disparu avec la guerre », a-t-il dit.
L’Irak est le cinquième pays au monde le plus affecté par le changement climatique, vivant des sécheresses de plus en plus sévères et une baisse des précipitations.
« Ces dernières années […] there is less rain, groundwater is drying up, temperatures are rising, ”said Saleh.
The Mosul Eye collective was created initially to denounce the abuses of the jihadists of the Islamic State (IS) group, driven out of Mosul in 2017 after an offensive by Iraqi forces supported by an international coalition.
On Thursday, Aysan Samir, a 23-year-old beekeeper in the Mosul region, came to plant trees.
“The province of Mosul was a disaster province. Replanting green spaces gives back hope and life in the city, ”says the young man.
With “the increase in green spaces, the inhabitants of Mosul will be able to relax in the gardens”.
By 2050, a one degree Celsius rise in temperature and a 10% drop in rainfall in Iraq would cause a 20% drop in available fresh water, the World Bank warned on Wednesday, adding that a third of irrigated farmland would then be deprived of water.