Organizing funerals is an emotionally and administratively challenging task, intensifying with the introduction of a new music fee starting in 2025. A recent agreement mandates that funeral homes pay an average of 5 euros for music played during ceremonies, aimed at compensating artists and rights holders. This measure could generate 700,000 to 800,000 euros annually for the Sacem. Popular songs at funerals include works by Jean-Jacques Goldman and Céline Dion, highlighting the emotional role of music in memorial services.
Organiser des obsèques : un défi émotionnel et administratif
Faire ses adieux à un être cher est toujours une épreuve difficile. Entre les émotions intenses et les démarches administratives, planifier des funérailles peut rapidement devenir un véritable casse-tête. En effet, cela nécessite de prendre de nombreuses décisions en peu de temps, allant du choix du cercueil à l’organisation de la cérémonie, en passant par la rédaction des hommages et la sélection de la musique pour accompagner cet ultime adieu. C’est cette dernière qui nous intéresse particulièrement ici.
Une nouvelle redevance pour la musique lors des funérailles
Souvent considérée comme un élément central des obsèques, la musique apporte réconfort aux familles et honore la mémoire du défunt. Cependant, à partir de 2025, cet aspect symbolique des funérailles ne sera plus gratuit. Un nouvel accord signé entre la Fédération Nationale des Pompes Funèbres et la Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique) introduit une redevance pour les morceaux diffusés lors des cérémonies. Cette décision suscite des débats, notamment concernant son application.
Selon les informations, à partir de 2025, la diffusion de musique lors des funérailles sera soumise à une nouvelle taxe. Plus précisément, les entreprises funéraires devront s’acquitter d’un supplément moyen de 5 euros par cérémonie, somme qui sera reversée à la Sacem. En fonction des établissements, cette taxe pourrait être directement facturée aux familles souhaitant inclure de la musique, ou répartie sur l’ensemble des clients, ce qui porterait l’augmentation à environ 1 euro par famille, même pour celles qui ne souhaitent pas diffuser de musique.
Cette mesure vise à rémunérer les auteurs, compositeurs et éditeurs des œuvres interprétées lors des cérémonies. Dans tout espace public tel que les hôtels, salons de coiffure ou stades, toute diffusion musicale doit faire l’objet de frais de droits d’auteur. “La musique joue un rôle de plus en plus important dans le deuil. Elle permet d’exprimer des émotions et personnalise l’hommage rendu au défunt,” explique un porte-parole de la Fédération Nationale des Pompes Funèbres. C’est pourquoi cette nouvelle redevance a été mise en place.
Selon les estimations, cette redevance devrait rapporter entre 700 000 et 800 000 euros par an à la Sacem, qui redistribuera ensuite ces fonds aux ayants droit. Mais comment ce montant a-t-il été calculé ? Il repose sur une estimation de la FNF, qui évalue qu’environ 25 % des cérémonies comprennent de la musique. “Une cérémonie sur quatre inclut des morceaux soumis à des frais de droits d’auteur. Ce taux forfaitaire de 25 % a été utilisé pour le calcul,” a précisé l’organisation. Toutefois, il est en réalité impossible de déterminer un chiffre exact, comme l’explique Stéphane Vasseur, directeur du réseau régional de la Sacem.
Parmi les artistes les plus écoutés lors des funérailles, Jean-Jacques Goldman et Céline Dion se démarquent nettement. Un classement établi en 2024 par France Bleu et la coopérative Le Choix Funéraire révèle que “Puisque tu pars” de Jean-Jacques Goldman est la chanson la plus diffusée, suivie de “Le Paradis blanc” de Michel Berger et “Mon vieux” de Daniel Guichard. D’autres œuvres comme “Vole” de Céline Dion, “La Montagne” de Jean Ferrat, “Ave Maria” de Charles Gounod ou “Les Yeux de la mama” de Kendji Girac figurent également parmi les favorites des familles en deuil.