French Economic Outlook 2025: Slower Growth and Increased Savings Create Tension

Economic growth prospects for 2025 have dimmed significantly, with the Insee downgrading GDP growth expectations to just 0.1% for the first quarter, impacting a budget already under strain. Contributing factors include restrictive fiscal policies, rising international tensions, and insufficient household consumption despite a decrease in inflation. While some initiatives, like Germany’s defense industry plan and a national support program, may offer relief, uncertainty clouds the economic outlook, leaving the government reliant on positive developments to meet its goals.

Les Perspectives Économiques de 2025 : Un Optimisme Ébranlé

Les espoirs du gouvernement concernant la croissance économique en 2025 ont subi un coup dur. Dans ses dernières prévisions économiques, l’Insee a revu à la baisse ses estimations : la croissance du PIB pour le premier trimestre ne serait que de 0,1 %, contre une attente de 0,2 %. Cette mauvaise nouvelle pèse sur un budget d’État déjà soumis à un effort d’économies de 50 milliards d’euros.

Au-delà des chiffres, cette stagnation découle d’un cocktail économique explosif : tensions internationales croissantes, politique protectionniste des États-Unis sous Donald Trump, et mesures d’austérité budgétaire en France. Entre la baisse des investissements et les incertitudes sur l’avenir, le gouvernement devra manœuvrer avec précaution pour éviter une année économique encore plus sombre.

Un Ralentissement Plus Sévère que Prévu

L’année 2024 s’est déjà terminée avec une croissance modeste de 1,1 %. Le gouvernement projetait une croissance de 0,9 % pour 2025, mais avec seulement 0,1 % au premier trimestre et une prévision de 0,2 % pour le second, cet objectif semble difficile à atteindre. À la mi-année, la croissance acquise ne dépasserait pas 0,4 %, ce qui complique considérablement la trajectoire budgétaire.

Cette situation peut être expliquée par plusieurs facteurs :

  • Une politique budgétaire restrictive : Pour réduire son déficit, la France a lancé un plan d’économies de 50 milliards d’euros, réduisant les dépenses publiques et augmentant les impôts sur les grandes entreprises et les ménages aisés.
  • Un climat international tendu : Les nouvelles taxes américaines pèsent sur le commerce mondial et entravent les investissements des entreprises françaises.
  • Une consommation des ménages robuste mais insuffisante : Bien que le pouvoir d’achat bénéficie d’une inflation en baisse (0,8 % en février, 1,1 % prévue en juin), le taux d’épargne reste élevé à 18,2 %, limitant l’effet de la consommation sur la croissance.

Les investissements des entreprises subissent particulièrement les conséquences : +0,2 % au premier trimestre, -0,4 % au second, une tendance inquiétante pour la dynamique économique. De plus, la construction de logements peine à se redresser après une baisse de -0,3 % au début de 2025.

Le marché du travail pourrait également en pâtir : le taux de chômage devrait atteindre 7,6 % en juin, contre 7,3 % un an auparavant. L’Insee évoque un possible “réservoir de croissance” si les ménages relâchent leur épargne, mais l’incertitude économique entrave leur confiance.

Malgré ces signaux négatifs, deux éléments pourraient limiter les dégâts :

  • Le plan de relance allemand : Berlin a annoncé un plan de 500 milliards d’euros pour son industrie de défense, un levier qui pourrait bénéficier aux entreprises françaises partenaires.
  • Un plan industriel national : Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, devrait dévoiler un programme de soutien pour l’industrie de défense le 20 mars. Reste à savoir s’il sera suffisant pour relancer la croissance.

L’Insee n’a pas encore publié de prévisions annuelles définitives, mais le gouvernement doit désormais compter sur des “contingences positives” pour espérer atteindre ses objectifs. Si les tensions commerciales s’apaisent et que la consommation se renforce, le scénario pourrait s’améliorer d’ici la fin de l’année. Mais à ce stade, l’incertitude demeure totale.

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