Fare Evasion Hotspots: Common Metro and Bus Lines in Paris and Suburbs

Île-de-France is committed to halving public transport fraud by 2025, currently costing the region €700 million annually. Fraud rates have risen post-COVID, with 15.2% in buses and over 26% in night buses. High-risk areas include specific metro lines and bus routes near Paris. Measures to combat fraud include increased control operations and a new system allowing inspectors to verify offenders’ addresses. Currently, only half of transport fines are collected, highlighting the need for more effective enforcement.

La Lutte Contre la Fraude dans les Transports en Île-de-France

La région Île-de-France, aux côtés d’Île-de-France Mobilités (IDFM), s’engage fermement à réduire la fraude dans les transports publics. L’objectif ambitieux ? Réduire de moitié ce fléau sur leur réseau d’ici fin 2025. “La fraude représente 700 millions d’euros de pertes par an en Île-de-France,” a déclaré Valérie Pécresse, présidente du conseil régional et d’IDFM, l’autorité organisatrice des transports dans la région. “C’est le double de ce que nous avons observé (…) il y a une dizaine d’années,” a-t-elle ajouté.

État de la Fraude dans les Transports Publics

Le taux de fraude s’élève à 15,2 % dans les bus, contre environ 11 % avant la pandémie de Covid-19, selon Valérie Pécresse, tandis qu’il est de 4,8 % dans le métro et le RER. “Nous devons également prendre en compte 7,5 % d’échecs de validation” des passes Navigo ou Imagin’R, a-t-elle précisé. Pour le Noctilien, les bus de nuit, la situation est encore plus préoccupante : plus d’un quart des utilisateurs (26,7 %) ne paient pas leur ticket de transport. Le tramway n’est pas en reste, avec 16 % de fraudeurs, contre environ 10 % avant Covid.

La présidente de la région a établi un classement des zones les plus touchées par la fraude. Dans le métro, les lignes les plus concernées sont les lignes 4, 12 et 13, avec une forte concentration de violations observées au nord de Paris et en Seine-Saint-Denis. Plus précisément, selon IDFM, la station Château-Rouge (ligne 4), située dans le 18ème arrondissement de Paris, se classe première avec 17,3 % de fraudeurs, suivie de la station Aimé Césaire (ligne 12) à Aubervilliers (16,7 %) et de Porte de la Chapelle (ligne 12) dans le 18ème (15,1 %).

Dans les bus, à Paris et dans les communes environnantes, les taux de fraude sont les plus élevés à Mesnil-Amelot (28,6 %), près de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, ou à Villiers-le-Bel-Saint-Denis (23,4 %) dans le Val-d’Oise et à Pavillons-sous-Bois (22 %) en Seine-Saint-Denis. La ligne de bus 356 entre La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et Deuil-la-Barre (Val-d’Oise) affiche le taux de fraude le plus élevé avec 63 % de fraudeurs parmi ses usagers, suivie de la ligne 4203 entre Le Coudray-Montceaux (Essonne) et Corbeil-Essonnes (Essonne).

Concernant les trams, les deux lignes avec les taux de fraude les plus élevés sont la ligne T1, reliant Asnières-Quatre Routes et la station Noisy-le-Sec (25 %), devant la ligne T5, qui dessert les arrêts entre le marché de Saint-Denis et Garges-Sarcelles (24 %).

Valérie Pécresse a souligné que “la Covid a accéléré la fraude” avec l’arrêt des ventes de tickets dans les bus, ce qui a engendré “une sorte de tolérance” envers les fraudeurs. “Nous observons beaucoup plus de civisme dans les bus des banlieues extérieures,” a ajouté l’ancienne candidate à la présidentielle.

Pour atteindre cet objectif de réduction de la fraude, la présidente régionale a proposé plusieurs mesures, notamment des “opérations de contrôle continues.” “Nous allons nous rendre là où nous identifions une fraude significative, et nous resterons pendant des semaines, du matin au soir,” a-t-elle expliqué. Grâce à la loi sur la sécurité dans les transports votée récemment à l’Assemblée nationale, les contrôleurs pourront également vérifier directement les adresses des contrevenants dès cet été via le système “Stop Fraud”. Ce dispositif permet aux agents d’accéder à une plateforme nationale synchronisée avec les fichiers fiscaux. Actuellement, seulement 50 % des amendes infligées dans les transports sont effectivement perçues.

Latest