The United States remains the leading global arms exporter, increasing its market share from 35% to 43% between 2015-2019 and 2020-2024. European nations are increasingly reliant on U.S. defense supplies, representing 35% of American arms exports during this period. NATO members have significantly boosted imports from the U.S. amid rising tensions with Russia. Despite efforts to reduce dependence, many European countries continue to heavily procure military equipment from the U.S., complicating their rearmament strategies.
Le leadership des États-Unis dans l’exportation d’armements
Les États-Unis continuent de dominer le marché mondial des armements, consolidant leur statut de premier exportateur au monde. Selon le dernier rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les exportations d’armements américaines ont grimpé de 21 % entre 2015-2019 et 2020-2024, avec une part de marché mondiale passant de 35 % à 43 %. En 2020-2024, les États-Unis ont fourni des ‘armements majeurs’ à 107 pays, se plaçant bien devant la France, qui se positionne comme le deuxième plus grand exportateur avec une part de 9,6 %.
Une dépendance croissante des pays européens
Alors que les membres de l’UE cherchent à renforcer les capacités de défense du continent face à un désengagement américain annoncé, les données de Sipri révèlent que les pays européens se tournent de plus en plus vers l’industrie de défense américaine. Pour la première fois en 20 ans, l’Europe est devenue le principal client des États-Unis, représentant 35 % des exportations d’armements américains durant la période 2020-2024, devant le Proche et le Moyen-Orient avec 33 %.
En 2020-2024, les États-Unis ont constitué 53 % des importations d’armements en Europe, en hausse par rapport à 41 % entre 2015-2019. Des pays comme l’Ukraine, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Norvège figurent parmi les dix principaux destinataires d’armements américains. Notamment, l’Ukraine a absorbé 8,8 % des importations mondiales d’armements durant cette période, la plaçant au rang d’importateur d’armements le plus important d’Europe et du monde.
Les États européens membres de l’OTAN ont augmenté leurs importations d’armements de 105 % par rapport à la période précédente, reflétant une volonté de réarmement face à la menace russe. Les États-Unis ont fourni 64 % de ces armements, contre 52 % précédemment. Malgré une volonté de réduire leur dépendance, les pays européens continuent d’acheter massivement des avions de chasse et d’autres équipements militaires aux États-Unis.
Alors que certains pays européens cherchent à réduire leur dépendance, la réalité est complexe. La France, par exemple, ne dépend pas autant des États-Unis que d’autres nations comme l’Italie ou le Royaume-Uni, qui acquièrent des systèmes d’armement stratégiques. La Pologne, qui produit peu d’équipements militaires, s’appuie fortement sur les États-Unis, ayant reçu près de 3 000 missiles américains et plusieurs véhicules blindés au cours des quatre dernières années.
À court terme, il semble peu probable que les pays européens puissent réduire leur dépendance envers Washington. Selon les experts, cela nécessiterait des investissements politiques et financiers considérables, car l’acquisition d’armements prend souvent plus de temps que le mandat d’un président américain. Alors qu’un projet de réarmement européen de 800 milliards d’euros a été proposé, il est à craindre qu’une part significative de cet investissement ne profite aux États-Unis, renforçant ainsi la dépendance des pays européens envers les équipements militaires américains.