Comme c’est le cas à de nombreux endroits ailleurs au Québec et dans le monde, quelques centaines d’étudiants se sont donné rendez-vous à Montréal ce vendredi pour dénoncer l’inaction des gouvernements face à la crise climatique.
Mis à jour hier à 15h49
Organisée par la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES), cette manifestation se déroule au pied du mont Royal et est issue du mouvement initié par Greta Thunberg.
Plus de 87 000 étudiants d’une soixantaine d’associations étudiantes sont en grève aujourd’hui. Des rassemblements sont prévus dans plusieurs villes du Québec, dont Sherbrooke, Joliette et Québec.
Étudiant à l’Université du Québec à Montréal, Thomas Lécuyer est venu manifester avec une affiche sur laquelle il est écrit « J’ai peur ».
Il craint qu’il ne soit déjà trop tard pour renverser la tendance du réchauffement climatique. « Je suis persuadé que je n’arriverai jamais à la retraite », dit le jeune homme de 24 ans, qui se décrit comme un « écoanxieux ».
Il prend néanmoins part aux manifestations pour « éveiller les consciences », notamment chez les jeunes de sa génération.
Le rassemblement de Montréal se veut un évènement en solidarité avec les Premières Nations.
« Les Premiers Peuples subissent déjà les effets du réchauffement climatique, mais sont également au front pour défendre la Terre-Mère contre la destruction des écosystèmes et des modes de vie traditionnels autochtones, notamment par les industries forestières, minières et pétrolières », indique la CEVES dans un communiqué.
Hélise Labarre, 15 ans, a profité d’une journée pédagogique pour venir manifester. « Le futur est un peu entre nos mains », a dit l’élève de secondaire 4.
Comme son amie Leïla Heinen, 16 ans, elle juge que les gouvernements n’en font pas assez pour endiguer la crise climatique.
Un mouvement mondial
Des manifestations sont organisées un peu partout à travers le monde à l’occasion de cette nouvelle journée de grève climatique mondiale. En Australie, par exemple, les étudiants se sont rassemblés vendredi devant la résidence officielle du premier ministre à Sydney.
Le premier ministre a promis de soutenir les mines de charbon aussi longtemps qu’elles seront financièrement viables, arguant que le charbon est nécessaire pour fournir de l’électricité à un prix abordable.
« Nous sommes en colère contre le gouvernement Morrison. Nous assistons à une [succession] climate disasters with forest fires and floods,” said Natasha Abhayawickrama, 17, an organizer of the event.
With Jean-Thomas LéveilléThe Press and the AFP