Death of Mahsa Amini | Crackdown on protests kills dozens

(Paris) New demonstrations took place on Saturday evening in Iran to protest against the death of a young woman arrested by the police, despite a crackdown that resulted in the death of 41 people and hundreds of arrests in eight days.

Updated yesterday at 4:17 p.m.

Stuart WILLIAMS
France Media Agency

What you need to know

  • Mahsa Amini, originally from Kurdistan (north-west), was arrested on September 13 in Tehran for “wearing inappropriate clothes” by the morality police;
  • She died on September 16 in hospital;
  • Activists say she was fatally shot in the head, but Iranian officials deny this and announce an investigation;
  • Demonstrations erupted immediately after his death, claiming at least 35 lives;
  • Iranian authorities arrested 739 people, including 60 women, in the north of the country;
  • Since the start of the demonstrations, internet connections have been slow;
  • The announcement of the death of the young Iranian aroused strong international condemnation: from the UN, the United States, France, the United Kingdom in particular;
  • Images of women setting their headscarves on fire have gone viral on social media.

On video – At least 35 dead in seven days of protests in Iran




Les autorités nient toute implication dans la mort de Mahsa Amini le 16 septembre, trois jours après son arrestation pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire de la République islamique.

Mais les manifestants ne cessent de crier leur colère tous les soirs depuis le décès de la jeune femme de 22 ans, originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest).

Une vidéo virale visiblement filmée samedi soir montre une femme marchant la tête découverte et agitant son voile en pleine rue à Téhéran, faisant fi des strictes règles vestimentaires.

En Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux et le corps jusqu’en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués.

Des images virales des manifestations ont montré ces derniers jours des Iraniennes brûlant leur foulard.

Le parti réformateur de l’« Union du peuple de l’Iran islamique » a exhorté samedi l’État à annuler l’obligation du port du voile et à libérer les personnes arrêtées.

Dans le même temps, le président ultraconservateur Ebrahim Raïssi a promis d’agir de façon « décisive » contre les manifestants, qualifiés par les autorités de d’« émeutiers » ou de « contre-révolutionnaires ».

Des témoins ont fait état en soirée d’un important déploiement des forces de l’ordre à un carrefour du nord de la capitale iranienne.

La télévision d’État a donné samedi soir un nouveau bilan de 41 morts « lors des récentes émeutes ».  

Mais le bilan pourrait être plus lourd, l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, faisant état d’au moins 54 morts dans la répression des manifestations.

« Groupes contre-révolutionnaires »

Mahsa Amini a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour « port de vêtements inappropriés », par la police chargée de faire respecter le code vestimentaire. Elle est décédée trois jours plus tard à l’hôpital.

Depuis, des Iraniens et Iraniennes manifestent à la tombée de la nuit dans des dizaines de villes du pays, dont la capitale Téhéran, Ispahan et Qom (centre) ou Machhad (nord).

Les manifestations sont marquées par des affrontements avec les forces de sécurité et des véhicules de police sont incendiés par les protestataires qui scandent des slogans hostiles à la République islamique, selon médias et militants.  

Des centaines de manifestants ont été appréhendés. Rien que dans la province de Guilan (nord), « 739 émeutiers parmi lesquels 60 femmes » ont été arrêtés, a indiqué samedi son chef de la police, selon l’agence de presse Tasnim.

Selon IHR, environ la moitié des 54 personnes tuées l’ont été dans cette province et celle voisine de Mazandaran. L’ONG indique que dans de nombreux cas « la remise des corps aux familles est conditionné à un enterrement dans le secret ».


PHOTO WANA NEWS AGENCY, VIA REUTERS

Des protestants allument des feux lors de manifestations dénonçant la mort de Mahsa Amini, qui est morte après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne, à Téhéran.

De son côté, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux États-Unis, a indiqué que 17 journalistes avaient été arrêtés en Iran depuis le 19 septembre.

Disant se baser sur des témoins, des vidéos et des avis médico-légaux, le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi affirme que Mahsa Amini n’a pas été frappée par la police — comme accusent ses proches — assurant qu’une enquête sur sa mort était en cours.

Le ministre accuse les manifestants de « suivre les États-Unis, les pays européens et les groupes contre-révolutionnaires ».  

Dénonçant des « tentatives américaines de porter atteinte à la stabilité » de l’Iran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanani a lui prévenu dans un tweet que « les efforts pour violer la souveraineté de l’Iran ne resteront pas sans réponses ».

Tirs « délibérés »

Depuis plusieurs jours, des vidéos en ligne montrent des scènes de violence à Téhéran et dans d’autres grandes villes comme Tabriz (nord-ouest). Sur certaines, on voit les forces de sécurité tirer sur des manifestants.

Amnistie internationale accuse les forces de sécurité de tirer « délibérément […] with live ammunition on demonstrators”, calling for “urgent international action to end the repression”.

Internet connections are still disrupted on Saturday, with the blocking of WhatsApp and Instagram. NetBlocks, a London-based site that monitors internet blockages around the world, also reported on Skype.

The Kurdish human rights organization Hengaw for its part claimed that demonstrators had taken control of certain parts of the city of Oshnaviyeh (north-west). Videos show protesters marching with victory signs.

The judicial authority recognized that “rioters (y) had attacked three bases of the Bassidjis”, in reference to the Islamic militiamen. But she denied, according to her agency, that the security forces had lost control of Oshnaviyeh in the Kurdistan region.


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