The ongoing debate in France regarding cannabis legalization has gained momentum following Germany’s recent legalization for recreational use. Proponents argue it could reduce consumption and drug trafficking, while opponents, like Naïma Moutchou, cite evidence from Canada and the U.S. showing increased use, particularly among youth. Although the black market persists, evidence suggests a shift towards legal sales in places like Canada. Ultimately, the legalization may help regulate products and implement targeted prevention campaigns.
Le débat sur la légalisation du cannabis en France
Le sujet de la légalisation du cannabis redevient régulièrement d’actualité. Depuis la légalisation de la consommation récréative de cannabis en Allemagne en avril dernier, de nombreux élus français aspirent à suivre cet exemple. Dans un rapport publié le lundi 17 février, les députés Antoine Léaument et Ludovic Mendes ont proposé de légaliser le cannabis pour réduire sa consommation et lutter contre le trafic de drogue. Cependant, cette initiative est fermement contestée par certains élus, dont Naïma Moutchou, qui estime que cette mesure “n’éliminera ni le trafic, ni la violence, ni les risques pour la santé.”
Les données sur la consommation de cannabis
Naïma Moutchou a souligné que l’exemple du Canada et des États-Unis montre une explosion de la consommation, notamment chez les jeunes et les mineurs. Ce constat a été fait lors d’une réunion avec la commission des lois de l’Assemblée nationale. À l’échelle mondiale, douze pays ont partiellement ou totalement légalisé le cannabis, dont trois dans l’Union européenne, mais peu d’entre eux ont suffisamment d’antécédents pour tirer des conclusions définitives. Les premières études menées dans des pays comme l’Uruguay, la Californie et le Canada indiquent une tendance à l’augmentation de la consommation, en particulier parmi les adultes. Par exemple, au Canada, les données officielles révèlent une hausse de 4 % de la consommation générale au cours des douze derniers mois.
Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), cette légalisation semble favoriser une plus grande diffusion du cannabis parmi les adultes, bien qu’il soit important de noter que cette tendance existait déjà avant la légalisation. En ce qui concerne les jeunes, les données montrent plutôt une diminution de la prévalence de l’usage du cannabis, sauf dans l’État de l’Oregon. Cette baisse minimale ne peut toutefois pas être directement attribuée aux décisions législatives, car elle est également observée dans d’autres États américains.
Quant à la persistance du marché noir, l’OFDT souligne que, bien que ce marché reste présent, il tend à diminuer dans les régions où le cannabis a été légalisé. Par exemple, en Californie, deux tiers des achats se font encore en dehors des circuits légaux, en grande partie en raison de la compétitivité des produits importés illégalement. Cependant, au Canada, une majorité de consommateurs se tourne vers le marché légal, avec 75 % d’entre eux achetant leur cannabis par des voies légales en 2023.
En conclusion, bien qu’il soit inexact d’affirmer que la consommation de cannabis explose chez les mineurs après légalisation, il est vrai que le marché noir continue d’exister. Néanmoins, l’OFDT affirme que la légalisation présente des avantages, notamment en ramenant les utilisateurs vers un marché légal, avec des produits régulés et des campagnes de prévention ciblées.