The 2025 budget plan, reaffirmed by a joint parliamentary committee, aligns closely with former Prime Minister Michel Barnier’s proposals. Key measures include temporary income tax increases for wealthy households and a special contribution from large corporations. The government aims to reduce the public deficit to 5.4% of GDP by 2025, necessitating cuts across various ministries. Additionally, the budget includes adjustments to local taxes and preserves funding for education and sports, despite overall austerity measures.
Le Budget 2025 : Un Retour aux Sources
La version du budget, rejetée à l’automne par l’Assemblée nationale, a été largement confirmée par la commission mixte paritaire, restant fidèle aux propositions initiales de l’ancien Premier ministre Michel Barnier, reprises par François Bayrou.
Ce lundi 3 février, le projet de budget de l’État, dans sa version de compromis adoptée vendredi dernier par la commission mixte, est examiné par les députés. Les débats devraient être écourtés grâce à l’utilisation de l’article 49.3 par le Premier ministre François Bayrou, comme annoncé ce samedi.
Mesures Clés du Budget
Ce projet de budget porte “la marque d’austérité du gouvernement de François Bayrou”, a critiqué vendredi le président de la commission des Finances, Eric Coquerel (LFI). Quelles sont les principales mesures ?
En ce qui concerne les recettes, la version confirmée s’inspire largement des propositions de Barnier, notamment celles touchant aux revenus. Des mesures annoncées à l’automne, telles qu’un effort temporaire sur l’impôt sur le revenu pour les “ménages les plus riches” (2 milliards d’euros prévus) et la “contribution exceptionnelle” sur les bénéfices des grandes entreprises (8 milliards), ont été retenues. Cet effort est limité à “l’année 2025”, contrairement aux prévisions de 2026 dans la version de Barnier.
Parmi les autres dispositions, une pénalité renforcée sur l’achat de voitures thermiques, une augmentation de la fiscalité sur les rachats d’actions et les chaudières à gaz, ainsi qu’une taxe exceptionnelle sur le propriétaire CMA-CGM, réduite à un an au lieu de deux. L’augmentation de 0,4% de la taxe sur les transactions financières, jugée insuffisante par le Parti Socialiste, a également été confirmée.
Les parlementaires ont également trouvé un compromis concernant l’augmentation de la taxe sur les “billets d’avion”, qui passerait de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l’Europe, alors que le gouvernement visait 9,50 euros. Cette mesure pourrait rapporter “800 à 850 millions d’euros à l’État”, selon un parlementaire.
Le gouvernement Bayrou vise à réduire le déficit public à 5,4% du PIB d’ici 2025, ce qui implique de nombreuses coupes dans les budgets de plusieurs ministères. Les aides publiques pour le développement, l’écologie, la culture, l’agriculture, la recherche et l’enseignement supérieur subissent des réductions, s’élevant à “plusieurs centaines de millions d’euros” à chaque fois, malgré quelques gestes en faveur de la prévention des catastrophes, du Fonds vert, ou du budget des territoires d’outre-mer, qui a été augmenté pour répondre aux besoins de reconstruction à Mayotte.
La contribution demandée aux “collectivités locales” est stabilisée autour de 2,2 milliards d’euros. En ce qui concerne les départements, la possibilité d’augmenter le plafond des taxes sur les transactions immobilières (DMTO) de 0,5 points, à l’exception des primo-accédants, est maintenue. Pour les régions, la possibilité d’instaurer un “paiement de mobilité” par les entreprises jusqu’à 0,2%, votée au Sénat, a vu son taux réduit à 0,15%.
Le gouvernement a également renoncé à prolonger à trois le “nombre de jours d’attente pour les fonctionnaires” en cas de congé maladie, mais le taux de compensation a été réduit à 90% au lieu de 100%.
Enfin, plusieurs points sensibles ont été arbitrés par la CMP, notamment le budget de l’aide médicale d’État (AME), qui a été réduit de 111 millions d’euros par rapport au budget de Michel Barnier, pour le maintenir au niveau de 2024 (environ 1,3 milliard).
Les parlementaires ont inscrit dans le budget la promesse de François Bayrou de “restaurer 4 000 postes d’enseignement…”, mais avec un budget constant : les 50 millions d’euros nécessaires seront prélevés ailleurs dans le budget de l’éducation. Les crédits pour l’Agence Bio, supprimés au Sénat, ont également été rétablis, comme promis par le gouvernement.
Le budget dédié au sport, que le gouvernement avait envisagé de réduire récemment malgré les réactions du secteur, a été “sanctuarisé” dans la version proposée à l’automne, déjà significativement diminuée par rapport à 2024. Critiqué par toutes les oppositions pour son coût et son manque d’efficacité, le service national universel (SNU) a vu ses crédits diminuer, mais résiste toujours à une simple et pure élimination.