Amélie de Montchalin announced over 30 billion euros in savings for France’s 2025 budget, primarily from the state. The budget aims to reduce public deficit to 5.4% of GDP, with significant contributions from various sectors. New revenue measures include a corporate tax surcharge and adjustments to existing taxes. Montchalin reassured that there would be no tax increases for middle and lower classes. Growth forecasts were revised down to 0.9% amidst economic uncertainty.
Économies historiques dans le budget 2025
Le ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a révélé mercredi un “effort historique” de plus de 30 milliards d’euros d’économies dans le budget français pour 2025, principalement soutenu par l’État, alors que l’examen du texte reprend au Sénat. Lors d’une interview sur TF1, elle a également souligné la véracité des rapports de presse évoquant 32 milliards d’euros d’économies et 21 milliards d’euros d’augmentations de recettes, ce qui représente un total de plus de 50 milliards d’euros. Dans son discours de politique générale, François Bayrou a annoncé des “économies significatives” visant à réduire l'”endettement excessif” de la France et à ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, contre 6,1 % prévu pour 2024.
Mesures de recettes et ajustements fiscaux
D’après les sources gouvernementales, la majorité des économies proviendront de l’État (23 milliards d’euros, dont environ 3 milliards pour les opérateurs d’État), “près de 5 milliards” du secteur social et environ 2 milliards des collectivités locales. Tous les ministères seront impliqués, et chaque ministre devra détailler les mesures envisagées dans leurs domaines respectifs.
Le gouvernement espère conclure la procédure budgétaire (budget de l’État et sécurité sociale) d’ici la fin du mois de février afin que le pays puisse retrouver son “cours normal d’opération” d’ici le 1er mars, a précisé Matignon.
Concernant les 20 milliards d’euros de recettes ciblées dans le budget 2025, on note une surtaxe sur l’impôt des sociétés (8 milliards), une taxe sur les billets d’avion, une augmentation de la taxe sur les transactions financières et le maintien de la CVAE, une taxe de production sur les entreprises, selon les mêmes sources gouvernementales.
La “contribution différentielle” sur les hauts revenus sera maintenue “pour l’instant”, a précisé la ministre au Figaro. Elle sera ensuite remplacée par un “mécanisme anti-optimisation” afin que le montant payé par “ceux qui doivent payer l’impôt sur le revenu, le PFU, l’IFI, la contribution exceptionnelle sur le revenu (…) corresponde bien à un minimum”, a-t-elle expliqué sur TF1. Cette mesure devrait générer 2 milliards d’euros et sera mise en œuvre “au plus tard à l’automne dans le budget pour 2026”.
Amélie de Montchalin a tenu à rassurer le public : il n’y aura pas d’augmentation d’impôts “pour les classes moyennes et populaires”, ni d’augmentation de la taxe sur l’électricité au-delà du niveau actuellement prévu, contrairement à ce que l’ancien gouvernement avait envisagé. Le “prélèvement forfaitaire unique” (PFU) restera inchangé, tandis que l’échelle de l’impôt sur le revenu sera indexée sur l’inflation.
Cependant, parmi les autres domaines d’économies, la ministre a déclaré sur le plateau de BFM TV que le gouvernement “réduirait le chèque énergie”, estimant que “nous ne sommes plus en crise Covid” et que nous avons surmonté le “choc inflationniste.”
Dans un contexte d’incertitude, le gouvernement a revu à la baisse ses prévisions de croissance de 1,1 % à 0,9 % pour 2025. L’inflation devrait s’établir à 1,4 % pour l’année.
Amélie de Montchalin a également estimé que les partenaires sociaux parviendraient à un accord sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, que François Bayrou a décidé de “remettre à l’ordre du jour”. Toutefois, elle a éludé la question de savoir si cette réforme contestée de 2023 serait soumise au Parlement même en cas de désaccord, comme le demande le Parti socialiste pour éviter une censure du gouvernement ce jeudi.