Being a teenager and growing up on screen

Ten teenagers from the four corners of Quebec dared a crazy bet, comically ambitious, unless I’m mistaken, never seen here: to document the five years of their high school, step by step, and all the same on camera. The result, Being a teenagera 12-episode documentary series produced by KOTV, is broadcast starting this Thursday on Télé-Québec.




We’ve watched the first three hour-long episodes and let’s say it straight away: it’s candy. Touching, tender or disturbing at times; we see these young people growing up before our eyes (growth curves to support), living, dreaming, crying and laughing, from their entry into high school until their prom. All while going through a global pandemic, it should be remembered (episodes 5 to 8).

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, THE PRESS

Part of the docuseries team Being a teenagerpresented these days on Télé-Québec: Benjamin, Loïc, Émy, Andreh, Noah, Rachel-Andrée and Victoria (absent: Mika, Ashley and Jean-Émilien)

Diversity is in the spotlight: we alternate between a young person in Montreal-North here, then in Alma there, via Laval, Mashteuiatsh or Boucherville. A young participant lives on a farm. Two come from elsewhere (Syria and Rwanda). We can’t imagine the logistical challenges of filming here.




Si les réalités de chacun sont de toute évidence très différentes, plusieurs grands enjeux se rejoignent : estime de soi, stress de performance, identités, relations parentales, amitiés, amours, nommez-les.

Dur de rester insensible à tout leur chemin parcouru, surtout que la série n’est pas purement chronologique, mais propose habilement quantité d’allers-retours entre présent (17 ans) et passé (12 ans), question d’apprécier tous les bouleversements en cours. Pensez : physiques (certains changent franchement de bouille !), psychologiques, scolaires et, bien sûr, émotifs.

Sans filtre

Espoirs, déceptions, rêves, tout y passe, année après année, et en toute sincérité. Les participants n’ont évidemment pas de filtre et se révèlent aussi avec une authenticité décapante, comme seuls les jeunes adolescents peuvent le faire. « Je ne dis pas tout à ma mère ! », dira même l’un d’eux en riant (potin : c’est le fils d’un des trois réalisateurs !), en se confiant vers 13 ans sur ses premières gorgées de boisson. Ça vous donne une idée du ton.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Les participants ont l’habitude de se confier (et la réalisatrice Marisol Aubé, au centre, de les écouter), et ça s’entend.

Nous avons rencontré une partie de la joyeuse équipe (trois jeunes étaient absents) plus tôt cette semaine, et non, si vous voulez tout savoir, ils ne regrettent pas l’aventure. Du tout. Posés, de temps à autre farceurs, ils répondent tour à tour à nos questions de manière réfléchie. Ils ont pris l’habitude de se confier et ça s’entend. Tous saluent aussi franchement l’« expérience de vie ».

Bien sûr, par moments, ils ont eu hâte que « ça finisse » (« respecter un engagement pris à 11 ou 12 ans sans trop savoir où ça allait nous mener, c’est difficile », dira Rachel-Andrée).

Émy a traversé un deuil en 3e secondaire et ne le cache pas : « C’était difficile mentalement, alors rajouter des caméras, j’avais vraiment pas le goût. » N’empêche qu’elle a persévéré et est loin de le regretter : « J’aime voir que j’ai réussi à passer par-dessus ! », se félicite-t-elle. « Et puis, si quelqu’un peut se reconnaître dans un de nos parcours, je pense qu’on aura réussi quelque chose », ajoute Rachel-Andrée, qui souligne à quel point l’adolescence représente une petite « éternité » dans la série : « Tu commences une petite enfant, et tu te ramasses, à la fin, tu es presque une adulte ! »

Apprendre des ados

L’idée du projet est née il y a plusieurs années, quand la fille d’Ève Déziel (productrice au contenu) a elle-même bouclé son secondaire. Un enseignant avait filmé l’entrée de sa cohorte en 1re secondaire, pour diffuser les images cinq ans plus tard. Les émotions dans la salle étaient palpables. « Ça a semé quelque chose », se souvient-elle. Puis, quand sa fille, devenue adulte, est partie de la maison, Ève Déziel a compris. « Je m’ennuyais de ça : l’adolescence. J’ai toujours aimé l’adolescence. J’aime les ados ! Je les trouve authentiques, jamais ennuyants ! » Et puis cette période de la vie, certes charnière, passe tellement vite. D’où l’idée un peu folle d’en filmer une dizaine (et elle salue au passage l’audace de sa maison de production), question d’illustrer cette fondamentale « transformation ».

Attention, pas n’importe comment, mais surtout sans jugement. En leur donnant la parole. À eux. Rien qu’à eux, on l’aura compris. Et visiblement, ils ont apprécié.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

C’est à Ève Déziel, productrice au contenu, que l’on doit l’idée originale du projet.

Ce sont toujours les profs, les psys ou les parents qui parlent des ados. À un moment donné, j’aime mieux qu’on les entende, eux !

Ève Déziel

Marisol Aubé, à la réalisation (avec Paul-Maxime Corbin et Pierre Gagnon), espère aussi que cette série « va nous ramener à : c’est quoi, être un ado, résume-t-elle. Ça n’a pas tant changé que ça ! […] It seems that adults are telling themselves that things have changed so much, they are afraid of no longer connecting. […] But you have to remember, what is it like to be a teenager! Because everyone has something to learn from them,” she says.

So what is it, exactly, to be a teenager? In general: “test lots of things, live experiences”, “a pivotal period”, “find your place”, in short, “discover who you are […] and not what others want you to be…”, respond our voluble interlocutors, who have a lot to say on the issue.

Being a teenager is broadcast on Thursdays at 8 p.m. on Télé-Québec, rebroadcast on Sundays at 4 p.m. Also available online: video.telequebec.tv


source site-53

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