Amanda Seyfried Takes on Her First Police Officer Role in “The River of the Disappeared”

Amanda Seyfried passionately discusses her new series, *La Rivière des Disparus*, adapted from Liz Moore’s *Long Bright River*. Set in Philadelphia, the thriller follows a young policewoman, Mickey Fitzpatrick, who investigates the murders of vulnerable women, including sex workers. Seyfried, highlighting the series’ emotional depth, emphasizes its relevance amidst the opioid crisis and the societal neglect faced by marginalized individuals. She reflects on her journey from playing vulnerable roles to embodying a strong, empathetic police officer, sharing her respect for those in law enforcement.

Amanda Seyfried est tellement captivée par le sujet qu’elle commence à en parler avant même que notre première question ne soit posée. Elle a fait une escale à Paris avant de se rendre au festival Séries Mania à Lille, où sa nouvelle série La Rivière des Disparus est présentée en compétition cette semaine. Adaptée du best-seller de Liz Moore Long Bright River, ce thriller à l’atmosphère troublante raconte en huit épisodes l’enquête difficile menée par une jeune policière à Philadelphie. Alors que de jeunes prostituées, toxicomanes et sans abri, sont retrouvées mortes les unes après les autres, Mickey Fitzpatrick met tout en œuvre pour retrouver sa sœur cadette qui vivait avec les victimes.

Une série au ton percutant

‘Cette série est difficile’, prévient Amanda Seyfried, qui ne pourrait pas être plus éloignée des rôles qu’elle a joués dans Mean Girls et Mamma Mia, qui l’ont rendue célèbre. ‘J’ai fini par la regarder seule car je ne l’avais jamais vue en entier. J’ai été très impressionnée. Je pense que le public a beaucoup à en tirer. Mais ce n’est pas tout, c’est aussi divertissant par moments, car nous résolvons des meurtres’, nous confie l’actrice et productrice américaine, lauréate d’un Emmy pour The Dropout et nommée aux Oscars pour Mank. Rencontre avec une grande bavarde qui a même tenté de parler français.

La signification du titre

Long Bright River a été renommée La Rivière des Disparus en français. Que dit ce léger changement sur la série ?

Comment dire ? La Rivière des Disparus. C’est un très beau titre. Notre série parle des femmes disparues, plus précisément des travailleuses du sexe qui vivent dans la rue et n’ont pas de foyer. Les policiers que nous dépeignons sont des hommes qui ne veulent pas perdre de temps. Ils les cataloguent simplement comme des victimes de surdose alors qu’il est évident, après la première autopsie, que ce n’est pas une surdose. Ils les ignorent complètement alors qu’ils sont censés protéger tout le monde. Ils choisissent qui ils veulent protéger, et c’est une réalité. C’est pourquoi nous en parlons, car cela existe. Le titre original, Long Bright River, peut signifier beaucoup de choses. Il peut évoquer ces femmes disparues, comme des veines, ou littéralement la rivière qui traverse Philadelphie. Cela peut également être une métaphore de la perte. C’est pourquoi il est si beau. Juste avec le titre, j’ai pensé : ‘D’accord, tu m’as convaincue ! Je vais jouer Mickey’. Cela touche à des choses très réelles.

L’histoire personnelle de Mickey Fitzpatrick se mêle à un enjeu majeur aux États-Unis, la crise des opioïdes…

Ce qui ressort, c’est cette dynamique familiale avec laquelle tout le monde peut s’identifier. C’est un thème universel. La série met vraiment en lumière les personnes aux prises avec l’addiction d’une manière que je n’avais jamais vue auparavant. Cette histoire particulière aborde ce sujet avec beaucoup de bienveillance et de compassion à travers le personnage de Mickey, qui est très empathique. Elle a grandi dans ce quartier. Elle se soucie beaucoup des personnes qu’elle connaît et avec qui elle a grandi, notamment sa sœur Kacey. L’épidémie d’opioïdes est évidemment une crise persistante et je ne connais personne qui n’en ait pas été affecté. J’espère que ceux qui sont proches ou éloignés de cette crise – et ils sont nombreux – se sentiront moins seuls. Je pense que nous pouvons faire beaucoup plus, surtout au niveau gouvernemental, en offrant aux gens l’opportunité de se rétablir au lieu de les mettre sur la touche, ce qui est irréel. C’est vraiment irréel.

J’ai fait une patrouille avec des policiers pendant quelques heures. Même si je m’ennuyais au début, la journée a pris un tournant incroyable à mi-parcours.

Amanda Seyfried

Un de vos premiers rôles, il y a 21 ans, était celui de Lily Kane, une adolescente dont le meurtre était enquêté par sa meilleure amie dans la série Veronica Mars. À l’époque, imaginiez-vous qu’un jour ce serait vous jouant une policière enquêtant sur des meurtres ?

J’espérais jouer une policière, mais je pense qu’en tant qu’adolescente, je… (Elle réfléchit) Vous savez, on choisit des rôles que l’on pense ne pas pouvoir jouer, mais on choisit aussi ceux qui nous sont offerts en fonction des opportunités qui se présentent. Je n’avais jamais eu l’occasion de jouer une policière avant La Rivière des Disparus.

Pourquoi pensez-vous que cela soit le cas ?

Je suis très petite et j’ai joué beaucoup de femmes vulnérables. Je ne joue pas beaucoup de personnages ayant de l’autorité, donc je pense que les gens ne pouvaient pas vraiment me voir dans ce rôle. Mais quand on est acteur et qu’on atteint mon âge, on peut tout faire ou plutôt, on veut pouvoir tout faire. On n’apprend que si on a l’opportunité. C’était ma première occasion en tant que policière et je l’ai saisie ! J’ai réalisé que les policiers sont aussi des humains. Il y a des petits, des grands, des jeunes et des vieux. C’était une idée ridicule de penser que j’avais l’air trop vulnérable ou trop agitée pour en jouer une.

Sachant que vous êtes également originaire de Pennsylvanie, comment vous êtes-vous sentie la première fois que vous avez revêtu cet uniforme marqué des lettres PPD, pour Philadelphia Police Department ?

Oh mon Dieu, je me sentais très forte. J’ai aussi ressenti un grand respect pour ceux qui doivent porter cet uniforme. J’allais dire ‘costume’ parce que pour moi, c’est un costume, mais c’est un uniforme. C’est ainsi qu’ils gagnent leur vie. Ils survivent en mettant leurs corps et leurs esprits en danger chaque jour.

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