(Quebec) Pro-Israeli activists demonstrated Thursday near McGill University, where pro-Palestinian students have been camped for nearly a week. An “illegal” encampment, declared Prime Minister François Legault, who asked the police to dislodge the demonstrators.
Dozens of police officers on horseback and bicycles kept the two camps at bay, who chanted their slogans in an ambient cacophony.
On one side, Israeli flags and songs in Hebrew. On the other, drums and keffiyehs in abundance.
“We are not going to let them disturb us,” pleaded a pro-Palestinian demonstrator, crossed at the entrance to the encampment. We’re not going to commit anything. »
She was referring to the hundred or so pro-Israeli demonstrators lined up on the sidewalk in front of McGill University. Behind them, a giant screen looped a documentary on the October 7 Hamas attack.
“We want management to denounce hatred towards Jews. We are experiencing the worst cases of anti-Semitism,” said Michael Eshaik, who studies at Concordia University.
Further on, Jamie Fabian took the microphone under protest slogans.
“The Jewish community has invested in this university. It’s time to enforce policies and protect students from anti-Semitism. “, chanted the law student at McGill University.
Other demonstrators called for the dismantling of the encampment. “It’s time to break up camp. Prime Minister Legault said it,” said a woman who did not want to identify herself.
An “illegal” camp
A few hours earlier, Prime Minister François Legault had actually asked the City of Montreal Police Department to dislodge the demonstrators who have been camped on the university grounds for almost a week.
The camp is “illegal” insofar as it is set up on university grounds without authorization, he argued at the end of question period in the National Assembly.
« La loi doit être respectée. Moi, je m’attends à ce que les policiers défassent ces campements-là qui sont illégaux. Et c’est ce que McGill a demandé », a-t-il affirmé à la sortie de la période des questions à l’Assemblée nationale.
Il a répondu à l’affirmative lorsqu’on l’a questionné pour savoir s’il s’agit d’une « demande » qu’il fait au SPVM.
« Je vais laisser quand même les policiers décider comment et quand ils font ça. Mais les campements doivent être démantelés », a-t-il dit.
« Nous sommes tous inquiets de ce qui arrive à Gaza. Je peux comprendre. Les gens peuvent exprimer leur position dans une manifestation. C’est permis et légal. Mais ils ne peuvent avoir un campement sur le site d’une université », a-t-il ajouté.
Appelée à réagir, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, ne semblait pas partager la même vision.
« La priorité de notre administration et du SPVM en ce moment, c’est de protéger les droits fondamentaux de notre société, d’assurer la sécurité de tous et d’éviter une escalade de tension comme on observe aux États-Unis », a-t-elle déclaré.
Un campement fortifié
De nouvelles barricades ont été installées autour du campement propalestinien devant la menace d’un démantèlement imminent.
Palettes de bois, tables de pique-nique : le campement a été considérablement fortifié depuis la veille, a constaté La Presse.
« Je pense que les étudiants ont tout à fait le droit de protester », a plaidé Vanessa Barbiero, qui soutient la cause palestinienne.
« Ça fait sept mois que je regarde des enfants mourir sur mon téléphone », a laissé tomber la jeune mère.
Répondant à un appel lancé à la dernière minute sur les réseaux sociaux, des centaines de personnes ont afflué vers le campement. Parmi elles, des professeurs, des jeunes familles, des étudiants juifs et arabes…
« Nous ne sommes pas d’accord avec le génocide en cours », a dénoncé Marc. De confession juive, le jeune père manifestait en famille.
« Je trouve ça important d’être ici », a souligné sa conjointe Zoya, qui reprochait à la direction de l’université « d’attiser les tensions ».
Devant l’absence d’une résolution, l’administration a lancé mercredi un dernier appel à quitter le campement.
« Le campement doit être démantelé rapidement, et ce n’est pas négociable », a prévenu le président et vice-chancelier, Deep Saini, dans un courriel adressé aux étudiants.
Il promettait la mise sur pied d’un « forum » de discussion avec les manifestants s’ils quittaient « immédiatement » le campement.
Loin de partir, les manifestants ont appelé le public à venir porter de la corde, des sacs de couchage et des palettes de bois.
« Nous n’arrêterons pas tant que nos demandes n’auront pas été répondues », a plaidé Alia, un porte-voix dans les mains.
Selon l’étudiante, il s’agit d’une « tactique » employée par la direction pour déloger les manifestants. « Nous avons demandé une date précise [pour le forum] which was not communicated to us,” she argued.