(Kyiv) La Russie a assuré dimanche que ses frappes avaient détruit la veille un navire militaire ukrainien et des missiles livrés par les États-Unis dans le port d’Odessa, vital pour l’exportation de céréales ukrainiennes.
Publié à 7h26
À Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe a affirmé que des missiles russes avaient détruit des infrastructures militaires dans le port d’Odessa, menaçant l’application de l’accord sur la reprise des exportations des céréales bloquées par la guerre.
« Des missiles Kalibr ont détruit des infrastructures militaires du port d’Odessa, avec une frappe de haute précision », écrit Maria Zakharova sur son compte Telegram, en réponse à une déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky affirmant que ces frappes avaient détruit la possibilité d’un dialogue ou d’une entente avec Moscou.
Ces missiles ont notamment détruit « une vedette militaire » ukrainienne, a ajouté la porte-parole sans donner davantage de précisions ni fournir de preuves. Elle n’a pas non plus commenté le sort de l’accord qui doit permettre d’exporter 20 à 25 millions de tonnes de grains bloquées en Ukraine.
Après ces tirs sur Odessa, l’Ukraine a accusé Vladimir Poutine d’avoir « craché au visage » de l’ONU et de la Turquie et de compromettre l’application de l’accord signé vendredi sur la reprise des exportations des céréales bloquées par le conflit.
Samedi, la Russie avait pourtant démenti auprès de la Turquie avoir été impliquée dans ces frappes : « Les Russes nous ont dit qu’ils n’avaient absolument rien à voir avec cette attaque et qu’ils examinaient la question de très près », a assuré le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.
« Le port d’Odessa, où les céréales sont traitées en vue d’être expédiées, a été bombardé. Nous avons abattu deux missiles et deux autres missiles ont touché le territoire du port, où, évidemment, il y a des céréales », avait déclaré un porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie – deux pays qui assurent notamment 30 % des exportations mondiales de blé – a conduit à une flambée des cours des céréales et des huiles, frappant durement le continent africain très dépendant de ces pays pour son approvisionnement.
Pas de répit sur le front
La guerre en Ukraine qui entre dans son sixième mois ne connaît pas de répit sur les fronts de Mykolaïv (Sud), dans la région de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays située dans le Nord-Est, dans la région de Kherson (Sud), et dans les deux territoires séparatistes prorusses de Donetsk et Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, selon la présidence ukrainienne.
« Mykolaïv a de nouveau été bombardé » dimanche matin après avoir été visé samedi soir par quatre missiles de croisière de type Kalibr, qui ont fait cinq blessés dont un adolescent et endommagé plusieurs immeubles, selon cette source.
La présidence ukrainienne a également fait état de bombardements dans la région de Kharkiv, où « plusieurs bâtiments résidentiels ont été endommagés et des bâtiments résidentiels ont été incendiés ».
En outre, Kyiv fait état d’une situation préoccupante dans la région largement occupée de Kherson par les forces russes depuis leur invasion de l’Ukraine le 24 février, même si les Ukrainiens y mènent une contre-attaque. « Les habitants de presque tous les districts de la région […] report numerous bombardments and explosions”, according to the same source.
Thousands of dead
The war in Ukraine, which has also forced the exodus of millions of people, has claimed thousands of lives.
There is no overall assessment of civilian victims of the conflict, but the UN has counted nearly 5,000 confirmed dead, including more than 300 children, but the true number is undoubtedly much higher. For the city of Mariupol (south-east) alone, the Ukrainian authorities evoked some 20,000 dead.
On the military level, the chief of staff of the British armies, Admiral Tony Radakin, estimated last Sunday at 50,000 the number of Russian soldiers killed or wounded. Kyiv reported 10,000 dead in its troops.
No independent statistics are available for the conflict in Ukraine, where more than 150 cultural sites have been partially or totally destroyed according to UNESCO.