The bottle deposit system is experiencing a revival in France, with four regions set to test it next spring. This initiative, once common in the 1960s, aims to reduce waste by encouraging customers to return bottles in exchange for refunds. Companies like Le Fourgon are leading the charge, offering free delivery for orders over 40 euros. As consumer interest grows, the program will expand further, and businesses in various sectors, including cosmetics, are also adopting similar practices to promote sustainability.
Le Renouveau du Système de Consigne
Le système de consigne pour les bouteilles connaît un retour en force. Au printemps prochain, quatre régions de France vont tester ce dispositif, qui était très répandu dans les années 60 avant de disparaître dans les années 80, en partenariat avec de grandes enseignes. Les livraisons de courses ne devront utiliser aucun autre type d’emballage, que ce soit en carton ou en plastique.
Eric se souvient parfaitement de ce système de consigne de son enfance. “Quand j’étais petit, mes parents achetaient de l’eau en bouteille, et nous la recevions dans des caisses. C’est vrai que ça a disparu,” raconte ce Nantais qui soutient cette initiative pour réduire ses déchets. “Avec les bocaux, nous diminuons vraiment la production de déchets. La poubelle jaune est moins pleine qu’avant,” confirme sa partenaire.
“En janvier, à Nantes, nous avons récupéré 70 000 contenants de nos clients,” explique Rémy Hamon, responsable chez Le Fourgon.
Une Expérience Élargie au Nord et à l’Ouest
Julien, un autre client de Le Fourgon, une entreprise spécialisée dans le système de consigne qui effectue 500 livraisons par semaine à Nantes, partage son expérience. Les livraisons sont gratuites pour les achats dépassant 40 euros. Les clients commandent en ligne et paient 20 centimes supplémentaires par bouteille, somme qui leur est remboursée lors du retour des contenants vides. “C’est un peu plus cher, mais je pense que cela compense ce que cela rapporte en retour,” admet Julien.
Une fois récupérées, les bouteilles retournées sont transportées vers un entrepôt pour être nettoyées. “En janvier, à Nantes, nous avons collecté 70 000 contenants. Ils ont été triés et envoyés au lavage,” précise Rémy Hamon, responsable de l’entrepôt chez Le Fourgon. Ce chiffre a doublé en seulement un an.
Les consommateurs semblent prêts à adopter le système de consigne. C’est pourquoi l’expérience menée en Loire-Atlantique sera étendue dans les mois à venir à quatre régions de l’ouest et du nord de la France (Bretagne, Hauts-de-France, Normandie et Pays de la Loire). En supermarché, environ cinquante marques proposeront des bouteilles consignées.
Mais comment inciter les consommateurs à changer pour un système qui peut sembler contraignant ? “Il y aura également des incitations financières, car l’emballage pourrait potentiellement coûter moins cher, et donc le produit acheté pourrait également coûter moins cher,” argumente Valentin Fournel, directeur de l’éco-conception et de la réutilisation chez Citeo.
Du côté professionnel, les préparatifs sont en cours pour ce redéploiement massif du système de consigne, notamment chez Bout’ à Bout’ en Loire-Atlantique, l’une des plus grandes usines de France où les bouteilles consignées sont nettoyées. Ici, 3,5 millions de bouteilles sont lavées chaque année, un chiffre qui pourrait atteindre 60 millions dans les années à venir.
Le système de consigne s’étend également, et c’est nouveau, dans les parfumeries et les cosmétiques. Chez Yves Rocher, par exemple, les clients peuvent retourner leurs bocaux en verre après utilisation. Ils reçoivent alors 1 euro pour chaque article retourné en magasin. Cependant, tous les produits cosmétiques ne sont pas éligibles à la consigne. Pour réduire le nombre de produits à usage unique, la loi exigera que toutes les entreprises proposent au moins 10 % d’emballages réutilisables dans les deux ans, ouvrant ainsi la voie au système de consigne.