Gender Pay Gap: Women Continue to Earn Less Than Men

Gender inequalities in the workplace remain a pressing issue, with women earning an average of 22.2% less than men in the private sector in 2023. Factors such as part-time employment, occupational segregation, and the glass ceiling contribute to these disparities. The wage gap increases with age and is influenced by company size and parental status. Despite legal frameworks promoting pay equality, violations persist, highlighting the need for effective enforcement and accountability measures.

Les inégalités de genre au travail : un constat alarmant

Les inégalités de genre persistent, notamment sur le lieu de travail. Bien qu’interdit par la loi française, la discrimination salariale continue de pénaliser les femmes. Selon une étude d’Insee publiée le 4 mars, le salaire moyen des femmes était inférieur de 22,2 % à celui des hommes dans le secteur privé en 2023. Les femmes gagnaient en moyenne 21 340 euros par an, contre 27 430 euros pour les hommes, soit plus de 6 000 euros de moins. En tenant compte du temps plein équivalent (TPE), c’est-à-dire avec des heures de travail égales, cet écart salarial s’élevait à 14,2 %.

L’institut de sondage indique que ces inégalités de revenus ont diminué d’un tiers depuis 1995, avec une intensification observée depuis 2019. Ce recul s’explique par une réduction des écarts salariaux, mais aussi par une diminution des différences en matière d’heures de travail.

Les causes des disparités salariales

Plusieurs facteurs contribuent à ces disparités, qui restent marquées. Les femmes occupent plus fréquemment des postes à temps partiel. Une situation qui peut être à la fois “un choix” et “une conséquence”, souligne l’étude. En moyenne, le volume de travail annuel des femmes était inférieur de 9,3 % à celui des hommes en 2023. Un rapport du 17 décembre de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas) a indiqué que “les emplois à temps partiel sont souvent précaires, fragmentés et mal rémunérés, exposant les travailleurs au risque de pauvreté.”

En outre, l’étude d’Insee révèle que la répartition des professions est toujours sexuée. Les secteurs dans lesquels les femmes travaillent et les postes qu’elles occupent sont généralement moins rémunérateurs que ceux des hommes. Insee évoque “la ségrégation professionnelle”, illustrée par la sous-représentation des femmes dans certains secteurs. Parallèlement, le plafond de verre empêche encore les femmes d’accéder aux postes les plus prestigieux et les mieux rémunérés. En 2023, les femmes représentaient 42 % des postes à temps plein équivalent dans le secteur privé, mais seulement 24 % des 1 % les mieux rémunérés, comme le démontre l’étude.

Les inégalités salariales s’accroissent avec l’âge, souligne l’étude. La différence salariale entre femmes et hommes est de 4,3 % chez les employés de moins de 25 ans et atteint 24,9 % chez ceux de 60 ans et plus. La taille de l’entreprise joue également un rôle. L’écart salarial est en moyenne de 7,2 % dans les entreprises de moins de 10 employés, mais atteint 17,3 % dans celles comptant 5 000 employés ou plus. Enfin, le nombre d’enfants constitue un facteur aggravant pour l’égalité salariale entre parents. Les heures de travail des mères et leurs salaires sont nettement inférieurs à ceux des pères, et l’écart entre les deux se creuse avec le nombre d’enfants. Pour les parents de trois enfants ou plus, l’écart atteint un pic de 40,9 %.

Il est important de rappeler que le code du travail impose le respect de l’égalité salariale, tant dans le secteur public que privé, et ce, quel que soit le cadre légal. Ce sont les agents de contrôle de l’inspection du travail qui sont chargés d’identifier les violations de ce principe. En cas de discrimination établie, des sanctions civiles, voire criminelles, peuvent être imposées.

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