Syndicates and employers are at odds over pension reform following initial negotiations, with the FO union leaving the table, calling the talks a ‘masquerade’ over the government’s financial balance request. François Bayrou urged partners to propose measures to avoid a projected deficit exceeding €6 billion by 2030. Discussions will continue through May, covering retirement age, long careers, senior employment, and gender equality, with a second Court of Auditors report due in April.
Positions Opposées sur la Réforme des Retraites
Les syndicats et les employeurs ont affiché des positions diamétralement opposées concernant la réforme des retraites après la première journée de négociations, jeudi. Le syndicat FO a même quitté la table des négociations, dénonçant une ‘mascarade’ suite à une demande de rééquilibrage financier formulée par le gouvernement.
François Bayrou, en charge des négociations, a adressé une lettre aux partenaires sociaux mercredi soir, les incitant à proposer des mesures pour rétablir l’équilibre financier du système de retraites d’ici 2030. Selon la Cour des comptes, la trajectoire actuelle pourrait entraîner un déficit dépassant les 6 milliards d’euros.
Un Dialogue Complexe entre Syndicats et Employeurs
La demande antérieure du gouvernement était de ne pas ‘aggraver’ le déficit en modifiant les paramètres de la réforme de 2023, qui prévoit un relèvement de l’âge de la retraite à 64 ans, une mesure rejetée par les syndicats. François Bayrou a indiqué dans une interview au Figaro que “si aucun accord n’est trouvé, nous resterons avec le système précédent, tel qu’il a été défini en 2023.” Il a également suggéré qu’un référendum pourrait être une solution en cas de blocage.
En réponse à la pression du Parti socialiste, la réouverture du dossier des retraites a permis au gouvernement de Bayrou d’éviter une censure au parlement, mais le succès de cette approche semble déjà compromis. Le négociateur de FO, Michel Beaugas, a déclaré à la presse qu’il ne participerait pas à cette ‘mascarade’ où l’on impose l’idée que l’unique solution est d’allonger la durée de travail pour les employés de ce pays.
Le président de Medef, Patrick Martin, a exprimé son pessimisme quant à l’issue des discussions, soulignant qu’il est difficile d’atteindre l’objectif d’équilibre financier d’ici 2030 si la règle des 64 ans est remise en question. De son côté, la vice-présidente de CPME, Eric Chevée, a proposé d’étudier la possibilité de faire varier l’âge de la retraite en fonction de l’espérance de vie.
Les discussions se poursuivront avec 14 sessions programmées jusqu’au 28 mai, abordant des thèmes tels que l’âge de la retraite, les carrières longues, l’emploi des seniors, les conditions de travail et l’égalité des sexes. Un second rapport de la Cour des comptes concernant les effets de la réforme sur l’emploi et la compétitivité sera présenté le 17 avril, avant d’aborder les contributions et la fiscalité, ainsi que des sources alternatives de financement.
François Bayrou a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour modifier la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au parlement.