The 2005 disability law raised high hopes, but two decades later, the situation remains challenging, with significant gaps in its implementation. Key areas such as employment, housing, culture, education, and healthcare still require substantial improvements to ensure equal rights for individuals with disabilities. Advocates emphasize the need for better accessibility, accountability for non-compliant establishments, and a more inclusive educational system. Upcoming changes, such as full reimbursement for mobility aids, aim to enhance support for people with disabilities.
La loi sur le handicap de 2005 a suscité de « grandes attentes ». Cependant, vingt ans plus tard, le constat est amer, déplore Arnaud de Broca, président du Collectif Handicaps*, qui regrette que le texte ne soit pas ‘pleinement appliqué’. Bien qu’elle ait permis des avancées dans la prise en charge des handicaps, il reste encore des ‘défis colossaux’, selon la ministre déléguée chargée des personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq. L’emploi, le logement, la culture, l’éducation, l’accès aux soins… Il reste encore beaucoup à faire pour garantir l’égalité des droits des personnes en situation de handicap, afin qu’elles puissent ‘vivre avec dignité et liberté, sans discrimination, dans le respect de leur projet de vie‘.
* Une association qui regroupe 54 associations nationales représentant les personnes en situation de handicap, leurs familles et leurs aidants.
‘Obtenir davantage d’informations sur les conditions d’accès à la mobilité’
Vingt ans après la loi qui établit le principe de l’accessibilité généralisée pour tous les handicaps, nous devons encore nous battre chaque jour. Par exemple, est-il acceptable de ne pas pouvoir assister à un rendez-vous médical en raison d’un manque d’informations sur l’accès au bâtiment ? C’est pourtant la condition essentielle pour garantir un système de santé inclusif et équitable. J’ai contacté publiquement Doctolib à ce sujet via les réseaux sociaux. Les choses commencent à évoluer. En tant que personne en situation de handicap, il nous appartient d’élever nos exigences quant à la prise en compte de nos besoins en interpellant régulièrement les entreprises et les autorités publiques.
Virginie Dubost, créatrice de contenu
‘Trop d’exemptions sont accordées’
Je soutiens la sanction des établissements publics (ERP) qui n’ont pas respecté la loi sur l’accessibilité. Je constate qu’un grand nombre d’exemptions ont été accordées à des entreprises, des restaurants… Ainsi, les propriétaires n’entreprennent aucun travail et montrent peu d’intérêt pour la question. Pourtant, l’accessibilité est la clé de notre visibilité en tant que personnes en situation de handicap dans les espaces publics. Sans accessibilité, il n’y a pas de mobilité, pas d’accès à l’emploi, aux loisirs ou à la santé.
Charlotte De Vilmorin, entrepreneuse
‘La scolarisation de tous n’est pas une réalité’
“En tant que mère d’un adolescent atteint de trisomie 21, je constate que le droit à l’éducation pour tous les enfants n’est toujours pas une réalité. Le système éducatif les exclut des établissements ordinaires sans attendre la fin du collège. Sans un parcours d’orientation structuré, quel peut être l’horizon pour un adolescent différent ? À la rentrée 2025, un diplôme adapté (niveau CAP) pour les employés polyvalents en commerce et distribution pour les personnes ayant des handicaps mentaux, soutenu par l’École de Commerce EKLYA et la CCI de Lyon, va être lancé. Cela offre enfin des perspectives professionnelles à ces jeunes.
Vanessa Arcos, chef de projet
En 2025, les fauteuils roulants seront mieux remboursés
À partir du 1er décembre 2025, l’assurance maladie remboursera intégralement les véhicules pour personnes handicapées (VPH), y compris les fauteuils roulants, les scooters et les cycles modulables. Cette mesure vise à simplifier l’accès à ces dispositifs, en réduisant les démarches et les délais d’attente. Les fauteuils roulants sportifs sont également couverts, affirmant l’importance du sport adapté. Pour des besoins spécifiques, une réponse sera apportée dans un délai de deux mois, selon Emmanuel Macron.