Tariffs proposed by Donald Trump could significantly impact Quebec’s construction industry, potentially prompting a shift towards local purchasing. Richard Darveau of AQMAT advocates for increased awareness of local products, emphasizing the importance of the “Bien fait ici” program, which certifies Canadian-made goods. Despite challenges in visibility and support since its 2018 launch, Darveau believes that prioritizing local materials will enhance infrastructure and lower costs over time, encouraging consumers to choose Canadian products.
Les Tarifs Douaniers et L’Industrie de la Construction au Québec
Les tarifs douaniers envisagés par le président Donald Trump pourraient bouleverser l’industrie de la construction au Québec, mais ils pourraient également représenter une opportunité inattendue dans un secteur où l’achat local n’est pas toujours privilégié.
Richard Darveau, président et PDG de l’Association québécoise des matériaux de construction et de quincaillerie (AQMAT), souligne que cette situation pourrait servir de catalyseur pour un changement nécessaire. “Je ne suis pas prêt à remercier Trump, mais quelque part, il nous remet une claque, un coup de fouet pour notre industrie”, déclare-t-il. Il plaide pour une meilleure identification des produits locaux.
Le Programme “Bien Fait Ici” et ses Défis
Malgré son statut d’organisation à but non lucratif, le programme “Bien fait ici” n’a pas reçu le soutien escompté depuis son lancement en 2018. Suite à l’appel lancé par Justin Trudeau pour encourager les produits canadiens, Darveau a adressé une lettre au Premier ministre pour demander un investissement de 3 millions de dollars dans ce programme.
Selon lui, le label “Bien fait ici” garantit que les produits sont fabriqués dans le pays, dans des usines locales. “Il est essentiel qu’un produit soit vraiment conforme au Code de la construction et aux normes de santé. Nos produits sont accrédités ‘Bien fait ici’ parce que nous avons la preuve qu’ils sont fabriqués ici et qu’ils respectent les normes en vigueur”, explique-t-il.
Environ 13 000 produits ont déjà obtenu cette accréditation, mais cette reconnaissance reste peu visible dans la plupart des quincailleries du Québec. Un effort de sensibilisation est donc primordial pour que les employés de ces commerces puissent informer les consommateurs sur l’origine des produits.
Darveau estime qu’ “dans votre quincaillerie locale, un tiers des produits proviennent des États-Unis, un tiers du Canada, et un tiers de l’Asie”. Cependant, même les consommateurs les mieux intentionnés risquent de ne pas être correctement informés, car la formation sur l’origine des produits a souvent été négligée.
La démarche de “Bien fait ici” inclut également un inventaire des matériaux et accessoires nécessaires pour construire une maison au Canada. Dans cette longue liste, seuls les outils (électriques, pneumatiques, motorisés et de soudage), les batteries, les chargeurs et le marbre ne sont pas accrédités.
Bien sûr, bâtir une maison presque entièrement canadienne pourrait nécessiter un budget plus important et un peu de patience pour dénicher tous les matériaux et outils nécessaires. Cependant, Darveau est convaincu qu’à long terme, cela deviendra une option abordable si les consommateurs choisissent d’acheter localement dès aujourd’hui.
Il conclut : “Nous devons travailler à construire une infrastructure manufacturière plus forte et unie. Si les Québécois et les Canadiens soutiennent davantage leurs créateurs de produits, les prix baisseront grâce à une augmentation du volume.”
Voici quelques produits certifiés par “Bien fait ici” :
- Vacuum central Venmar (Fabriqué à Drummondville)
- Colle blanche Durapro (Fabriqué à Dorval)
- Poêle à bois Drolet (Fabriqué à Saint-Augustin-de-Desmaures)