France and the Emirates Unite for a Bold $50 Billion AI Initiative

Le Sommet de l’Action IA à Paris, prévu les 10 et 11 février, sera marqué par un partenariat stratégique entre la France et les Émirats Arabes Unis, incluant un investissement de 30 à 50 milliards d’euros pour un campus dédié à l’intelligence artificielle. Ce projet vise à renforcer la puissance de calcul en Europe et comprend des infrastructures avancées. Alors que la France se positionne dans la course à l’IA, elle doit encore rattraper les investissements colossaux des États-Unis et de la Chine.

Le Sommet de l’Action IA à Paris

Le Sommet de l’Action IA se déroulera à Paris les 10 et 11 février, marquant un événement significatif pour l’Europe, déjà au centre de grandes annonces pour les marchés français et européens. Le jeudi 6 février, Emmanuel Macron a eu un dîner avec Mohammed bin Zayed Al Nahyan, le président des Émirats Arabes Unis. À l’issue de cette rencontre, les deux pays ont signé un accord de partenariat en matière d’IA, avec les Émirats s’engageant à financer un centre de données dont le coût pourrait varier entre 30 et 50 milliards d’euros.

Un investissement colossal pour un campus IA en France

C’est le premier investissement majeur annoncé en marge du sommet sur l’IA. Ce projet prendra la forme d’un “campus” entièrement dédié à l’intelligence artificielle, comme l’explique Tech & Co. Bien que l’emplacement précis de cette construction reste à déterminer, il est prévu qu’elle soit développée par un consortium franco-émirati. Le financement sera assuré par le fonds d’investissement MGX, spécialisé dans l’IA, fondé en mars 2024 par le gouvernement d’Abou Dhabi, avec un objectif de 100 milliards de dollars d’actifs. Ce fonds fait également partie du projet Stargate, qui prévoit un investissement de 500 milliards pour l’IA aux États-Unis.

Bien que plusieurs détails soient encore flous, les deux pays ont annoncé qu’une communication sur les premiers investissements serait faite lors du Sommet Choose France 2025, prévu en mai. L’éventail des investissements annoncés hier reste large : entre 30 et 50 milliards d’euros.

Ce campus sera le plus grand en Europe entièrement consacré à l’intelligence artificielle. L’accord prévoit “l’acquisition de puces de pointe, des centres de données, le développement des talents, ainsi que l’établissement d’ambassades de données virtuelles pour permettre la mise en place d’infrastructures souveraines en IA et cloud dans les deux pays.” Cela devrait également bénéficier à Mistral AI, la plus grande initiative française, qui vient de lancer son application Le Chat.

Ce campus sera principalement constitué d’un immense centre de données avec une puissance d’un gigawatt, ce qui signifie qu’il consommera jusqu’à 1 gigawatt d’électricité pour faire fonctionner ses serveurs. Pour donner une idée de l’ampleur du projet, selon Laradioactivite.com, cela représente les besoins en électricité d’un million de Français. Avec 95 % d’électricité à faible émission de carbone en 2024, la France se positionne comme un territoire idéal en Europe pour ce type de projet.

La France en concurrence avec les géants de l’IA

Ce n’est pas la seule annonce du gouvernement français le 6 février : 35 sites sont “prêts à l’emploi” pour accueillir des centres de données. Bien que leur localisation soit encore inconnue, le gouvernement promet de les présenter la semaine prochaine lors du Sommet sur l’IA. Ces sites occuperaient environ 1 200 hectares, selon La Tribune.

Ces sites et ce grand campus illustrent une nouvelle stratégie de la France : augmenter la puissance de calcul pour les entreprises et les centres de recherche. Comme le soutiennent les États-Unis, la course à l’IA se joue également sur la puissance de calcul disponible. Il est indispensable de former et d’utiliser des modèles d’intelligence artificielle générative comme ChatGPT, ainsi que des intelligences artificielles capables de générer des images, de l’audio, des vidéos, ou tout cela simultanément.

Bien que l’ampleur de ces projets puisse permettre à l’Europe de revenir dans la course, elle reste encore loin des investissements prévus par les États-Unis, qui s’élèvent à 500 milliards, destinés à des géants de l’IA tels qu’OpenAI, Microsoft, Nvidia, ou Oracle. De même, la Chine, avec ses investissements massifs dans l’IA à Silicon Valley, continue d’inquiéter les États-Unis.

Latest