The recent court ruling mandates that Marineland must retain its two remaining orcas until their living conditions are assessed, while plans for their relocation lean towards Spain. Marineland’s closure due to declining visitor numbers contrasts with the success of Planète Sauvage, which maintains eleven dolphins for scientific purposes, despite criticism from animal rights groups. As Marineland’s animals are moved, Planète Sauvage will be the last facility in France housing cetaceans, needing to validate its research program by 2026.
Le sort des orques de Marineland : une décision judiciaire cruciale
La saga du transfert des deux dernières orques de Marineland à Antibes a pris un nouveau tournant début décembre, avec un jugement confirmant que le parc doit garder ces deux cétacés jusqu’à ce qu’une évaluation de leurs conditions de vie soit réalisée. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a également écarté la possibilité de leur relocalisation dans un parc animalier au Japon, préférant une solution en Espagne, où les réglementations sur le bien-être animal sont similaires à celles de la France.
Marineland ferme ses portes : une tendance préoccupante
Face à une baisse significative de fréquentation, Marineland a annoncé sa fermeture au public à partir de janvier. Le parc, spécialisé dans les spectacles de cétacés, a vu son nombre de visiteurs chuter d’un tiers en dix ans, passant de 1,2 million à 450 000. Une fois le parc fermé et les animaux transférés, possiblement en Espagne pour les deux orques et dans d’autres zoos pour les 4 000 autres poissons et coraux, il ne restera qu’un seul parc en France où l’on pourra voir des dauphins : Planète Sauvage, situé à Port-Saint-Père, près de Nantes. En plus d’abriter des girafes, grands félins et singes, ce parc héberge onze dauphins, dont cinq sont nés sur place.
Pourquoi ces cétacés peuvent-ils rester à Planète Sauvage alors que ceux de Marineland ne le peuvent pas ? La loi de 2021 interdit, à partir de décembre 2026, les spectacles de cétacés, le contact direct avec le public et leur détention. Toutefois, une exception existe : la loi permet de garder des cétacés dans le cadre de programmes scientifiques, ce qui est le cas à Planète Sauvage, où la détention des onze dauphins est liée à un programme de recherche. Martin Böye, le directeur scientifique du parc, souligne que “la loi est très claire et reconnaît l’utilité de notre travail de recherche.”
Alors que Marineland subit des pertes financières, Planète Sauvage continue d’attirer un nombre croissant de visiteurs, avec une fréquentation annuelle comprise entre 265 000 et 290 000. Bien que des interactions entre le public et les animaux aient lieu, Martin Böye précise qu’il ne s’agit pas de spectacles : “Nous organisons des présentations éducatives pour expliquer le mode de vie de ces animaux à notre public,” dit-il, évoquant des informations sur leur environnement, leur vitesse ou leurs techniques de chasse.
Les onze dauphins de Planète Sauvage sont toujours retenus en captivité et présentés au public, ce qui suscite la critique des associations de défense des animaux. La mort d’un jeune dauphin en 2016 avait particulièrement touché les militants. Cependant, Martin Böye défend que “les animaux vivent plus longtemps dans nos parcs que dans la nature,” mettant en avant l’aspect éducatif du parc, la sensibilisation aux enjeux environnementaux et la formation des chercheurs grâce au contact avec ces animaux sauvages.
Conformément à la législation, Planète Sauvage devra valider son programme scientifique auprès du Ministère de la Transition écologique d’ici novembre 2026 et le renouveler tous les dix ans pour conserver ses dauphins. Cette échéance a été confirmée par le ministère. Après le transfert des animaux de Marineland, les onze dauphins de Planète Sauvage seront donc les derniers cétacés en captivité en France, suite aux anticipations de la loi par le Parc Astérix, qui avait transféré ses dauphins avant 2021.