Heavy rainfall is expected in Hauts-de-France, raising concerns of flooding less than a year after devastating storms affected the region. Residents, like Yovan Tricot from La Calotterie, fear the saturated soil and rising water levels. Despite efforts to support each other through social media, inadequate flood preparedness remains an issue. In Neuville-sous-Montreuil, empty homes and ongoing protective measures, such as a reinforced dam, highlight the community’s vulnerability as they brace for potential disasters ahead.
Des craintes face aux intempéries dans les Hauts-de-France
Ce lundi 18 novembre, la pluie s’abat sur les Hauts-de-France, et les prévisions pour la nuit à venir ne sont guère rassurantes. Moins d’un an après des tempêtes dévastatrices qui ont inondé de nombreuses zones de la région, Météo France a annoncé qu’une à trois semaines de précipitations étaient à prévoir dans les 24 prochaines heures.
Dans l’après-midi, Yovan Tricot, un habitant du petit village de La Calotterie dans le Pas-de-Calais, est sorti de chez lui pour inspecter le niveau d’un petit ruisseau à proximité. La hauteur de l’eau, déjà préoccupante avant cette nouvelle pluie, ne lui a pas apporté beaucoup de réassurance.
Solidarité face au risque d’inondation
« Nous sommes tous inquiets », a-t-il déclaré, faisant état de l’état de saturation des sols. « Étant donné la rapidité avec laquelle la situation peut évoluer, je pense que la nuit sera très agitée et compliquée », a-t-il ajouté. Face à cette menace d’inondation, les résidents de La Calotterie se sont unis pour se soutenir mutuellement via les réseaux sociaux. « Il y a de la solidarité, nous nous informons les uns les autres. Plutôt que de céder à l’inquiétude, nous essayons de rester solidaires », a insisté Yovan Tricot.
Cependant, le manque de préparation face au risque d’inondation suscite des craintes. Les voies d’eau n’ont pas été correctement entretenues et il manque encore des pompes. Les souvenirs des inondations de février 2024 sont gravés dans toutes les mémoires, lorsque certaines routes avaient été submergées et les champs complètement inondés.
« En une heure ou deux, le niveau peut monter de 20 à 30 centimètres. Cela peut atteindre le seuil critique en très peu de temps », a averti Manuel Guéquière, membre de l’Association des victimes d’inondations de l’Estuaire de la Canche, en montrant le niveau déjà élevé de l’eau dans un ruisseau. « Si nous recevons encore quinze jours de pluie comme l’année dernière, nous pourrions revivre la même situation », a-t-il prévenu.
A quelques kilomètres de là, à Neuville-sous-Montreuil, plusieurs maisons demeurent vides à la suite des inondations de l’an dernier. La pharmacie sera bientôt démolie, et en attendant, le service est assuré dans un bâtiment préfabriqué à proximité. Ici aussi, le temps pluvieux a ravivé les craintes ce lundi après-midi. « La situation reste fragile. Les niveaux sont encore élevés. Je ne suis pas forcément rassurée. Tout peut arriver », a partagé la pharmacienne, Laurence Dachicourt.
Cependant, des travaux de protection ont été réalisés. Une digue en calcaire entoure désormais le marais près de Neuville-sous-Montreuil. « Nous allons augmenter le débit d’eau. Nous resterons au sec. C’est notre protection, notre barrière », explique Olivier Deken, le maire, en détaillant les travaux entrepris suite aux inondations de l’année passée. La digue « existait, mais pas à cette hauteur ni à cette largeur. Elle a été renforcée et surélevée. Un peu plus loin, nous créons également une élévation de terre », a-t-il déclaré avec fierté.
Ces mesures seront-elles suffisantes pour protéger le Pas-de-Calais d’une nouvelle catastrophe? Les pluies prévues cette nuit et pour le mardi 19 novembre seront sans aucun doute suivies de près dans la région.